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Mummenschanz à Paris, Le Roi Lear, Richard III et Valère Novarina à Avignon

Revue de presse du 8 juillet 2015

 

1. Du 3 au 12 juillet, la troupe du Mummenschanz débarque au Théâtre Antoine  :

– “La seule certitude reste l’univers magique dans lequel vous entraine cette troupe d’artistes atypique.” – Europe 1

– “Tout n’est que poésie, délicatesse, et surprises.” – Sortir à Paris

– “L’esthétique de Mummenschanz n’est pas sans rappeler l’univers du Cirque invisible – de Jean-Baptiste Thierrée et Victoria Chaplin – avec ces costumes fabuleux qui s’animent sur scène.” – La Presse

– “What is very fascinating is that in a world like today where people are so much into their computers and high-tech communication, they still adore and have fun interacting and playing with just about nothing.” – Chicago Tribune

 

2. Le Roi Lear d’Olivier Py divise la critique…

– “Olivier Py ne cache pas sa joie de monter ce Roi Lear qu’il couve depuis trente ans.” – Le Point

– “Dérangeant, inabouti, ce « Roi Lear » gonflé d’un Olivier Py furieux est un spectacle clivant, qui va déchaîner les passions.” – Les Echos

– “Seul Jean-Damien Barbin, un fou au bonnet de laine blanc à pompon, est comme toujours surréaliste et décapant.” – Telerama

– “Paresseuse, boursouflée, la mise en scène part dans tous les sens, et rend incompréhensible le point de vue d’Olivier Py.” – Le Monde

 

3. …et le Richard III d’Ostermeier la réconcilie :

– “Un triomphe comme une évidence, tant ce théâtre-là est à la fois d’une intelligence magistrale et totalement accessible, jouissif et inscrit dans une modernité qui n’a rien de cosmétique.” – Le Monde

– “Les spectateurs, déçus par le “Roi Lear” d’Olivier Py donné dans la Cour d’Honneur par des acteurs vociférants, n’ont pas boudé leur plaisir à la vue de ce “Richard III” virtuose.” – Le Parisien

– “La puissance de ce spectacle teigneux, pas une seconde ennuyeux, vif comme le feu — ou le rock qui le baigne — est en effet comme toujours chez Ostermeier de déplacer les frontières.” – Telerama

– “À la rigueur de la mise en scène s’ajoute celle du jeu des comédiens, pour la plupart complices d’Ostermeier depuis des années.” – La Croix

 

4. “Vivier des noms”, le spectacle de Valère Novarina, délicieux vivier de mots :

– “La troupe de Valère Novarina dévoile Le Vivier des noms, stupéfiante et savoureuse méditation sur le théâtre, le langage et la mort.” – Le JDD

– “Un régal de théâtre, novarinien en diable.” – Les Inrocks

– “Il suffit de s’abandonner pour se laisser prendre au piège de cette langue généreuse, chatoyante, étourdissante, aussi jubilatoire que du Rabelais.” – La Croix

– “Valère Novarina tente une nouvelle aventure langagière, Le Vivier des noms, réminiscence enrichie des milliers de figures ayant déferlé dans son oeuvre.” – Telerama

Jean-Damien Barbin portrait

Jean-Damien Barbin, portrait d’un poète révolté

Ce “fou” de théâtre parvient à communiquer sensations et émotions, à la manière des poètes d’autrefois…

La première chose qui frappe chez Jean-Damien Barbin, c’est sa voix. Une voix chaude, grave, rocailleuse, envoûtante. Pour un peu on fermerait les yeux et on l’écouterait parler pendant des heures. Ce jour-là, justement, le comédien ne voit que d’un oeil. Des suites d’une opération subie la veille. Il espère recouvrer la vue avant la première du Roi Lear d’Olivier Py qui inaugurera dans la Cour d’Honneur le prochain Festival d’Avignon. Un Roi Lear dans lequel il incarnera le fou. Un fou qui guide son Roi et tente de l’éloigner d’une sorte d’aveuglement spirituel. Un aveuglement engendré par le pouvoir et la vanité. Un aveuglement spirituel auquel répond l’aveuglement physique de Gloucester. Car l’aveuglement est bien l’un des thèmes principaux de la pièce de Shakespeare… Etrange collision, non, que celle de son actualité théâtrale avec l’existence de Jean-Damien Barbin?

