Revue de presse du 24 août 2016 : Afrika Mandela, la Cantatrice chauve et Addition

1. Au Lucernaire jusqu’au 27 août, Afrika Mandela retrace les étapes clés de la figure de la lutte contre la discrimination raciale :

– “Echo de cette voix miséricordieuse, envisageant comme «une stratégie», plus qu’un «principe moral», cette non-violence qu’il estimait «pas immédiatement compréhensible», la pièce signée Jean-Jacques Abel Greneau (qui joue aussi Botha) s’écoute comme un précis d’histoire, nonobstant sa visée artistique modeste.” – Libération

– “La mise en scène est lapidaire, entre siège sommaire et grillage emblématiques d’une détention longue et ardue. Les textes invoquent les exigences d’égalité et de liberté pour une population placée sous l’entonnoir d’un système injuste et inégalitaire. Un mot revient souvent: mémoire. Mémoire d’un homme qui a vaincu l’adversité et fait rentrer un pays dans une nouvelle ère que Mandela a voulu dénuée de tout sentiment de revanche.” – Publik’Art

– Sous la direction de Kati Grandi, dans une scénographie minimaliste, plateau noir et cloison pénitentiaire, avec les très belles lumières de Fouad Souakersublimant les visages, Modeste Nzapassara livre, avec justesse et maîtrise, sans effet d’acteur et évitant l’écueil du lyrisme échevelé, une superbe interprétation de la parole incarnée.” – Froggy’s Delight

– “L’incarnation saisissante de Modeste Nzapassara, d’une totale sobriété, permet de saisir la subtile intelligence du personnage et son appréhension philosophique du monde et de la société. Face à l’ancien dirigeant sud-africain Peter Botha, joué par Jean-Jacques Abel Greneau, dégaine d’Afrikaner pur jus en bottes de chasseur à courre, il redouble de respect et d’ironie cinglante face à un système de reproduction naturelle d’exclusion et d’inégalité.” – Artistik’Rezo

– “Modeste Nzapassara joue Mandela : même gravité sereine, même humanité généreuse. Le comédien est excellent. Mais pourquoi l’intervieweuse est-elle si caricaturale, si hystérique ? C’est dommage.” –   Telerama

 

La Cantatrice Chauve Belleveille pianopanier

2. À découvrir au Belleville jusqu’au 17 septembre, une version déjantée La cantatrice chauve dans une mise en scène de Judith Andrès :

– “Le talent de la mise en scène, et certainement ce qui fera date dans l’histoire des représentations de la pièce, assure à l’ensemble un rythme redoutablement efficace, peut être jamais encore égalé et une esthétique admirable.
Eugene Ionesco aimant le paradoxe disait de lui même qu’il était solitaire et agressif. Qu’il avait appris le théâtre par celui de Guignol où l’emmenait sa mère. L’humour grinçant de la pièce est là. Avec l’absurde burlesque et le paradoxe.
” – Toute la Culture

– “Remaniant légèrement le texte et effectuant quelques coupures, la compagnie les Pitres Rouges nous propose une mise en scène conforme à l’esprit originel de la pièce mais largement modernisée (…) Cette mise en scène très réussie offre une seconde jeunesse à Ionesco et respecte parfaitement les attentes de celui qui vient voir La cantatrice chauve. On salue l’énergie de cette jeune troupe.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– Sacré coup de jeune, donc, et sacré dépoussiérage aussi mais, à trop dépoussiérer, on risque d’ôter la patine qui faisait le charme ou, pire, d’éroder la matière.” – Reg’Arts

– “L’incarnation saisissante de Modeste Nzapassara, d’une totale sobriété, permet de saisir la subtile intelligence du personnage et son appréhension philosophique du monde et de la société. Face à l’ancien dirigeant sud-africain Peter Botha, joué par Jean-Jacques Abel Greneau, dégaine d’Afrikaner pur jus en bottes de chasseur à courre, il redouble de respect et d’ironie cinglante face à un système de reproduction naturelle d’exclusion et d’inégalité.” – Artistik’Rezo

 

Addition Théâtre Gaité Montparnasse

3. Addition, la nouvelle comédie de Clément Michel, a réjoui tout l’été le public parisien – et pas uniquement les quadras – au Théâtre de la Gaité Montparnasse :

– “Comme dans Une semaine pas plus !, Clément Michel confirme ici sa propension à utiliser l’humour comme révélateur des angoisses, des fragilités, des contradictions d’une génération, celle des quadragénaires. Si Additionne suscite pas le même enthousiasme, l’interprétation tout en sobriété et sincérité de Sébastien Castro se révèle, une fois encore, jouissive.” Telerama

– “On rit énormément, et cette pièce fine et intelligente qui n’est pas sans rappeler Art ou Le Prénom, mise en scène avec subtilité par David Roussel, joue sur toute la gamme de l’émotion. Ce huis clos offre une brillante auscultation des reins et des coeurs d’une génération moins frivole et détachée qu’elle ne veut le faire croire.” – Le Point

– Clément Michel lui-même incarne un Jules criant de vérité, agaçant et touchant, Stéphan Guerin-Tillie est un Axel beau gosse, séducteur en diable, et Sébastien Castro est comme à son habitude excellent dans le rôle d’Antoine, le deus ex machina de l’histoire, avec sa nonchalance irrésistible et son timbre de voix si reconnaissable.” – Reg’Arts

– “On est touché par ces trois potes attachants, qui nous parlent avec humour d’amitié, de couple, de solitude et du virage délicat de la quarantaine.” – Le Parisien

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