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Revue du presse du 10 février 2016 : Les derniers jours de l’humanité, Revenez demain et La Nuit des Rois

 

1. Au Vieux-Colombier, David Lescot propose une mise en scène de la pièce de Karl Krauss, Les derniers jours de l’humanité :

– “David Lescot, qui aime croiser les genres, a réalisé un spectacle en forme de caf’ donc  associant texte, dialogues, chansons et images d’archives.” – Le JDD

– “Deux heures denses, intenses, ramenant, par l’effet d’un montage extraordinairement tricoté, à l’essence de l’œuvre.” – La Croix

– “Ça tient du cabaret et du music-hall. C’est burlesque et pathétique à la fois. Magnifique.” – Telerama

– “Sylvia Bergé, Bruno Raffaelli et Pauline Clément (nouvelle pensionnaire du Français) en plus de jouer différents personnages, chantent avec talent aux côtés de Denis Podalydès.” – France TV Info

– “Trop d’images d’archives, une gestuelle de café-concert un brin stéréotypée à la longue, un rythme un peu lâche… le spectacle ne décolle pas.” – Les Echos

– Une allégresse et un humour indéniables s’offrent aux spectateurs mais tout semble complaisant, peu inventif, moins incisif encore.” – Toute la Culture

– Interview de David Lescot et Denis Podalydès pour Le Monde

 

2. Au Rond-Point, Laurent Fréchuret explore les relations de couple dans Revenez demain :

– “Sous la direction de Laurent Fréchuret, Marianne Basler et Gilles Cohen investissent les mystères de la liberté individuelle quand on est deux.” – La Terrasse

– “Laurent Fréchuret trace les grandes lignes de failles, laisse flotter au milieu du plateau une frontière invisible, codifie le face à face, installe chacun dans son rôle social et sexuel.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “La mise en scène de Laurent Fréchuret est précise. Marianne Basler suit le fil avec brio, entre fragilité et force.” – Telerama

– “Par une voie très intellectualisée, Blandine Costaz réussit à démontrer que dans ce duel inégal, Marianne Basler joue sa peau à pile et face.” – Froggy’s Delight

– Leur jeu est remarquable et s’inscrit dans une partition aussi subtile qu’insolite, que la mise en scène de Laurent Fréchuret sert avec vigueur.” – Reg’Arts

 

3. Après le Théâtre des Quartiers d’Ivry la saison dernière, c’est à présent à La Tempête que Clément Poirée fait résonner les accents burlesques de sa mise en scène de La Nuit des Rois :

– “Formé à l’école de la Tempête et de Philippe Adrien, Clément Poirée réussit le parfait dosage entre humour et poésie, pour raconter cette histoire d’amours folles et de travestissements dans le pays imaginaire d’Illyrie.” – Les Echos

– “Les interprètes (pour beaucoup excellents) n’ont rien à se reprocher. Sans leur efficacité comique, sans leur indéniable générosité, cette Nuit des Rois se révèlerait sans doute indigeste.” – La Terrasse

– “Musique et sons, verbe et notes règnent étrangement dans cette tragi-comédie où Clément Poirée multiplie aussi les clins d’oeil potaches.” – Telerama

– “L’univers déployé ici par le metteur en scène s’inspire du 7ème art du début du XXème siècle. Les scènes sont construites comme des courts-métrages, certaines dignes des Marx Brothers, d’autres de Laurel et Hardy.” – Reg’Arts

 

Revue de presse du 18 novembre 2015 : Idem, Trissotin ou les femmes savantes, Bella Figura et La Beauté recherche et développement

 

1. Au Théâtre de la Tempête, la Compagnie des Sans Cou d’Igor Mendjisky présente sa nouvelle création, Idem :

– “Au terme de trois heures de spectacle menées tambour battant, on aura traversé, au gré des hauts et des bas du questionnement essentiel des personnages, des ambiances de thriller ou de polar, de conte philosophique et de huis clos psychologique, de quête épique et de course-poursuite burlesque.” – Les Trois Coups

– “Mis en scène par Igor Mendjisky, le spectacle fait montre d’une idée à la minute, avec une utilisation astucieuse de l’espace.” Toute la Culture

– “L’émotion irradie du jeu, le geste est sûr et tous les comédiens d’Idem font preuve d’un talent éblouissant.” – La Terrasse

– “Difficile de ne pas se sentir concerné par l’histoire d’Idem, par l’urgence de son texte, par sa triste référence à l’actualité.” – Time Out

 

2. Trissotin ou les femmes savantes, le spectacle de Macha Makaïeff arrive en tournée au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis :

“Macha Makeïeff a fait un sort aux Femmes savantes de Molière en transposant la pièce de 1672 dans l’effervescence des années 1970 – et le résultat est probant.” – Les Echos

“Soutenue par une distribution impeccable, Macha Makeïeff fait entendre avec un éclat renouvelé le combat émancipateur des femmes savantes.” – La Terrasse