Cependant, lorsque je le rencontre, le 21 mai 2015, ce n’est pas son oeil morne qui soucie le comédien. C’est la prise de Palmyre, berceau de la civilisation, berceau de la poésie (“Palmyre, c’est Jérusalem!“, s’exclame-t-il). C’est peu de dire qu’il semble bouleversé, lui qui était en Syrie en 2012 pour y tourner un film sur les événements. Ce qui arrive aujourd’hui à Damas, il l’avait prédit. A la manière du fou de Lear qui prédit le chaos…

Que reste-t-il alors?… Le théâtre bien sûr, et la poésie. Par amour de la langue il a fait de la scène son lieu d’habitation, son refuge.  Il a débuté sa formation au Conservatoire National de région de Nantes, sa ville natale, puis à l’école de la rue Blanche à Paris, l’ENSATT et, enfin, au Conservatoire National dans les classes de Denise Bonnal, Michel Bouquet et  Daniel Mesguich. Lequel Daniel Mesguich l’avait nommé professeur au CNSAD, rôle qu’il a tenu passionnément, jusqu’à l’éviction de son ami.
L’une de ses envies, lui qui reconnaît avoir été gâté par ses rencontres? Etre dirigé par le jeune homme ou la jeune femme qu’il aura formé durant toutes ces années. Car il regarde l’avenir en se retournant, à la manière d’Orphée. Poète et philosophe, il “aspire à être libre comme l’oiseau qui suit sa route sans laisser de trace”. Il en laisse forcément une, de trace, dans la mémoire du spectateur qui le croise sur une scène!

Les douze coups de Jean-Damien Barbin 

Piano Panier : Un coup de coeur?

Jean-Damien Barbin : La Syrie

Piano Panier : Un coup de gueule?

Jean-Damien Barbin : La Syrie!

Piano Panier : Coup de blues?

Jean-Damien Barbin : Michel Jonasz

Piano Panier : Coup bas?

Jean-Damien Barbin : L’ONU

Piano Panier : Coup de foudre?

Jean-Damien Barbin : Une main…

Piano Panier : Coup de génie?

Jean-Damien Barbin : La poème

Piano Panier : Coup de sang?

Jean-Damien Barbin : Cou de sang (cf. Apollinaire)

Piano Panier : Coup de tête?

Jean-Damien Barbin : La Corse

Piano Panier : Coup d’essai?

Jean-Damien Barbin : La joie

Piano Panier : Coup dur?

Jean-Damien Barbin : Maman

Piano Panier : Coup d’envoi?

Jean-Damien Barbin : Silence!

Piano Panier : Coup de théâtre?

Jean-Damien Barbin : Jésus…

Orlando ou l’impatience

A la manière d’un conte pour enfants

Spectacle vu à sa création au Festival d’Avignon en juillet 2014
Actuellement en tournée, du 8 au 18 avril au Théâtre de la Ville
Auteur et metteur en scène : Olivier Py

© Christophe Raynaud de Lage

Dans cette nouvelle création d’Olivier Py, on s’amuse à chercher les différentes clés et on retrouve son âme d’enfant…

D’Olivier Py, je n’avais vu que ses pièces pour enfants inspirées des Frères Grimm. Notamment “La Vraie Fiancée” ou “La Jeune fille, le Diable et le Moulin”. J’avais été emballée, mes enfants aussi. L’été dernier j’ai découvert à la FabricA sa toute dernière création, “Orlando ou l’impatience”, création dont la tournée passe actuellement par le Théâtre de la Ville.

Que me reste-t-il de ce spectacle, 9 mois plus tard ? Le “pitch” d’abord, assez simple, comme le sont les contes pour enfants. La mère d’Orlando lui donne des pistes pour trouver son père. Autant de pistes que de pères possibles. Une piste par acte. Chacune de ces pistes, chacun de ces pères possibles est aussi un théâtre et une philosophie de vie. Il me reste de cette quête de 3h30 des souvenirs épars et plutôt agréables.

