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Revue de presse du 30 mars 2016 : La Musica-la Musica deuxième, Le syndrome de Cassandre et Le portrait de Dorian Gray

 

 

1. La Musica, la Musica deuxième, les deux pièces de Marguerite Duras réunies sur la scène du Vieux-Colombier :

– “Anatoli Vassiliev a choisi de présenter les deux textes à la suite, en un exercice étourdissant pour les comédiens mais parfois fastidieux pour le spectateur.” – Le JDD

– “Le couple est composé de deux comédiens magnifiques : Thierry Hancisse, séducteur brisé au pouvoir intact, troublant, pervers, face à une Florence Viala sublime de féminité, de force et de jeu, jetant sa gangue comme une robe d’une autre heure.” – Froggy’s Delight

– “Les acteurs – Thierry Hancisse et Florence Viala – et se débrouillent comme ils peuvent pour donner vie à l’ultime création désincarnée du prétentieux gourou de la scène moscovite.” – Telerama

– “Les acteurs magnétiques, touchés par la grâce, désossent cet éternel retour de l’amour, sans hostilité, ni rivalité, mais comme s’ils tâchaient de se consoler.” Un fauteuil pour l’orchestre

– “La prouesse des comédiens, immenses Florence Viala toute en légèreté facétieuse et Thierry Hancisse, totalement écorché, tient dans ces changements abrupts de registres et dans la manière incroyable qu’ils ont de bouger, bousculer constamment les lignes.” – Toute la Culture

– “La critique sera, est déjà, divisée. Mais il ne fait aucun doute que ce spectacle sans pareil entrera dans la légende du Vieux-Colombier.” – Mediapart

– Interview d’Anatoli Vassiliev pour La Terrasse

 

2. La magiclown Yann Frisch est actuellement sur la scène du Rond-Point avec la tournée de son spectacle Le syndrome de Cassandre :

– “De la magie et de l’art du clown, Yann Frisch propose une synthèse inédite et subversive qui, derrière son comique keatonien nous renvoie à de vraies interrogations.” – France TV Info

– “Le Syndrome de Cassandre est un spectacle fou, et vraiment, l’une des plus belles et drôles choses qu’on puisse voir.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Il manipule les objets, leur fait dire des histoires – à ne pas mettre entre toutes les oreilles.” – La Terrasse

– “Au-delà de la démonstration de talent, c’est un véritable travail d’auteur qui sous-tend cette création. En effet, l’artiste revient sur la condition du clown dont l’existence n’a d’épaisseur que dans le regard de cet autre, le public.” – Les trois coups

– “Quand la personne a un bras plus grand que l’autre, forcément elle peut pas applaudir.” – Les 5 pièces

 

3. Encore quelques jours pour aller applaudir Arnaud Denis dans  Le portrait de Dorian Gray au Lucernaire… avant la reprise à la Comédie des Champs-Elysées :

– “Thomas Le Douarec est depuis des années fasciné par ce livre, par cette histoire, par ce personnage. C’est la cinquième fois qu’il propose une version scénique du Portrait de Dorian Gray.” – Le Figaro

– Arnaud Denis incarne Dorian. Le comédien qu’on avait déjà pu voir dans un autre texte d’Oscar Wilde (“L’importance d’être sérieux”) est ici un fabuleux Dorian Gray, effectuant un remarquable parcours pour ce rôle, de la débauche à la rédemption.” – Froggy’s Delight

– “Interprété par un Arnaud Denis velléitaire et parfaitement candide, ce Dorian Gray intrigue et séduit.” – Publik’Art

– “Thomas Le Douarec et sa belle équipe signent là un spectacle aussi séduisant que l’était Dorian Gray pour ceux qu’il rencontrait.” – Marianne

– “Thomas Le Douarec a réussi une adaptation absolument parfaite, avec un choix de répliques brillantes, drôles et bien enlevées.” – Reg’Arts

– “On rit beaucoup. Le Douarec épouse dans un personnage haut en couleurs, magnifiquement élégant et so british la joyeuse misogynie, l’insensibilité païenne et le réjouissant libertinage de Harry/Wilde.” – Toute la Culture

 

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Le syndrome de Cassandre par le clown magi-chien

Le Syndrome de Cassandre – Spectacle vu le 17 mars 2016
A l’affiche du Théâtre de Rond-Point jusqu’au 10 avril 2016
Un spectacle de et avec Yann Frisch
Coécriture Raphaël Navarro

Quand un clown prisonnier d’une cage invisible nous appelle au secours…

Il nous accueille une banane à la bouche. Mais lui ne l’a pas, la banane. Il est plutôt maussade, bougon, sombre et mélancolique.
On a l’impression de le déranger. Le sentiment d’être au zoo, stoppés net devant la cage d’une créature évoquant un homme à tête de chien. Une cage d’exception pour un être d’exception. Qui est-il ? Mi-clown mi-magicien, il est surtout extrêmement seul, bien qu’habitué aux visites comme la nôtre. Alors il se moque de nous, contrefait nos rires. Et plus il raille, plus on rigole.

Il semble n’avoir jamais connu d’autre univers que ce cube transparent, cette prison de verre qui abrite objets de compagnie et fantasmes les plus fous. Aux côtés d’un pantin désarticulé qu’il nous présente comme sa mère se côtoient une chaise invisible, une scie musicale, un tiroir façon jukebox, un cochon en plastique patriote, une échelle d’accès à un nuage, et tout un tas d’accessoires dignes des plus grands illusionnistes.

 

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©Sylvain Frappat

Philosophe résigné, poète désabusé, artiste incompris, le “magi-chien” se plie de plus ou moins bonne grâce à nos desiderata. Quitte à friser le ridicule, à sombrer davantage dans la dépression. A plusieurs reprises, il tente de nous faire passer notre chemin. Alternant la conjuration, les injonctions, osant jusqu’aux injures. On a beau se sentir un peu cruel, on ne peut cependant s’empêcher de demeurer. D’épier chacun de ses gestes, à l’affût de nouveaux tours et de bons mots. N’est-on pas venu pour rire à ses dépens, pour rire envers et contre tout, pour rire du meilleur et du pire ? Car le pire est toujours à venir… C’est ce que notre clown tente de nous faire entendre, à l’image de la Cassandre des tragédies grecques. Il n’y parviendra qu’à l’ultime fin du spectacle – et quelle fin !

Sacré champion du monde de magie close-up en 2012, Yann Frisch se dévoile ici davantage clown que magicien :

1 – Yann Frisch est circassien, magicien, clown, poète, comédien, et surtout bourré de talents.
2 – Lorsqu’il prend à partie le public, c’est toujours de façon subtile et percutante : notre Cassandre, c’est lui !
3 – Rarement fin de spectacle nous aura autant sidérés : le clou du spectacle.