“C’est intelligent et réussi. Avec une époustouflante Marie-Armelle Deguy (Philaminte), la troupe joue la sophistication et le défi.” – Telerama

– “Ces Femmes savantes sont une comédie brillante et enlevée dont la mécanique ferait presque parfois penser à du Feydeau.” – Les Trois Coups   

– Interview de Macha Makaïeff pour France Inter

 

3. Répondant à une commande de Thomas Ostermeier, Yasmina Reza a écrit Bella Figura. Créée en septembre dernier à la Schaubühne de Berlin, la pièce débarque au Théâtre des Gémeaux de Sceaux :

– “Une partition qui creuse – en révélant un canevas théâtral plus large, plus profond que les dernières pièces de Yasmina Reza – les problématiques du couple, de l’amitié, de la vieillesse.” – La Terrasse

– “C’est souvent drôle, toujours cruel. Personne n’en sort indemne.” – Le Monde

– “Le théâtre de Yasmina Reza est tout en dialogues mordants, sans gras. Les personnages sont souvent au bord de la crise de nerfs, comme Andrea dans Bella Figura.” – TV5 Monde

– “Yasmina Reza fait tourner en rond ses personnages dans les zones commerciales, comme dans un carrousel cruel.” – Libération

– “On est dans le divertissement pascalien, tout au long de Bella Figura, car on est dans le désordre des choses : ça s’engueule, ça s’amuse, ça s’énerve avec des moments furtifs de compréhension intime.” – Le JDD

 

4. Reprise de La Beauté recherche et développement au Théâtre du Rond-Point :

– “La Beauté, recherche et développements fait partie de ces spectacles inclassables, délicieusement déjantés, sans pour autant manquer de fond, innovants et détonnants au milieu de la programmation plus classique.” – Froggy’s Delight

– “Deux guides-conférencières B.C.B.G. entraînent le public dans un périple qui doit leur permettre d’appréhender la beauté.” – Les Trois Coups

– “Malgré la loufoquerie constante, ‘La Beauté, recherche et développement’ touche souvent juste, notamment grâce à ses deux comédiennes – Florence Muller, co-auteur avec Eric Verdin et Lila Redouane – assez exceptionnelles.” – Time Out

– “Parfois, l’émotion pointe le bout de son nez comme dans cette très belle scène d’amour filiale qui nous ferait monter les larmes aux yeux si, pfft, rapidement elles ne la chassaient par une pitrerie.” – Reg’Arts

 

20 000 lieues sous les mers, un certain Charles Spencer Chaplin, le Roi Lear et le bizarre incident du chien dans la nuit

Revue de presse du 7 octobre 2015

 

1. Critique unanime pour la mise en scène de 20 000 lieues sous les mers par Christian Hecq au Vieux-Colombier :

– “Le capitaine Christian Hecq (Nemo froid et mystérieux) a dessiné avec précision et drôlerie les personnages.– Le JDD

– “Interprète clownesque et polymorphe, Christian Hecq s’est initié à la manipulation marionnettique en 2008, auprès de Philippe Genty et Mary Underwood.” – La Terrasse

– “Nous sommes attrapés par la beauté de la mise en scène, par l’esthétique des tableaux. On rit beaucoup. On s’émerveille comme des enfants.“- Toute la Culture

– “Si la devise de l’illustre maison est Simul et singulis (ensemble et chacun en particulier), ce projet est, de l’aveu même de Christian Hecq, plus simul que singulis.“- Théâtral Magazine

– “Interview de Christian Hecq et Valérie Lesort par Vincent Josse“- La matinale de France Musique

 

2. Bel accueil également du “biopic” de Charles Spencer Chaplin proposé par Daniel Colas au Théâtre Montparnasse :

– “Un biopic éclairant sur la vie tourmentée de Charlie Chaplin au théâtre Montparnasse, porté par le jeu éblouissant de Maxime d’Aboville.– Les Echos

– “C‘est un film théâtral que nous propose Daniel Colas qui a composé cette succession de scènes qu’il développe lui-même sur le grand plateau du Théâtre Montparnasse.” – Le Figaro

– “Nous sommes au théâtre, au cinéma, au cirque peut-être, où l’on voudra, dans un lieu imaginaire, en tous les cas, et dans lequel se déroule une histoire vraie, une histoire telle que l’imaginaire justement n’aurait jamais oser inventer.“- Artistic Rezo

 

3. Au Théâtre de la Madeleine, Jean-Luc Revol transpose la tragédie du Roi Lear dans les années folles :

– “Une transposition gonflée, mais la greffe fonctionne : voici une version moderne, rythmée, accessible à tous, d’une des plus complexes tragédies shakespeariennes, portée par un Michel Aumont au top de sa forme.– Le Parisien

– “Après Le Roi Lear vu par Olivier Py, voilà la vision de Jean-Luc Revol : Lear est un nabab du cinéma qui, en 1929, renonce à son empire et le transmet à ses filles.” – Théâtral Magazine

