Revue de presse du 1er mars : La Rive dans le noir, Le Bal, La Garçonnière

1. La Rive dans le noir, un ensorcèlement théâtral : Pascal Quignard et Marie Vialle en un duo plein de poésie, jusqu’au 4 mars au Théâtre 71 de Malakoff, puis en tournée :

“L’écrivain forme avec la comédienne Marie Vialle un duo intense qui, sans trop de mots, met en scène l’inconscient, invoque des nuits d’angoisse, soupire des souvenirs d’enfance. Pour que le spectacle prenne, surtout, ne cherchez pas d’histoire. Il faut se laisser aller, aux bruits, aux corps, au piano où l’écrivain joue du Couperin, à cette mélancolie de l’âme, qu’il examine si bien. La Vie

“Il ne s’agit pas de théâtre, de littérature, de musique et pourtant il y a du théâtre, de la littérature, de la musique pour donner son épaisseur et sa poésie, sa grâce et son mystère, à ce moment étrange, envoûtant. On s’enfonce dans ce monde d’une beauté envoûtante. On est ensorcelé. Figaroscope

“La pièce mêle conte, projection et notes de piano pour un voyage envoûtant. Marie Vialle est bien plus qu’une actrice : elle est une déesse grecque ou une chamane, capable de nous envoûter tous. Mais sans faste et sans façons, sans se prendre au sérieux. Télérama Sortir

“La comédienne Marie Vialle et l’écrivain Pascal Quignard envoûtent leur public, entraîné dans une grotte bruissante de voix animales et défuntes. Libération

“Un spectacle enchanteur et enchanté. Une merveille. Quel spectacle ! Un vrai, au sens du spectaculaire, poétique, étrange, traversé de vols de rapaces et d’oiseaux de nuit… Un moment d’une poésie rare. Le Point

“Dans ce spectacle, Pascal fait revenir des personnes, des êtres ancestraux, des sons d’oiseaux, des souvenirs. Car pour lui, le théâtre, c’est ça : c’est faire revenir des choses. On est donc un peu comme dans un rêve.” – Marie Vialle – La Terrasse

 

2. Le Bal, adapté du roman d’Irène Nemirovski et mis en scène par Virginie Lemoine : une acide comédie de mœurs au théâtre Rive Gauche :

“D’abord on rit, et puis on réfléchit… Virginie Lemoine s’inspire de la comédie italienne des années soixante. Les jeux de regards, les silences, les non-dits… Et l’on rit, jusqu’au moment où la tension fait ressortir la véritable personnalité de chacun. Culture Box

” Le Bal a une connotation autobiographique centrée sur le drame d’Antoinette, adolescente martyrisée, humiliée, frustrée, coincée entre un père absent et une mère méprisante. Cette donnée passe au second plan de la pièce adapté par Virginie Lemoine, qui a préféré mettre en vigueur le couple parental, il est vrai passablement caricatural. Cela peut se discuter. Mais si la pièce y perd en intensité dramatique, elle y gagne en sarcasme et en humour… Marianne

” Le décor art-déco est d’un parfait mauvais goût à la mesure du ridicule vestimentaire et langagier de ses hôtes, qui voudraient « en mettre plein la vue », mais trahissent à chaque détour de phrase la pusillanimité graveleuse et la méchanceté sournoise… Ce tableau au scalpel provoque les rires, d’autant plus stimulés qu’ils sont portés sans répit par les dialogues et la gestuelle des cinq acteurs manifestement dans la jubilation d’un texte si finement ciselé. Un bijou de cruauté pétillante. Spectacles Sélection

“Contrairement au roman, ici, la fille n’est plus au centre de l’histoire, car le jeu hystérique de Brigitte Faure (la mère), digne des grandes variétés, écrase toute l’intrigue et rend marginal le rôle de l’adolescente. Les enjeux du texte sont masqués et l’on a l’impression d’une comédie de boulevard. Télérama Sortir

“Fulgurante comédie « charleston ». Une caricature audacieuse qui marque des points là où ça fait mal. Une mise en scène intelligente… Sur le fond, Virginie Lemoine s’est visiblement attachée à la personnalité de cette jeune fille qui passe de l’enfance à l’adolescence avec sa révolte, sa sensibilité teintée d’une bonne dose de cruauté… et d’espièglerie. Artistik Rezo

3. Au Théâtre de Paris, La Garçonnière, un brillant vaudeville « à l’américaine » :

“Une réussite totale. L’adaptation, fidèle au scénario original, est parfaitement réussie. Sur fond de standards musicaux des années 60, la comédie est acérée et drôle, tendre et enlevée, portée par Guillaume de Tonquédec. Le comédien aux multiples qualités incarne à merveille ce Baxter candide et digne, dépassé par les événements. Parfait dans l’action comme dans les sentiments, sa présence est indissociable de la réussite du spectacle. Il est bien entouré, notamment par Claire Keim, Jean-Pierre Lorit [etc]. Le Journal du dimanche

“Adapté à la scène, « La Garçonnière » de Billy Wilder n’a pas pris une ride. Les comédiens sont épatants et s’amusent dans la mise en scène enlevée de José Paul et le décor formidable d’Édouard Laug. Même si vous vous souvenez parfaitement de cette comédie délicieuse, courez au Théâtre de Paris applaudir une équipe brillante, sympathique et ce spectacle très bien réglé et vif. L’adaptation est bonne. Un superbe décor apporte force et beauté à la représentation. Guillaume de Tonquédec se surpasse. Un très grand comédien, aussi virtuose que sympathique et qui a le sens du partage. Bref, répétons-le : courez au Théâtre de Paris ! Figaro

“Sur scène les moyens déployés pour les décors sont absolument fabuleux. Par la magie d’une scénographie hallucinante tout y est… Les buildings, les ascenseurs, les fêtes et New-York… Guillaume de Tonquedec est absolument parfait dans le rôle. Gauche, attachant, parfois un peu naïf mais d’une justesse toujours bien dosée, il est accompagné par Claire Keim, charmante à souhait dans ses blessures de femme trompée. Une mise en scène magistrale, douze comédiens exceptionnels font de cette garçonnière une pièce qui sans aucun doute sera un des grands succès de cette année. Reg’Arts

“Entre comédie romantique, et vraie critique de son époque, le film devient aujourd’hui théâtre, dans une adaptation à la fois très fidèle et unique. Il y a de belles qualités dans l’adaptation, et dans le jeu. …détaché de l’objet initial, le spectacle reste drôle, très enlevé, et un beau terrain de jeu pour les acteurs, qui ne flouent pas le spectateur, en portant l’intrigue avec enthousiasme et rigueur. Un fauteuil pour l’orchestre

“Le théâtre me fascinait, car c’est un lieu de partage unique avec le public, une interaction très forte – Guillaume de Tonquédec – Artistik Rezo

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