Revue de presse 12 avril : Intra-muros, La résistible ascension d’Arturo Ui et SAMO
1. Alors que sa pièce Edmond joue à guichet fermé au Théâtre du Palais-Royal, le prolifique Alexis Michalik présente sa nouvelle création, INTRA-MUROS, pour la réouverture du Théâtre 13 :
– ” Comme les détenus de la pièce, les spectateurs bouche bée finissent par croire au happy end qui s’ébauche. Mais, à la fin, ce n’est pas le soleil de la liberté qui inonde la prison, seulement la lumière dorée, artificielle, des projecteurs. Le théâtre comme une lueur dans la nuit sans fin des taulards.” – Les Echos
– “Avec Intra muros Michalik, reprend le principe du Porteur d’histoires conçu à partir d’improvisations qui tenait du feuilleton à la Dumas et du roman à suspens. On retrouve le même savoir-faire dans ce dernier spectacle mais pour la première fois on est déçu car le propos est un peu court.” – WebTheatre
– “Avec Intra Muros, Alexis Michalik, dont Edmond fait toujours les belles soirées du Théâtre du Palais-Royal (jusqu’en juillet), confirme qu’il sait aussi ciseler des univers intimes et leur donner une présence tactile. Du beau travail d’artisan.” – L’Humanité
– “Cinq comédiens, un musicien, des tables, des chaises, un lit, quelques costumes… et des récits qui vont s’enchaîner, des histoires s’entremêler et s’assembler comme un puzzle, à faire éclater le huis clos et repousser les murs de la prison.” – Le JDD
– “T – Alexis Michalik est follement doué pour tresser les histoires les plus folles avec une maestria et une humanité confondantes. On retrouve ainsi un plaisir quasi enfantin devant ses spectacles à la bonne franquette, aux décors et aux costumes comme bricolés ; mais aux intrigues surprenantes et magiques, comme dans les contes.” – Telerama
– “Porté par cinq formidables comédiens (Jeanne Arenes, Bernard Blancan, Alice De Lencquesaing, Paul Jeanson et Faycal Safi) et un musicien — Raphaël Charpentier, qui orchestre et bruite en direct les scènes, créant des habillages sonores sur mesure —, ce récit contemporain est un puzzle dont on reçoit les pièces dans un astucieux et intrigant désordre.” – Le Parisien
– “Le rythme est encore assuré par la présence sur le plateau du musicien Raphaël Charpentier qui accentue l’intensité du jeu et supplée l’épure des décors par des bruitages : pour signifier le passage par les différents sas d’entrée de la prison, pas besoin d’une logistique démentielle, les sons de portes blindées nous immergent aussitôt dans l’atmosphère carcérale.” – Les trois coups
– “Sous réserve d’un dénouement un peu trop prévisible, cette nouvelle pièce, sans atteindre toutefois l’émotion du “Le Porteur d’histoire”, est néanmoins à la hauteur des attentes du public.” – Froggy’sDelight
– “Comme souvent chez Michalik, ce n’est pas le décor – spartiate – qui crée l’ambiance de la pièce, mais le jeu rythmé et naturel des comédiens, une écriture cinématographique réduite à l’essentiel. Des histoires qui se répondent, des intrigues qui se croisent et des destins trempés dans la tragédie aux accents grecs.” – Time Out
2. La résistible ascension d’Arturo Ui entre au répertoire de la Comédie-Française avec la mise en scène burlesque de Katharina Thalbach :
– “Si cet Arturo Ui emporte l’adhésion, c’est surtout grâce à la performance des comédiens français, à leur acmé. Et d’abord grâce à la prestation méphistophélique de Laurent Stocker, métamorphosé en clone hybride du Führer et d’un malfrat du Bronx. Moustache frémissante, mèche folle, voix tour à tour gouailleuse et métallique, il campe un Arturo ravageur et vibrionnant.” – Les Echos
