La traversée d’un noctambule au fol espoir
“La lumière du jour, les ombres de la nuit.” Jean Racine
La nuit intrigue, fascine, inspire, enveloppe, angoisse, et il ne suffit pas d’un petit éloge pour en parler. Gérald Garutti s’est donc inspiré de l’ouvrage d’Ingrid Astier, mais aussi d’une sélection de textes de Baudelaire, Desnos, Pablo Neruda, Edgar Poe, Henri Miller car la nuit est vaste et la langue infinie.
Pierre Richard est seul en scène, débordant d’énergie. Il ne cesse de bouger, s’allonger, courir, mimer, contempler… Il est tour à tour enfant rêveur, conteur d’un soir, aventurier nocturne, farceur funambule. Il incarne en somme ce que nous sommes peut-être tous : des chercheurs de beauté, des mangeurs de rêves, des buveurs d’étoiles.
@ Pauline Maillet
“Ces jours ne sont jamais que des clartés
douteuses, et toi, la nuit, tu es ma grande lumière sombre.” Charles Péguy
La traversée est poétique, et la marée de mots et d’images abondante. À cette rêverie s’ajoutent des images vidéo projetées en fond de scène avec tantôt Pierre Richard lui-même, contemplatif, tantôt le cosmos étoilé, ou la belle Marie-Agnès Gillot – subtile, évanescente, fugitive – en fantôme féminin nocturne si proche et si insaisissable à la fois.
C’est une histoire de rêves, de fantasmes, de contemplation. On se laisse envahir par la poésie, on prend des chemins de traverse, on imagine l’inexprimable.
Amis rêveurs, il est encore temps d’aller à cette invitation nocturne au théâtre du Rond-Point, vite, vous avez jusqu’au 15 avril.
PETIT ELOGE DE LA NUIT
À l’affiche du Théâtre du Rond-Point à partir du 15 mars au 15 avril 2017 (mardi au samedi 20h30, dimanche 15h30)
Texte : Ingrid Astier
Adaptation et mise en scène : Gérald Garutti
Avec : Pierre Richard
Répondre
Se joindre à la discussion ?Vous êtes libre de contribuer !