Revue de presse 24 janvier 2018 : Iliade/Odyssée, En attendant Bojangles, Un jour en octobre

Iliade/Odyssée, Théâtre de la Bastille @Pauline Le Goff

1. Au Théâtre de la Bastille, avec le dyptique “Iliade/Odyssée” Pauline Bayle et ses comédiens s’emparent avec énergie et modernité de la langue d’Homère :

“Pour rendre compte de ce voyage au bout de l’honneur, Pauline Bayle s’appuie sur une troupe de comédiens qui portent à merveille la puissance du texte. L’œuvre originelle est condensée, parfois retravaillée pour la rendre abordable, mais sans altération du propos initial. Pauline Bayle et sa bande signent ainsi une pièce d’une rare puissance, empreinte de dynamisme et de féérie. Marianne

“En trois heures chrono, Pauline Bayle et ses cinq jeunes comédiens surdoués nous font vibrer au rythme des chants d’Homère. Dans un décor minimal et astucieux, rencontre inédite avec les héros et les dieux. Le spectacle ne joue pas au plus fin avec Homère. La modernité s’inscrit dans le jeu, ou dans ces quelques écarts scéniques ou textuels, qui ferrent d’emblée le public.
Dans un phrasé clair, intense, sans afféterie ni pathos, les cinq acteurs nous font revivre la tragédie vécue par ces guerriers, la sauvage guerre de Troie, puis le retour sans fin d’Ulysse en son pays. Ils sont étonnants de présence et de justesse. Pauline Bayle les dirige au cordeau. Heureux qui comme les spectateurs de la Bastille ont fait ce beau voyage…
Les Echos

“Pauline Bayle adapte L’Iliade avec une intelligence scénique et dramaturgique éblouissante. Elle s’installe, en compagnie des cinq jeunes comédiens qu’elle dirige, dans la cour des grands. Un remarquable spectacle !
On voit rarement autant d’irrévérence drolatique alliée à un sens aussi aigu du tragique : l’adaptation que signe la jeune Pauline Bayle atteste d’une connaissance parfaite du texte et de ses enjeux anthropologiques et dramaturgiques. Ce spectacle témoigne de l’éclatant talent des jeunes gens qui l’interprètent et le dirigent : à ne manquer sous aucun prétexte !
La Terrasse

“Épaulée par cinq formidables comédiens, Pauline Bayle nous fait redécouvrir la langue et le monde d’Homère. Sans céder aux vertiges de l’actualisation ou du péplum, son diptyque « Iliade – Odyssée » exalte le dépouillement pour faire émerger l’imaginaire et la réflexion. Une réussite.
Pauline Bayle parvient à nous faire ressentir avec une force nouvelle la beauté d’une formule ou d’un épisode oubliés, en taillant dans le texte, en le cousant avec talent.
Les comédiens sont tous investis et convaincants. Leur jeunesse redonne du lustre à des figures figées dans leur sacralisation littéraire. Un beau moment théâtral.
Les Trois Coups

 

En attendant Bojangles, Pépinière Théâtre

2. A la Pépinière-Théâtre, on retrouve un succès du Off d’Avignon 2017 : “En attendant Bojangles”, condensé d’émotions inspiré du best-seller d’Olivier Bourdeaut :

“L’histoire se croque à pleines dents, se savoure, tel un tourbillon de vie et de bonheur. Victoire Berger-Perrin, avec la collaboration artistique de Grégori Baquet, a formidablement adapté le roman d’Olivier Bourdeaut, en faisant naître sur le plateau des existences hors du commun… Le public, touché en plein cœur et happé par cette fête enivrante, applaudit à tout rompre. Vaucluse Matin

“Victoire Berger-Perrin adapte le roman d’Olivier Bourdeaut avec trois comédiens épatants qui manient humour et légèreté pour dissimuler angoisse et tristesse.
Quand progressivement la mère s’écarte des rives de la raison, d’abord rien ne change ; puis il devient impossible de (se) dissimuler son voyage sans retour. Jusqu’au bout du possible. Sans pathos inutile, c’est tout à la fois très drôle, tendre et émouvant.
L’Humanité

“Adaptant et mettant en scène En attendant Bojangles, Victoire Berger-Perrin parvient à faire vivre avec délicatesse les personnages attachants de cette histoire d’amour fou et ultime entre une jolie fêlée et un dandy. Anne Charrier est parfaite, d’un charme fou. Didier Brice a la distinction de son rôle, mari éperdu d’amour. Victor Boulenger, le fils, passe de la narration au jeu d’un clignement d’œil et incarne les autres personnages clés du roman avec une aisance confondante. Ils sont cette famille qu’on a aimée dans le livre et qu’on adore aussitôt dans ce petit bijou d’émotions. Le Parisien

“Une absolue réussite. On ressort bouleversé par cette fable familiale… avec une seule idée en tête, partager cette pépite.
La justesse, l’osmose entre les trois comédiens, la mise en scène délicate et enlevée de la jeune Victoire Berger-Perrin qui signe également l’adaptation, les décors simples et judicieux de Caroline Mexme, produisent un miracle de petit spectacle dont les émotions qu’il procure perdurent bien après la représentation. Bouleversant et dont on sort cependant dans un état profond de bonheur.
Culture Box

 

Un jour en octobre, L'Atalante

3. A L’Atalante, Agathe Alexis montant “Un jour en octobre” offre une plongée très intrigante dans l’œuvre d’un auteur expressionniste peu joué en France :

“Un décor enveloppant qui laisse la place aux songes, heureux ou funestes, au-delà d’un univers suggéré de maison bourgeoise… Une pièce très singulière, une déraison qui subjugue et transcende le réel. Le tout dirigé à la perfection, accompagné de belles pages de musique et joué avec sensibilité. Le Figaro

“Rien n’est crédible dans la pièce de Georg Kaiser, auteur allemand de la fin du XIXe siècle et c’est ce qui la rend fascinante. Les faits forment un tourbillon, jusqu’à toucher au délire pur et dur. La mise en scène suit ce mouvement comme elle le peut. Pas toujours avec bonheur. Elle semble tiraillée entre une approche psychologique et la nécessaire déréalisation que supposent les situations. Les acteurs tâtonnent à la recherche du jeu juste. Et si certains sont proches du but, d’autres en sont encore loin. Télérama Sortir

“On aurait pu douter de l’intérêt de le rejouer aujourd’hui, mais la version d’Un jour en octobre proposée par Agathe Alexis convaincra dès ses premières scènes les plus réticents. Théâtre d’un autre temps, dont Brecht vantait l’intérêt, la pièce de Georg Kaiser n’a pas vieilli dans sa forme et pas tant que ça dans son propos.
On soulignera la belle scénographie de Robin Chemin. Tout concourt à faire de cette œuvre dynamique une réussite qui donnera envie d’en savoir plus sur cet auteur…
Froggy’s delight

Un jour en octobre, que l’Atalante nous fait découvrir dans une traduction nerveuse de René Radrizzani, n’a jamais été joué dans notre pays. Et c’est une étrange pièce, d’une forme qu’on jugera datée ou historique selon l’intérêt qu’on y prendra.
L’œuvre est à la frontière de l’expressionnisme, de l’énigme pirandellienne et de la « psychologie des profondeurs ». Bizarre, bizarre ! La mise en scène d’Agathe semble s’amuser de ces difficultés, et c’est pour cela qu’on y prend un plaisir inattendu. On saute sans cesse d’un univers, d’une sensibilité, d’une version de faits à son contraire. C’est une curiosité dont l’audace ancienne finit par nous emporter comme une audace d’aujourd’hui.
Webthéâtre

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