1. Au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, Coraly Zahonero clôture la série des Singulis avec son Grisélidis que l’on pourra retrouver au Festival d’Avignon cet été :
– “Au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, la sociétaire Coraly Zahonero évoque en mots et en musique un destin hors norme (…) celui de Grisélidis Réal, une femme qui a marqué les esprits et continue de fasciner le monde du théâtre.” – Le Figaro
– “Courtisane, poète et peintre, Grisélidis Réal a fait de sa vie la matière de ses écrits. Elle devient aujourd’hui celle d’une performance théâtrale de Coraly Zahonero, qui revendique ce spectacle comme un acte militant en tant qu’artiste et en tant que femme.” – Télérama
– “Coraly Zahonero a puisé dans les écrits et aussi dans les interviews données ici et là par cette femme de grand caractère, cette femme dérangeante. Elle a construit un spectacle assez sophistiqué, s’entourant de deux jeunes musiciennes très douées à la belle présence : Hélène Arntzen aux saxophones et Floriane Bonanni au violon.” – Le Blog du Figaro
– “La praxis sans la théorie et inversement n’a aucun intérêt, c’est ce qu’on se dit en écoutant les mots de la prostituée, qui de toute expérience fait son miel narratif et réflexif. Mouvements de main délicat, maintien parfait, buste droit, yeux qui aimantent : le corps raconte tout, et il faut redire que Coraly Zahonero, qui a tout conçu, du choix de texte à la mise en scène, est parfaite dans son incarnation.” – Libération
– “La scénographie et la musique accompagnent notre réflexion. Le boudoir succède à la rue avant que le ciel bleu cru et provocant du final renvoie au saxophone doux mais nerveux de l’ouverture. On accompagne Grisélidis dans son gagne-pain, on la voit amoureuse, on épouse ses combats.” – Toute la culture
– “Je rejoins Grisélidis dans son combat contre l’injustice et l’hypocrisie. Comme elle l’a dit, il faut mettre sur la table la vérité, il faut la regarder en face et il faut l’accepter, il faut la soutenir, il faut la démystifier. La scène de théâtre est, pour moi, le lieu où l’on peut mettre à nu les vérités humaines.” – Interview de Coraly Zahonero pour La Terrasse
2. Après avoir triomphé au Tristan Bernard, Les Faux British font salle comble tous les soirs au Théâtre Saint-Georges :
– “C’est une petite pièce sans tête d’affiche qui cartonne depuis janvier au Théâtre Saint-Georges, après plusieurs mois à guichets fermés au Tristan Bernard : “Les Faux British”, sorte de jeu de Cluedo transféré à la scène, font se plier de rire les spectateurs (…) La pièce doit jouer jusqu’à l’été, voire reprendre à la rentrée et une tournée en région est envisagée avec une autre équipe.” – Le Parisien
– “La pièce fut un succès à Londres et son adaptation théâtrale par la joyeuse équipe de la compagnie des Femmes à barbe (qui s’était déjà illustrée avec La Taverne de Münchausen, cabaret XVIIIe sur le fil du stand-up) est réussie (…) Personnages tout droit tirés du Cluedo (le majordome, la jeune première…) et mobiles cousus de fil blanc font la saveur kitsch du spectacle. ” – Télérama
– “La trame du polar est secondaire, elle est classique et convenue. Tout repose sur la mécanique des gags. Parfaitement rythmée, celle-ci est clairement basée sur les nombreux incidents qui peuvent émailler une représentation d’amateurs passionnés mais peu rodés, et les idées, telles que l’écroulement des décors, sont du déjà vu mais c’est précisément cette addition des situations comiques attendues qui crée la dynamique de la pièce.” – Artistik Rezo
– “Décor kitsch et comédiens forçant le trait avec un plaisir sans bornes, gags potaches et répliques en boucle, confusion des rôles et héros maladroits. Menée sans le moindre temps mort, cette comédie foutraque emprunte à la fois aux Monty Python et au Cluedo, et sa mécanique infernale suscite des éclats de rire débridés.” – Elle
– “Erreur dans les répliques, manque de rigueur, accessoires oubliés, portes bloquées et comédiens assommés. Les ratages s’enchainent et la représentation vire au fiasco. Après une heure trente de rythme effréné le public sort réjouit par la performance des comédiens et le ton très “Monty Python” de la pièce.” – France TV Info
3. Und, texte d’Howard Barker, est mis en scène par Jacques Vincey au Théâtre des Abbesses, avec Natalie Dessay dans le rôle titre :