– “La distribution est aiguisée, menée par un Michel Aumont subtil et émouvant. Un « King Lear » attachant, à découvrir au Théâtre de la Madeleine.” – Les Echos

– “On devrait être bouleversé, emporté, touché au cœur. On est loin du compte. Et on l’est d’autant moins que Michel Aumont n’est pas encore parvenu à faire exister le roi Lear.“- Le blog de L’Express

– “Une pièce aboutie, exigeante et populaire : à voir par tous !“- La Terrasse

 

4. Le bizarre incident du chien pendant la nuit, le nouveau spectacle de Philippe Adrien à la Tempête,  :

– “Inventive, soignée et finement burlesque, la mise en scène de Philippe Adrien dépeint le parcours initiatique d’un autiste surdoué, découvrant des vérités enfouies.“- La Terrasse

– “Ce texte adapté au théâtre par le dramaturge Simon Stephen à partir du roman de Mark Haddon n’est pas vraiment un whodunnit.– Libération

– “La scénographie est imaginative, le rythme enlevé (sauf une fin convenue) et les acteurs parfaits.” – Marianne

– “Epaulé par de solides comédiens (qui jouent plusieurs rôles), Pierre Lefebvre-Christopher est porté par la mise en scène onirique de son père, Philippe Adrien.” – Les Echos

– “Sur scène, s’il a la bosse des maths, Christopher est aussi multi-cabossé par le destin génétique avec yeux révulsés, tics, bégaiement, spasticité des mains et stéréotypie kinétique (belle composition du poly-handicap par Pierre Lefèvre).“- Froggy’s Delight

Le Chagrin, George Kaplan, Open Space et Les sans-papiers au Théâtre de la Commune

Revue de presse du 13 mai 2015

 

 

1. Le Chagrin à la Colline, quand Caroline Guiela Nguyen et sa compagnie parlent du deuil :

– “Issue de l’école du Théâtre national de Strasbourg, cette jeune femme invente avec une intuition très sûre un théâtre sensible.” – Libération

– “Sur le plateau, un frère et une soeur, leur grand-mère et une amie. Le père vient de mourir.” – L’Express

– “Caroline Guiela Nguyen emmène quelque chose de tout à fait neuf, et réinvestit des territoires oubliés, au fil de ses spectacles.” – Le Monde

– “Caroline Guiela Nguyen sait instiller le trouble, inventer des gestes inédits, de belles images insolites.” – Les Echos

 

2. Reprise de George Kaplan au Théâtre de la Tempête, l’humour aux trousses :

– “En un temps où les gouvernants veulent tout surveiller, quitte à flirter avec Big Brother, voilà une pièce qui tombe à pic, d’autant qu’elle est menée comme un thriller comique. Elle s’appelle « George Kaplan », mise en scène par Frédéric  Sonntag.” – Marianne

– “Ce singulier spectacle créé il y a deux ans entre sans cesse en collision avec l’actualité brûlante : les guerres, les attentats, les obsessions sécuritaires, la coupure entre les élites et le peuple, la législation controversée sur le renseignement.” – Les Echos

– “George Kaplan ou comment le nom d’un personnage fictif, le macguffin hitchcockien du célèbrissime film “La mort aux trousses”, devient un support idéologique, un stéréotype télévisuel et un enjeu politique.” – Froggy’s Delight

 

3. Reprise également d’Open Space, la pièce de Mathilda May au Théâtre de Paris :

– “Open Space, créée en octobre 2013, vole de succès en succès et une deuxième tournée se prépare pour la saison prochaine. On aimerait que la vraie vie de bureau soit aussi cocasse que dans la pièce.” – Le Point

– “Pas prétentieuse pour un sou, la pièce ne refait pas le monde mais dépeint joliment une brochette de caractères attachants qui pourraient être nos voisins de bureau.” – L’Express

– “On pense à du Vinaver revisité par Tati. Le travail est inventif, les gags se multiplient.” – Telerama

– “La comédienne a conçu et mis en scène un spectacle sans parole mais aux borborygmes bien léchés et à la chorégraphie millimétrée.” – Le Monde

 

4. Les sans-papiers sur la scène du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers :

– “Sur le plateau, les hommes prennent un à un la parole, dans une grande simplicité. Ils racontent l’arrachement au pays, l’errance puis l’attente, interminable, pour obtenir les papiers. La forme, frontale et brechtienne, opère magnifiquement.” – Le Monde

– “C’est du théâtre militant plutôt bien fait. La mise en scène ne tombe pas dans le misérabilisme. Ces sans papiers ne sont pas dans la prostration, ils ont créé une dynamique.” – Le Parisien

– “Ce spectacle s’inscrit dans le cycle des pièces d’actualité initié, cette saison, par Marie-José Malis, la directrice du Centre national dramatique.” – La Croix