Revue de presse “spéciale Avignon” du 20 juillet 2016 : Le Radeau de la Méduse, Interview et Espæce
1. Enfant chéri d’Avignon, Thomas Jolly y tient ses chroniques quotidiennes et y présente son Radeau de la Méduse :
– “Le parti pris de sobriété n’empêche pas Thomas Jolly de nous offrir de très belles images : barque tournante, ciels tourmentés, fantômes dans le brouillard, mariage orchestré comme un rite funèbre, atterrissage aveuglant de l’hydravion salvateur… Maquillés de blanc, les comédiens ont l’air de pantins-enfants trop vite grandis, échappés de l’atelier de Geppetto.” – Les Echos
– “Thomas Jolly avoue avoir choisi cette œuvre trop méconnue en France, en partie, parce qu’« elle est faite pour de jeunes acteurs ». Ils sont tous remarquables. Comme le sont les autres participants à cette création _ des costumes aux lumières et au son, en passant par les créateurs de cette fascinante chaloupe en perpétuel mouvement.” – La Croix
– “La mise en scène de Thomas Jolly est d’une rigueur, d’une précision remarquables. Qui en doutait saura désormais qu’il n’est pas seulement un chef de troupe joyeux et énergique. Il est un très grand metteur en scène et directeur d’acteurs.” – Le Figaro
– “Sur le fond, la pièce pose de bonnes questions sur la place du religieux. On ne peut que se demander ce que nous aurions fait : partager ou tuer ? On reste accroché à ce spectacle qui permet de révéler une masse de nouveaux talents aux noms qu’on doit retenir.” – Toute la Culture
– “Un dernier mot sur cette pièce, sobrement mise en scène par Thomas Jolly. Comme on l’a dit, elle est interprétée par des jeunes de l’école du Théâtre national de Strasbourg qui font déjà montre d’une grande maîtrise et d’un bel enthousiasme pour leur âge. Raison de plus pour saluer les efforts d’un théâtre public que l’on critique parfois en oubliant qu’il fait un travail de formation qui mérite le respect. On ne le répétera jamais assez.” – Marianne
– “Georg Kaiser est un grand auteur qu’on a beaucoup joué dans les années 70 et 80 et qu’on a eu tendance à oublier depuis. Je rêve de monter cette pièce depuis 2003. Mais j’attendais le bon moment, et surtout la bonne distribution. Quand Stanislas Nordey m’a associé au TNS, il m’a proposé d’encadrer le spectacle de sortie des élèves de l’école, mais j’ai préféré mettre en scène avec eux un spectacle d’entrée dans la vie professionnelle.” – Thomas Jolly pour La Terrasse
2. Dans Interview, Nicolas Truong met en scène l’exercice journalistique, avec à la manœuvre Judith Henry et Nicolas Bouchaud :
– “ Il s’agit d’un spectacle sur l’interview, qui comporte des interviews mais aussi des interviews sur l’interview ! ” – Nicolas Truong pour La Terrasse
– “Ça aurait pu être une représentation autour de la fameuse interview anonyme de Michel Foucault, paru dans le Monde, le 6 avril 1980, et qui fit grand bruit à l’époque, mais ça n’est justement pas cela, car tout d’un coup, à la lecture, la parole très écrite paraît pompeuse, donneuse de leçon, et Judith Henry multiplie les signes d’exaspération alors que Nicolas Bouchaud y croit.” – Libération
– “On ne fait pas d’art déconnecté des problèmes qui se posent à une société. L’activité militante est pour moi partie prenante du désir de création.” – Nicolas Bouchaud pour Telerama
3. Aurélien Bory convoque George Perec pour donner corps à une création polymorphe, un spectacle intitulé Espæce :
– “Le sujet ? L’espaece, contraction sémantique en référence au fameux essai de Georges Perec, Espèces d’espaces (1973-74, éditions Galilée), où l’écrivain fait de la perception de l’espace, plus encore que de celle du temps, la mesure de sa vie.” – Télérama
– “Espæce, la dernière folie d’Aurélien Bory, inventeur patenté d’OTNI. C’est-à-dire des Objets théâtraux non identifiés, non identifiables, mais toujours magiques, entremêlant, en une suite délicieuse, toutes les disciplines qui peuvent se conjuguer sur un plateau – acrobaties, théâtre, chant, danse…” – La Croix
– “Bory offre un spectacle techniquement époustouflant et intellectuellement riche. Il connaît Perec sur le bout des doigts et se permet même dans un numéro de clown qui met en scène Olivier Martin-Salvan de raconter la séparation entre Perec et sa mère. Et il nous faire rire avec ce drame. Et on rit souvent ici.” – Toute la Culture
– “Au final, Espaece s’avère un bel hommage au théâtre, sa machinerie, ses figurants de l’ombre que sont les techniciens. Car il n’y a pas de vide dans cette espèce d’espace : juste des formes, certaines visibles, d’autres beaucoup moins, qu’Aurélien Bory s’attache à transcender le temps d’un rêve éveillé.“ – Les Echos
– “Espæce, c’est l’espèce humaine. Et, au théâtre, on met l’espèce dans l’espace. Il n’y a pas le vide seul. Dans une création, on espère ne pas se cogner justement mais, de toute façon, on va rater, trébucher… On essaie le plus possible de s’en sortir.” – Aurélien Bory pour Les Inrocks
Répondre
Se joindre à la discussion ?Vous êtes libre de contribuer !