– “Parce qu’il voulait faire entendre Brecht aujourd’hui par quelqu’un qui lui redonne vie en partant du plateau, Eric Ruf a demandé à Katharina Thalbach de signer la mise en scène. C’est une première en France pour cette femme étonnante, qui n’a pas connu Brecht (elle avait 2 ans quand il est mort, en 1956), mais a grandi au Berliner Ensemble, dirigé par Helene Weigel, dont étaient membres ses parents, deux grands artistes, la comédienne Sabine Thalbach et le metteur en scène Benno Besson.” – Le Monde
– “Et là où se situe le tour de force, c’est de parvenir à imprégner toute la scène et tout le texte de cette ambiance. Rien ne redescend, aucun comédien n’a la permission de relâcher la pression. Ils seront effrayants et ridicules, rien d’autre. On ne reconnaît parfois plus les traits des acteurs, et c’est tant mieux ! Ils sont méconnaissables, mis au service d’Arturo Ui, et non plus comédiens au Français.” – Un fauteuil pour l’orchestre
– “La troupe de la Comédie Française réalise là une performance magnifique tant dans le jeu que dans la dynamique physique que demande un décor verticale avec une toile d’araignée géante faite de câbles et un sol aux inclinaisons variables qui découvre des trappes dans un plan de la ville.” – Reg’Arts
– “L’âme du Berliner Ensemble est présente sur le plateau. Les maquillages expressionnistes, les perruques et la musique arrangée par Vincent Leterme donnent à cette production une touche brechtienne revendiquée. Tout l’inverse de l’autre spectacle actuellement en tournée avec Philippe Torreton, plus contemporain et plus engagé.” – Scene Web
– “La mise en scène enlevée de Katharina Thalbach souligne le côté grotesque, intranquille et avide de pouvoir d’Arturo Ui et de ses sbires. Elle emprunte à l’imagerie clownesque des films de gangsters américains, aux codes de la tragédie élisabéthaine et du théâtre de foire.” – Publik’Art
– “Le théâtre de Brecht, comme celui de Shakespeare, a l’exigence d’être là pour tous.” – Katharina Thalbach pour La Terrasse
3. Laëtitia Guedon, la toute nouvelle directrice des Plateaux Sauvages, présente son projet SAMO, a tribute to Basquiat, à laLoge, en attendant une tournée :
– “Avec ce spectacle, soufflé par la musique de Nicolas Baudino et Blade MC Alimbaye, au croisement du hip-hop et du jazz de Charlie Parker, Laëtitia Guédon ouvre aussi les bras aux habitants d’Aubervilliers.” – Le Monde
– “Créée à la Comédie de Caen, où Laëtitia Guédon est artiste associée, la pièce mêle théâtre, danse, musique, vidéo et parait formellement hétérogène. En se nourrissant du métissage salutaire des arts comme des cultures, elle est à l’image de la ligne artistique qu’entend mener la jeune metteuse en scène sur Les Plateaux sauvages dont elle prend la direction.” – SceneWeb
– “La mise en scène mixe, comme le fait le street art, des composantes hétéroclites : une musique métisse, entre jazz, electro et beatbox ; un texte à la rhétorique multiple, rythmique, prosodique, poétique ; et une gestuelle énergique, entre boxe et danse.” – Ouest France
– “Danseur, comédien et musiciens prennent en charge des fragments de la prime jeunesse de ce fils de bonne famille devenu enfant de la rue. La vidéo, signée Benoit Lahoz, vient se superposer à ce sextet éclectique.” – I/O Gazette
– ” Nostalgique de l’époque où son père peignait sur les murs d’Aubervilliers, elle se penche dans sa nouvelle création sur la jeunesse du peintre Basquiat.” – La Terrasse
– “Ce qui m’intéresse aussi, à travers cette pièce, c’est d’interroger l’identité de l’artiste noir dans le monde occidental.” – Laëtitia Guedon pour Telerama
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