Hervé Pierre, 522éme Sociétaire de la Comédie-Française
Entré à la Comédie-Française en 2007 et devenu Sociétaire en 2011, Hervé Pierre nous raconte comment il a choisi le théâtre pour religion, avant même son 10ème anniversaire…
Qui n’a pas eu la chance d’assister à “l’épopée Peer Gynt” au Grand-Palais en 2012 a loupé un grand moment de théâtre.
La mise en scène était signée Eric Ruf et le héros était incarné par un Hervé Pierre inoubliable.
Pendant près de 5 heures, cet immense comédien faisait défiler toute une vie, de l’adolescence à la mort de Peer Gynt.
Lorsqu’on rencontre Hervé Pierre, on a l’impression de retrouver cet adolescent qui nous avait à ce point touchés.
Originaire du Doubs, il est “tombé dans la marmite” vers 8 ou 9 ans, grâce à la troupe de théâtre amateurs de ses parents.
Il se souvient avec une émotion communicative de ce jour précis où il est monté sur une scène et a choisi le théâtre comme religion.
Voilà près de 50 ans que cette religion guide ses pas. Une religion qui l’a mené des bancs de l’Ecole du TNS au statut de Sociétaire de la Comédie-Française.
Cette année, on a pu le (re)-découvrir sur la scène du Français dans Les Estivants de Maxime Gorki. Il vient de terminer les représentations de Dancefloor Memories au Studio Théâtre et s’apprête à reprendre le rôle de Claudius dans la formidable mise en scène du Hamlet de Dan Jemmet.
Puis il enchaînera sur les répétitions de George Dandin pour la reprise et la tournée de la saison prochaine. Dans le rôle du metteur en scène cette fois-ci.
Le rythme fou de l’alternance ne lui a pas fait renier sa religion, bien au contraire! Monter sur scène tous les soirs de la semaine, enchaîner parfois deux et même trois représentations dans la même journée, repousser certaines limites : il semble être né pour cela!
Et si notre religion à nous, spectateurs passionnés de spectacle vivant, c’était d’aller à la rencontre de comédiens comme Hervé Pierre? Des comédiens à ce point touchés par la grâce…
INTERVIEW