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Interview de Maxime d’Aboville

Interview de Maxime d’Aboville – 13 novembre 2015

 

Trois nominations, deux pièces par jour, un Molière : Maxime d’Aboville ne fait pas les choses à moitié !

13 novembre 2015 – 19h. Dans quelques heures, Paris aura basculé dans l’atrocité. Chacun de nous se souviendra de ce qu’il faisait ce soir du 13 novembre 2015… Je garderai longtemps en mémoire ce moment passé en compagnie d’un être bienveillant, drôle, subtil et plein d’humilité. L’un de ces êtres qui font aimer cette vie follement fragile. J’avais été frappée par le talent du comédien. J’ai été touchée par la délicatesse de l’homme. Par son énergie aussi. Une énergie qui lui a permis, en début de saison, de tenir un rythme digne de l’alternance du Français.
Car pendant un mois et demi, Maxime a enchaîné deux rôles titres dans deux spectacles parisiens. A 19h il endossait le costume du Servant au Théâtre de Poche-Montparnasse, avant de se glisser dans la peau d’un certain Charles Spencer Chaplin à 21h au Théâtre du Montparnasse. Correspondance des calendriers, proximité des lieux, incroyable ardeur du principal intéressé : cet emploi du temps peu banal a placé Maxime sous le feu des projecteurs. D’autant qu’il venait tout juste de remporter le Molière du meilleur comédien, précisément pour son interprétation de Barrett dans The Servant.
Succès oblige, il défendra l’année prochaine trois spectacles en tournée. Avant cela, on le retrouvera sur la scène du Rond-Point dans une pièce de Jean-Michel Ribes en même temps qu’au Poche-Montparnasse pour sa deuxième leçon d’histoire, intitulée “De 1515 au Roi-Soleil“. Un spectacle qu’il a écrit lui-même à partir de grandes œuvres de notre littérature, sur le même schéma que sa très remarquée première leçon.
Autant d’occasions pour lui de confirmer l’étendue de son talent. Autant de possibilités pour nous de découvrir ou redécouvrir les multiples facettes de cet insatiable comédien. Et de poursuivre, grâce à des artistes de sa trempe, le combat contre l’obscurantisme…

 

Antigone, La mort de Tintagiles, Entre les Actes… Sans oublier le palmarès des Molières 2015!

 

Revue de presse du 29 avril 2015

 

1. Juliette Binoche interprète Antigone en anglais au Théâtre de la Ville :

– “Le soir de la générale, devant une salle pleine et impatiente, cette troupe britannique accueillait donc Juliette Binoche, seule française, dans le rôle titre.” – Paris Match

– “Juliette Binoche compose une Antigone plus douce que violente, déterminée, mais égarée dans un monde trop impitoyable pour elle.” – Le Point

– “Dans Antigone de Sophocle, qui débarque au Théâtre de la Ville dans une mise en scène d’Ivo van Hove, la comédienne interprète avec maestria le rôle-titre : Antigone, la rebelle de dix-huit ans.“- Les Echos

– “La comédienne fait du personnage la plus bravache des justicières. Une féministe avant l’heure, qui se démène contre les lois d’un phallocrate.“- Elle

 

2. Denis Podalydès met en scène “La mort de Tintagiles” de Maurice Maeterlinck :

– “Denis Podalydès s’attaque à un théâtre réputé irreprésentable.” – Théâtral Magazine

– “Ce mariage entre belles images et musiques baroques est certes admirable et envoûtant mais demeure pour autant très froid.” – Toute la Culture

– “Denis Podalydès est l’invité d’Augustin Trapenard pour son émission Boomerang.” – France Inter

 

3. Première adaptation théâtrale du dernier roman de Virginia Woolf au Vingtième Théâtre :

– “Une soirée totalement réussie qui donne tour à tour envie de lire le roman et de voir plus souvent un théâtre où, comme ici, le metteur en scène sait utiliser ses acteurs.” – Froggy’s Delight

– “L’atmosphère? Un peu tchekhovienne, un peu à la Mikhalkov, plus exactement.” – Le Figaro

 

4. Palmarès et meilleurs moments des Molières 2015 :

 

CONSULTER LE PALMARES COMPLET EN CLIQUANT ICI

 

 “Molière du meilleur spectacle public pour les Coquelicots des Tranchées” 

 Lire aussi l’article avec l’interview de Xavier Lemaire pour Pianopanier ici

 

 “Molière de la meilleure comédienne dans un spectacle privé pour Marie Gillain” 

 

 “Molière de la révélation féminine pour Marie Rémond” 

 Voir aussi l’interview de Marie Rémond pour Pianopanier ici

 

 “La cérémonie des Molières en 3 minutes” 

Des gens bien, avec Miou-Miou

Des gens bien : le prototype même du spectacle “sympatoche”

Spectacle vu au Théâtre Hébertot le 22 avril 2015
A l’affiche jusqu’au 31 mai 2015 à Paris, puis en tournée 
Adaptation française par Gérald Aubert de “Good People”, la pièce de David Lindsay-Abaire
Mise en scène : Anne Bourgeois

Une distribution sans faute, une Miou-Miou que l’on a plaisir à retrouver sur scène, une pièce plus qu’honorable : pas de quoi bouder son plaisir. 

J’avais lu beaucoup de très bonnes critiques sur ce spectacle à l’affiche du théâtre Hébertot depuis trois mois. Cela me semblait même un peu « suspect » : se serait-on risquer à « descendre en flèche » le retour de Miou-Miou au théâtre ?… Alors je suis allée me faire mon idée.

Nous sommes dans la banlieue de Boston – celle des gens bien dont parle la pièce : ils y habitent depuis leur naissance. Ces gens bien : ce sont Margie incarnée par Miou-Miou et ses amies d’enfance. Sans compagnon, sans boulot, sans argent, elles se serrent les coudes et tentent de survivre.

Et puis un jour, Margie croise la route d’un ancien amoureux. Lui aussi habitait les quartiers pauvres, lui aussi a connu une enfance difficile. Mais il est devenu médecin, a épousé une diplômée de Harvard et s’est installé dans une superbe maison des quartiers chics de la ville. Que va-t-il ressortir de ces retrouvailles ?

Miou-Miou est touchante dans ce rôle de « mère courage », tellement crédible qu’on a envie de la serrer dans ses bras. Ses partenaires sont très justes également. Mention spéciale à Brigitte Catillon, irrésistible en grande gueule sans concession. La mise en scène d’Anne Bourgeois n’est pas révolutionnaire mais très efficace.
Malgré quelques longueurs, voici donc un spectacle « sympatoche ». Selon l’expression favorite de Pierre Murat au Masque et la Plume. Sympatoche n’est pas péjoratif. Sympatoche comme un spectacle tout à fait honorable. Sympatoche pour signifier : qui ne se prend pas au sérieux. Sympatoche comme un succès qui continue d’attirer les foules, et c’est tant mieux !

Il vous reste un petit mois pour aller applaudir Miou-Miou et ses partenaires au Théâtre Hébertot. Et pour les provinciaux, la tournée se prépare…

1 – La pièce qui fut un gros succès à Broadway offre une réflexion cynique sur la condition humaine.
2 – Brigitte Catillon est tellement drôle : chacune de ses apparitions est un bonheur pour le spectateur.
3 – Miou-Miou est une comédienne qu’on a plaisir à retrouver dans ce rôle d’une « fille bien » : je lui prédis le Molière de la meilleure comédienne demain soir !…

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