Revue de presse du 22 juin : wonder.land, Ma folle otarie, Nous rêveurs définitifs, Un songe d’une nuit d’été
Une semaine sous le signe de l’imaginaire…
1. wonder.land au Théâtre du Châtelet enchante, même si quelques-uns n’auront pas été complétement charmés. :
– “Mi-jeu vidéo, mi-réseaux sociaux, la version pop et geek d’Alice au pays des merveilles’ souffle un vent neuf sur le genre. Si ‘wonder.land’ est intelligent, fin et drôle dans ses répliques et sa manière de réécrire le conte d’Alice, il est aussi visuellement impeccable. Et les costumes signés par Katrina Lindsay n’y sont pas étrangers. Rien n’est laissé au hasard et le moindre détail témoigne d’une lecture étudiée et précise du conte. Sur ce plateau à la fois réel et virtuel, tout devient magique. Un monde merveilleux qui ferait retrouver une âme d’enfant à la Dame de Cœur. Fabulous !” – Time Out
– “La comédie musicale Wonder.land revisite une épopée imaginaire qui a la force d’un conte, une quête initiatique dans un univers instable — une parfaite métaphore de l’adolescence. Le show s’annonce résolument moderne, surprenant, et inventif. Troublant sûrement, aussi, comme le sourire du Chat du Cheshire ou la fantaisie débridée du Chapelier fou.” – Télérama Sortir
– “Une équipe 100% british au top de la créativité et du talent à ne rater sous aucun prétexte.
Acteurs formidables, décors époustouflants qui mélangent créations d’images virtuelles, animation 3 D et costumes stupéfiants de Katrina Lindsay, le spectacle va très vite. Mélancoliques ou punchy, réalistes ou déjantées, les scènes procèdent toutes d’une énergie très rock, dans sa vitalité et sa sincérité. Car le spectacle est avant tout un brillant hommage à la jeunesse et à sa vitalité, dans la dureté et l’hypocrisie du monde qui l’entoure. Tout cela raconté et joué avec un humour et une malice tout à fait réjouissants.” – Artistik Rezo
– “Costumes, décors, projection, musique électro, violons, tout est mis en œuvre pour nous transporter dans un univers aussi attirant qu’effrayant. En effet, cette comédie musicale grand public s’avère parfois didactique lorsque les personnages évoquent les cyberaddictions ou les tourments de l’adolescence. Si les scènes de conflit entre Aly et sa mère sont quelquefois un peu trop appuyées voire stéréotypées surtout dans la première partie, la deuxième partie est plus convaincante. La musique est plus pop, les chorégraphies virevoltantes… Les 19 artistes qui évoluent sur scène tirent tous leur épingle du jeu pour proposer un spectacle qui, s’il fait de temps à autre penser aux adaptations de Walt Disney et Tim Burton, réussit le pari de l’actualisation hyper-moderne.” – Reg’Arts
– “La scénographie mêle habilement les deux univers réel/virtuel. Ponctuée de numéros chantés et dansés, la pièce est aussi une réflexion sur la quête de soi des ados, en pointant les dangers de l’utilisation effrénée du net. Sans s’appesantir. Plutôt bien ficelée, l’intrigue déroule les aventures d’Aly, ado un rien grassouillette, aînée d’une “famille à problèmes”. Le happy end est au rendez-vous, ses parents étant réconciliés, Aly peut clamer qu’elle ne désire rien d’autre qu’être elle-même. Malgré quelques baisses de régime dues à des dialogues un peu longuets, le spectacle va bon train, servi avec une belle énergie par la troupe de chanteurs-danseurs tous très pros.” – Rue du théâtre
– “L’Alice de Damon Albarn ne fait pas de merveilles…” – Le Monde
– “L’idée de départ est savoureuse : transporter Lewis Carroll et sa légendaire Alice, au pays du numérique. Le résultat à l’arrivée manque de goût.
