Une heure avec Maria Callas : J’ai rencontré la Callas
Ce samedi 30 septembre 2017 j’ai rencontré Maria Callas, LA Callas, l’IMMENSE Callas… en face à face, dans l’intimité de son salon parisien, hors du temps, sans filtre… et ses mots résonnent encore : « Vous voulez des idoles, et vous les détruisez »… « Mon art m’a tout donné mais il m’a aussi tout pris. »
C’est Armelle qui incarne la chanteuse morte il y a 40 ans tout juste. L’idée de rendre hommage à Maria Callas en se détachant des clichés ou des opéras qu’elle a chantés est venue à Armelle et Nicolas Delas, tous deux amoureux de la musique, avec le souhait de nous faire entendre les mots glanés dans les interviews qu’elle a accordées aux journalistes.
La Callas est là, dans son fauteuil, son légendaire caniche sur les genoux, elle nous livre son incompréhension du public, des journalistes, des hommes, de ses parents. Elle revient sur son succès et ses échecs, sur son exigence professionnelle, sa quête de la perfection qui l’a emprisonnée… le tout dans la plus grande fidélité aux interviews passées. Le décor nu de son intérieur, la voix-off du journaliste désincarné, la solitude de la femme dans sa robe de chambre luxueuse, avec pour seuls compagnons ses caniches et son Gramophone…. Il y a de quoi se sentir prisonnière. On apprend d’ailleurs qu’elle n’aimait pas du tout le personnage de Carmen… peut-être parce qu’elle incarnait trop la liberté… Liberté perdue dès son enfance, liberté volée par sa renommée, liberté factice offerte par les hommes riches de sa vie amoureuse.
L’intention de Nicolas Delas et d’Armelle n’était pas de « jouer à Callas », ou de « ressembler à Callas » mais de nous donner authentiquement ses mots.
Une Armelle qu’on découvre merveilleusement douée pour ce registre sensible, subtile et empathique. La comédienne dont on garde un souvenir mitigé de son Voyage en Armélie nous emmène cette fois-ci en pleine évasion dans un coeur à coeur poignant avec Maria Callas qui confie qu’elle détestait cette voix si connue et mondialement adulée… et on en découvre tant sur cette femme.
Le spectacle ne triche pas, il reprend mot pour mot les interviews de Callas. Armelle sert chacun de ses mots. On est touché en plein coeur par la lucidité, la philosophie et l’humour de la cantatrice. On en sort en ayant envie de réécouter Callas.
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