Je me souviens des décors impressionnants sur l’immense plateau de ce nouveau lieu d’Avignon qu’est la FabricA.
Je me souviens d’un Jean-Damien Barbin irrésistible dans tous ses personnages : professeur de diction fou, directeur de cabinet fou, apnéiste fou, 
ostéopathe fou, affirmatologue fou, troueur fou, milliardaire fou et théâtreux fou.
Je me souviens de quelques scènes graveleuses, car il y en a toujours chez Olivier Py.
Je me souviens d’une Mireille Herbstmeyer magistrale dans le rôle de la grande actrice qu’est la mère d’Orlando.

Je me souviens de cet éternel recommencement, à chaque début d’acte.
Je me souviens d’avoir eu l’impression de plonger dans une sorte de conte pour enfants.
A la manière de Hansel et Gretel qui partent à la recherche de leurs parents.
A la manière de Peau d’Ane dont les robes changent de couleur, tout comme les costumes de la mère d’Orlando.
A la manière, surtout, des histoires les plus magiques : celles qui vous marquent, celles que vous gardez en mémoire, comme les légendes de votre enfance.

Amateurs d’Olivier Py, vous serez sans doute touchés par sa nouvelle création 

1 – Vous y retrouverez une partie de sa tribu de comédiens, notamment les excellents Mireille Herbstermeyer  et Jean-Damien Barbin.
2 – Vous ne pourrez vous empêcher de chercher les multiples clés et références glissées dans ce spectacle.
3 – Vous y retrouverez votre âme d’enfant, car Olivier Py a fabriqué ici son propre conte.

ELECTRONIC KIT PRESS

 

Orlando d’Olivier Py, Innocence de Dea Loher et Hinkemann d’Ernst Toller

Revue de presse du 1er avril 2015

 

© C. Raynaud de Lage

1. Le spectacle “Orlando ou l’impatience” d’Olivier Py créé à Avignon – actuellement en tournée – arrive bientôt à Paris :

– “Loin d’être dupe de sa propre folie, Olivier Py offre à son public quelques répliques cinglantes bourrées d’auto-dérision, une qualité sans borne.” – Time Out

– “Baroque, fou, bien trop long, bien trop bavard, avec de grands élans mystiques à la Paul Claudel, et une écriture emportée et emphatique, entre d’hilarantes scènes comiques.” – Telerama

– “Un texte d’une telle force ne pouvait être porté que par des comédiens d’exception, et il en est qui mériteraient des brassées de roses à chaque représentation.” – Les Trois Coups

– “Malgré ses longueurs, cet autoportrait fragmenté, ou confessions d’un enfant du siècle, mérite la patience qu’il exige et la transforme en plaisir rare.” – L’Express

 

2. L’entrée au répertoire de Léa Doher à la Comédie-Française, un succès :

– “Quand les comédiens du Français sont associés à un metteur en scène d’une telle envergure, on est proche de l’enchantement.” – Marianne

– “Il y a une matière romanesque dans la pièce, comme dans toutes celles de Dea Loher. Il y a un matériau politique très actif aussi.” – Le Figaro

 – “C’est une mise en scène ambitieuse et exigeante que signe Denis Marleau, invité pour la deuxième fois par le Français.” – La Presse

 

3. Stanislas Nordey incarne “Hinkemann” au Théâtre de la Colline :

– “Christine Letailleur a eu l’idée gonflée de monter ce texte méconnu – entre fable socialo-nihiliste et brûlot pacifiste, mâtiné d’une bonne dose de freudisme.” – Les Echos

– “La force de la pièce est d’abord dans sa langue, simple et cinglante, imagée mais nullement fleurie, une langue admirablement servie par les acteurs, comme toujours chez Letailleur, âprement et amoureusement dirigés.” – Mediapart

– “ Stanislas Nordey, metteur en scène et directeur de Théâtre National de Strasbourg est de ces comédiens dont la voix résonne. Elle sort du ventre, et hypnotise.” – Sortir à Paris