Sur le concept futé de transfert dans l’univers du numérique qui a envahi vies et pensées, les dialogues rampent bas. En littérature, au théâtre, l’argot peut se draper d’humour. Ici, par surcharge il se limite ici à la dérision. Le spectacle heureusement a ses sauveurs et pas des moindres : la mise en scène inventive, trépidante, de Rufus Norris, les décors de Rae Smith et les images en 3D qui forment un ballet surréaliste de clichés de notre temps, les lumières de Paule Constable, les costumes fantaisistes de Katrina Lindsay. Et les interprètes au jeu déterminé qui grâce à la sono superpuissante du Châtelet expédie leurs songs jusqu’aux cintres. Grâce à eux Alice au pays des www a conservé une bonne dose de merveilles.” – WebTheatre
2. Un périple poétique et étrange avec une folle Folle Otarie au Théâtre de Belleville (à retrouver en juillet à Avignon au Théâtre des Halles) :
– “Pierre Notte écrit beaucoup. Et il écrit bien. Sa nouvelle fable est sans doute plus anecdotique que ses dernières pièces à plusieurs personnages, mais elle offre un joli moment de noire poésie. On retrouve les thèmes chers à l’auteur : la solitude de l’homme timide, le poids des conventions qui l’alourdissent et l’empêchent d’avancer, la nécessaire révolution intérieure qui prend parfois les chemins les plus fous pour aboutir à l’émancipation.
La pièce est un brin alambiquée, mais le texte est magnifié par son interprète, Brice Hillairet. Compagnon de route de Pierre Notte, le jeune comédien, sans accessoire et sans décor, parvient à nous faire voyager de ville en village, d’océan en ciel, avec sa voix légèrement fluette, mais précise et ferme.
Tour à tour drôle et émouvant, conteur magnétique, il se fait chanteur troublant pour entonner deux courtes comptines galactiques…” – Les Echos
– “Avec « Ma folle Otarie » Pierre Notte poursuit son œuvre. Brice Hillairet, un immense acteur, un interprète précieux épais d’un talent à frapper fort nos imaginaires, enfile cette fois les vêtements d’un homme ordinaire simple commun, banal. Au théâtre, le petit n’est pas l’ennemi du grand. Un grand beau texte court, puissant, poétique, drôle, à la fois kafkaïen et surréaliste, joué sur une scène rendue grande par le vide et le noir qui y règnent, soutenu par un grand jeune acteur au corps délicat qui incarne le texte et son personnage et qui par son jeu inspiré parvient à nous faire voir et vivre toutes ses aventures tragi-comiques… Pierre Notte nous offre ce cadeau de penser autrement. Brice Hillairet vient l’assister dans son vertueux travail créatif. A ne pas rater, et à suivre.” – Toute la culture
– “Une épopée étrange, vive, revigorante. Pierre Notte invente ici une histoire qui dynamite la réalité grâce à l’absurde. Le texte que Pierre Notte donne à son personnage est riche, fait d’un phrasé abondant, débordant parfois. Les phrases caracolent les unes après les autres, flirtent avec la poésie, font jaillir du tragique des situations la cocasserie, l’humour et la dérision. Brice Hillairet s’empare de ces mots avec une réelle gourmandise, un plaisir de dire qu’on croirait parfois musical.” – Reg’arts
– “Ma folle otarie, c’est avant tout l’histoire d’un homme sans folie. Un homme sans histoire d’aucune sorte… Il ne lui est rien arrivé avant que la nature ne s’en mêle. Partant de cette fable cocasse et surréaliste, Pierre Notte écrit un petit bijou de poésie qui, d’une situation à l’autre, nous conduit dans une épopée en forme de monologue portée par Brice Hillairet, un acteur brillant et magnifique. Subjugués, entraînés et guidés par le seul pouvoir des mots, nous voilà sur les pas des plus grands héros des épopées mythiques, avec Ulysse ou Jonas dans le ventre de la baleine. Irrémédiablement attirés vers la haute mer, le voyage nous emporte dans une marge d’interprétation ouverte à l’infini.” – Théâtrorama
