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Il vous reste une semaine pour aller voir Serge Merlin dans le Réformateur : courez-y!

Le Réformateur – Spectacle vu le 1er octobre 2015
Au Théâtre de l’Œuvre  jusqu’au 11 octobre 2015  à 21h
Une pièce de Thomas Bernhard
Mise en scène par Thomas Engel

 

 

“Qui n’a pas vu Serge Merlin sur scène n’a pas toutes les clés pour parler de théâtre, à mon avis”.

C’est à peu près dans ces termes que Frédéric Franck présentait le premier spectacle de sa saison 2015-2016 au Théâtre de l’Œuvre. Et après avoir vu Le Réformateur, je ne peux que renchérir. Qui n’a pas vu Serge Merlin sur scène est passé à côté de l’un des plus incroyables comédiens de théâtre. Dans la peau de ce philosophe tyrannique, misanthrope et hypocondriaque né de la plume de l’un des plus grands auteurs autrichiens, il excelle dans son art.

Tel un Stradivarius, il fait résonner une infinité de sensations, passant de la colère la plus acerbe à l’humour le plus taquin, pour revenir à une mélancolie douce amère. Il est magnétique, envoûtant, hypnotique. Tour à tour éructant, cajolant, minaudant, vociférant, s’excusant, beuglant, mentant, trichant, opprimant. Sa palette est immense, il l’utilise à la perfection, nous faisant passer du rire à la consternation. Car la vision du monde de ce personnage auteur d’un Traité de la réforme du monde est “une philosophie de la fin, une véritable fascination pour le néant” (dixit André Engel).

Autre personnage en scène : une femme dont le silence et la douceur contrastent violemment avec les logorrhées de notre nihiliste acharné. C’est elle qu’il invective souvent, lui réclamant tantôt ses repas, tantôt son costume, la morigénant pour chacun de ses faits et gestes, semblant parfois sur le point de lui reprocher d’exister. Ruth Orthmann incarne cette compagne fidèle qui accepte absolument tout, envers et contre lui.

Il est encore temps de vous offrir un grand moment de théâtre, dans ce lieu mythique de l’Œuvre :

1 – Pour assister aux retrouvailles de Serge Merlin avec la pièce de Thomas Bernhard qu’il interprétait il y a déjà vingt-cinq ans. Il connaît tellement bien ce texte qu’il ne le joue pas : il le vit, il EST le texte.
2 – Pour la mise en scène d’André Engel qui insiste sur l’immobilisme, recentrant ainsi l’action sur le verbe. Les liens profonds qui unissent Serge Merlin et André Engel se resserrent chaque soir davantage sur le plateau.
3 –  Pour les silences criant d’amour, d’empathie et de dévouement de sa compagne incarnée par une talentueuse Ruth Orthmann.

 

INTERVIEW

Démons, Battlefield, Hyacinthe et Rose et Le Réformateur du monde

Revue de presse du 16 septembre 2015

 

 

1. Au Rond-Point, des Démons bien décevants :

– “La mise à sac du couple façon Lars Noren (écrite en 1984), avec des relents d’Edward Albee (Qui a peur de Virginia Woolf ?) et des clins d’œil au théâtre du compatriote Strindberg — mâtinés de films d’Ingmar Bergman —, reste médiocre.“- Telerama

– “Et malheureusement, on reste parfois sur des réactions, des rires, des instants de jeu un peu attendus, courus d’avance.” – Un Fauteuil pour l’Orchestre

– “Démons reste une plongée dans l’enfer des couples, un des thèmes de prédilection de Lars Noren“- Le Monde

– “On pense à Carnage parfois, projet également théâtral et cinématographique.“- Ouest France

 

2. Trente ans après son “Mahabharata”, Peter Brook crée “Battlefield” aux Bouffes du Nord :

– “Nous avons voulu raconter ce qui se passe après la bataille.”– France TV Info

– “Le maître des Bouffes du Nord, qui vient de fêter ses 90 ans, explore un épisode inédit, monté dans une version ­minimaliste d’un peu plus d’une heure.– Le Monde

– “It is a play which will ask profound questions about life, but mainly death.– The Guardian

 

3. Hyacinthe et Rose : reprise du spectacle de François Morel à l’Atelier

– “Maniant la langue de Molière comme un funambule au dessus de l’univers, Hyacinthe et Rose est une fois encore un exercice de style des émotions.– France TV Info

– “C’est aussi l’humilité de la mise en scène qui touche, partagée entre lecture et jeu, avec un accompagnement musical très réussi interprété par Antoine Sahler.– Un Fauteuil pour l’Orchestre

– “Truculent et poète, poussant soudainement la chansonnette, le comédien a un ton vif, son regard, souvent amusé, est toujours tendre, ce qui n’interdit pas l’ironie, jamais méchante.– La Croix

 

4. Le Réformateur ouvre la saison au Théâtre de l’Oeuvre

– “Après deux premières versions conçues en 1991 et 2000, André Engel revient au Réformateur de Thomas Bernhard.– La Terrasse

– “Serge Merlin qui oscille entre cynisme hilarant, finesse de l’esprit et émotions profondes– Fousdetheatre.com

– “De la situation, d’un personnage haut en couleurs faisant leçon à son poisson rouge, Serge Merlin s’empare avec maestria– Huffingtonpost

– “Il excelle à jouer ce texte magnifiquement écrit, plein de sens et de musicalité, cette mise en abîme de l’existence humaine– Le JDD