– “Quelle performance ! Seule en scène pendant près d’une heure vingt, en équilibre instable sur un tabouret, Natalie Dessay époustoufle dans Und, actuellement à l’affiche du théâtre de la Ville (aux Abbesses). Créée à l’Olympia de Tours, cette adaptation en français de la pièce d’Howard Barker était une gageure. Pour ses débuts au théâtre, Natalie Dessay aurait pu choisir un texte plus facile que ce monologue d’une femme au bord de la folie. La chanteuse ne s’est pourtant pas défilée lorsque Jacques Vincey lui a proposé de se confronter à ce drame énigmatique.” – Le Point
– “Mise en scène par Jacques Vincey dans Und, une pièce d’Howard Barker inédite en France, Natalie Dessay réalise son rêve de toujours : jouer au théâtre. Servie par une magnifique scénographie, elle livre une première interprétation pleine de virtuosité (…) Pendant une heure et dix minutes, Nathalie Dessay réussit à faire vivre une matière aride, déconcertante, a priori impénétrable, à laquelle personne en France n’avait jusqu’ici eu le courage de se mesurer.” – La Croix
– “Un moment très musical car ce texte est une partition. Mais soulignons à quel point l’interprète sait à merveille, et sans effets, dans une retenue, une sobriété qui forcent l’admiration, exprimer avec une vertigineuse finesse toutes les nuances de la pensée, obscure, de Barker. Pari réussi haut la main par cette artiste qui veut toujours se dépasser et qui, ici, montre à quel point elle est profonde, grave, déterminée.” – Le Figaro
– “La femme que l’on écoute est tour à tour impérieuse, effrayée, joyeuse, sarcastique, froide, vaniteuse, etc. Elle est là où on ne l’attend pas. De plus, il est clair que Howard Barker a un vrai intérêt pour la voix, lui qui a aussi travaillé pour l’opéra et la radio. Natalie Dessau module parfaitement et à loisir son instrument. La scénographie est d’une incroyable beauté. Les blocs de glace fondent lentement. Les gouttes, qui tombent sur le sol revêtu d’une immense bâche en plastique, résonnent et rythment les mots et les gestes.” – Les Trois Coups
– “Prise dans le tourbillon irrésistible d’une chute annoncée, Natalie Dessay passe de l’arrogance à la souffrance. Elle est incomparablement belle dans la douleur. Dans la mise en scène incisive de Jacques Vincey, elle porte peu à peu le malheur et la peur de l’inconnu. Jusqu’au dernier de ses mots, elle ne livrera pas ses secrets. En a-t-elle d’ailleurs ?” – Froggy’s Delight
– “Il fallait du courage pour accepter ce texte et pour cohabiter avec un décor aussi surprenant qu’éblouissant : Natalie Dessay joue pendant une heure quinze avec des blocs de glace suspendus au-dessus d’elle. Ils fondent peu à peu, s’écoulent sur elle et autour d’elle dans un long goutte-à-goutte, avant de se fracasser sur scène.” – France Info
– “Natalie Dessay, dont le talent d’actrice explosait à l’opéra tant dans le drame (“Lucia di Lammermoor”) que dans la comédie (“La Fille du régiment”) reconnaît que “pontanément, (elle) aurait choisi une pièce chorale. Ce n’est que partie remise: elle travaille pour 2017 à un projet de pièce drôle, du Feydeau.” – France TV Info
4. Le Théâtre du Soleil accueille la mise en scène par Bernard Bloch de La Déplacée ou la vie à la campagne, une pièce totalement méconnue de Heiner Müller :
– “Le texte est fort et la mise en scène appuie le trait. Neuf chaises et des va et vient énergiques entre elles. Neuf jeunes acteurs talentueux interprètent vingt-cinq personnages (dont un cheval et un chien). Les rôles semblent interchangeables ce qui assoit la figure allégorique de ce microcosme agricole et qui donne au récitatif toute sa place et sa force.” – Toute la culture
– “La mise en place paraît dans un premier temps, hypnotique, voire trop statique. Mais ce jeu empesé de marionnettes va bientôt révéler la mutation des personnages et les déplacements vont se fluidifier. A cause de leurs contradictions, leur endoctrinement et l’inévitable dimension de la nature humaine à la domination des uns sur les autres, leur marche vers le communisme va s’accélérer.” – Un fauteuil pour l’orchestre
– “La pièce est jouée par neuf jeunes acteurs et actrices habillés de noir, sur une scène quasiment nue. La mise en scène n’aide pas à se concentrer sur ce texte très dense. On reste perplexe devant ce spectacle aujourd’hui archéologique.” – Telerama
– “Cette pièce est née suite à une proposition de l’Ecole de l’Ecole de Théâtre de l’Essonne (EDT91). Neuf acteurs âgés de 20 à 28 ans interprètent vingt-cinq personnages (dont un cheval et un chien). Il est intéressant et assez inhabituel pour ces jeunes comédiens de se confronter à un théâtre politique qui met en jeu des figures historiques et sociales, et qui permet à travers la réalité du passé d’interroger d’autres futurs possibles.” – Interview de Bernard Bloch pour La Terrasse