– “Encore une fois la fine écriture de Pierre Notte, son acuité humaniste, sa petite musique délicate dans sa férocité ténue si reconnaissable, nous entraîne dans un récit gentiment farfelu, drôle et grave tout à la fois… C’est une petite merveille portée par Brice Hillairet, familier des textes de l’auteur, seul en scène. Dans une économie de moyen radicale, plateau nu, des lumières pour tout bagage, il incarne ce nouvel hottentote avec grandes délicatesse et justesse. Pierre Notte signe une mise en scène toute nue mais faite de pleins et de déliés, de courbes délicates, subtiles, sans s’encombrer d’effets inutiles. C’est d’une grande retenue, d’une belle tenue. Ça fait du bien.” – Un fauteuil pour l’orchestre
3. Au Théâtre du Rond-Point, on glisse dans le sourire, les rêves et la magie de Nous rêveurs définitifs :
– “4 étoiles – Un cabaret magique désopilant et onirique, à voir absolument (et surtout en cas de grisaille). Un collectif de magiciens, danseurs et musiciens qui célèbrent la magie nouvelle comme une « émotion plutôt qu’une discipline ». Le résultat se déplie sur une dizaine de courtes scènes parfois drôles, souvent poétiques et toujours fascinantes. La magie opère avec minutie dans chaque détail de mise en scène, dans les éclats de rire des enfants, et l’émerveillement des adultes. Le temps d’une soirée, on se sent comme Alice au fond du terrier, à l’orée d’un monde joyeux et poétique, curieux et singulier.” – Time Out
– “TTT – Sur scène, à tour de rôle ou en duo, sur le principe d’un cabaret, les jeunes et déjà grands noms de la « magie nouvelle » entremêlent illusion, jonglerie, manipulation d’objets, danse et performance. Tous revendiquent la manipulation du réel, le déséquilibre des sens et une vraie esthétique. Un spectacle rare, intelligent malgré quelques longueurs, jubilatoire, et même très drôle.” – Télérama Sortir
– “Ils intitulent leur spectacle “Nous, rêveurs définitifs” et le sous-titrent “cabaret magique”. Démons et merveilles surgissent dans la grande salle pour le bonheur d’un public qui les connaît déjà, pour certains. Une “revue” très particulière qui se développe comme un rêve avec des plages de fluidité et des brusques ruptures. N’en disons pas plus, vous irez d’étonnements en étonnements… il y a plein de choses gamines et sophistiquées, merveilleuses, incompréhensibles ou que l’on peut tenter de décrypter. Courez-y.” – Armelle Héliot, Blog Figaro
– “Ils sont sept sur le plateau, sept jeunes artistes mis en scène par Clément Debailleul et Raphaël Navarro pour nous proposer un magnifique voyage au pays de la transformation et de la magie nouvelle. Les spectateurs hébétés et amusés cherchent le truc, les fils, mais non… Un entracte complètement délirant, des pommes et des cartes qui flottent, une traversée des apparences et des miroirs, la soirée se poursuit avec un charme et une fantaisie bon enfant, embarquant jeunes et adultes, conquis par ce charme bienfaiteur.” – Artistik Rezo
– “3 étoiles – Des paillettes plein les mirettes, un merveilleux goût d’enfance… Nous, rêveurs définitifs, spectacle de magie contemporaine, cabaret enchanté et poétique, burlesque aussi, offre des numéros incroyables où la tradition s’enrichit des nouvelles recherches, d’apports techniques innovants, et d’une esthétique nouvelle bluffante… Une magie totalement décalée et qui s’inscrit définitivement hors du réel. L’absurde côtoie la poésie, la poésie participe de l’absurde. L’émotion vous saisit, le rire cascade… Et c’est sans doute le plus beau tour de ce cabaret, faire de nous des rêveurs définitifs.” – Un fauteuil pour l’orchestre
4. Un féérique Songe d’une nuit d’été au Théâtre 14 :
– “Une composition lumineuse, fluide et comique. L’action, resserrée autour de l’errance des quatre amoureux au milieu d’une forêt féerique, est savamment ponctuée par des airs du Fairy Queen, de Purcell. Théâtre, chant lyrique, musique baroque et merveilleux, tout s’allie dans une parfaite cohérence. Du très bon Shakespeare, à savourer en famille.” – Télérama Sortir
– “4 cœurs : Antoine Herbez, le metteur en scène, dirige une troupe talentueuse et énergique. Il introduit comme personnage central la musique de Purcell. Le génial musicien anglais s’accorde parfaitement avec le génial dramaturge et c’est donc une excellente idée. Même si alors on n’est plus vraiment au théâtre mais dans une comédie-opéra qui réjouira le public tant il est friand de ce genre d’aventure scénique qui prévilégie le spectacle sur l’art plus rude du théâtre. Il serait bien étonnant que ce Songe, si agréable ainsi, ne soit pas un des grands succès de la saison. ” – Figaroscope
– “Ce “Songe” demeure très respectueux de l’original, en l’élaguant un peu, certes, mais en y joignant des morceaux choisis de “The Fairy Queen” d’Henry Purcell… Ce parti pris jouit de comédiens formidables qui déclament le texte, chantent, jouent d’instruments d’époque, dansent, exécutent des cascades, avec une dynamique et un investissement divins. Le dispositif scénique de Charlotte Villermet, composé de panneaux amovibles, suggère le bois sacré. Déplacé au rythme de l’action, parfois virevoltante, ce décor minimaliste fonctionne à merveille. Le spectacle, pur moment de poésie, transporte de bout en bout, provoquant une alchimie jubilatoire qui perdure au-delà de la représentation. Déployez vos élytres et voletez jusqu’à ce merveilleux “Songe d’une nuit d’été” plein de charmes et revigorant.” – Culture Box
– “La mise en scène de Wajdi Lahami est très délicate, sa direction d’acteurs très enlevée. Son idée maîtresse a été de rendre justice à cette actrice qu’est la musique baroque, interprétée en spectacle vivant par d’excellents musiciens, sur des airs empruntés à The Fairy Queen de Purcell. Dix excellents artistes interprètent ce texte universel et cette sublime musique. Ils nous invitent ainsi à ouvrir une porte qui donne sur un univers merveilleux. Un régal !” – Artistik Rezo
– “Aussi léger qu’enchanteur. Une forme aérienne, très bien accordée à l’esprit de la comédie-féérie, mise en scène par Antoine Herbez. Formidable version, vive, brève, enlevée, joyeuse et espiègle avec du jeu et des chants, une chorégraphie de Claire Faurot, un chef de chant, Ernestine Bluteau et même un peu de magie. Ce spectacle nous montre à quel point il n’est pas besoin de moyens dispendieux pour offrir au public, toutes générations et tous horizons confondus, des moments magistraux, magiques et fraternels.” – Armelle Héliot, Figaro blog
– “Mêlant pièce classique et opéra intimiste, cette jeune création signée de La compagnie Ah se révèle un moment enchanteur, très original et empli de poésie. En réunissant Shakespeare et Purcell, elle célèbre, comme une évidence, l’union de la poésie et du baroque, du verbe et de la voix, de la féérie et de la pureté… Les airs achèvent d’enchanter l’atmosphère et par la voix magnifique d’Orianne Moretti (Titiana), la nature s’enveloppe de lyrisme. En offrant un spectacle inédit, d’une grande qualité, Antoine Herbez et les équipes d’Un songe d’une nuit d’été sont parvenus à réinventer l’œuvre de l’un des plus grands auteurs de théâtre, en osant y ajouter avec intelligence et finesse, les notes éternelles de Purcell et celles, indéniables, de leur talent.” – Regard en coulisse
– “Antoine Herbez veut plaire aussi aux enfants et nous retrouvons dans ce spectacle toute son envie de théâtre par la gaieté, la verve et la satire sociale à la Molière ou à la Goldoni, par la chorégraphie vaudevillesque des couples qui se cherchent et par le truchement d’une scénographie d’opéra virevoltante de miroirs et d’escamotages. Nous sommes au spectacle. Nous sommes ainsi ravis par cette composition qui aura su rivaliser avec les meilleures créations, plus argentées.” – Toute la culture
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