Le Songe d’une nuit d’été

Le Songe d’une nuit d’été, dernière mise en scène de Muriel Mayette-Holtz au Français

Vu le 7 mars 2015
Jusqu’au 15 juin 2015 à la Comédie-Française – Salle Richelieu
Mise en scène : Muriel Mayette

 

Copyright : Christophe Raynaud de Lage

 

“Pour sa dernière mise en scène en tant qu’administratrice de la Comédie Française, Muriel Mayette-Holtz nous livre une version plutôt loufoque de la pièce de Shakespeare”

Un bon test pour juger de la pertinence d’une mise en scène d’un auteur mort il y a plus de 600 ans : y emmener des enfants, des pré-ados qui n’ont encore jamais vu de pièce de ce cher William…
Je l’ai fait, ce test, pas plus tard que la semaine dernière, et je vous assure qu’il a été concluant!

Tout d’abord parce que les comédiens sont, comme toujours au Français, excellents, quelque soit la “tribu” à laquelle ils appartiennent.
Première “tribu” : celle de la Cour (Michel Vuillermoz/Thésée qui s’apprête à épouser Julie Sicard/Hippolyta) et des amoureux. Rappelons qu’au début de la pièce Hermia/Suliane Brahim aime Lysandre/Sébastien Pouderoux mais doit épouser Démétrius/Noam Morgensztern, lequel Démétrius est aimé d’Hélène/Adeline d’Hermy. Vous avez suivi? Parce qu’ensuite, ça se complique! Cette “tribu” nous émeut, nous fait rire, et se trouve parfois très proche de nous, public, par des effets de mise en scène plutôt réussis.
La deuxième “tribu”, celle des Elfes est plus monstrueuse que féérique. Aucun doute : les trolls ont bien l’air de trolls. Ils sont poilus, velus, tordus, ventrus, crochus, couillus, et…nous font pleurer de rire!… Mention spéciale à Christian Hecq/Obéron sorti tout droit d’un cartoon et à Louis Arène/Puck aussi gracieux que talentueux.
La troisième “tribu” est ma préférée : celle d’une troupe de saltimbanques dirigée par un drôlissime Lecoing/Stéphane Varupenne qui répète dans la forêt des Elfes une pièce pour les noces de Thésée.

Le génie de Shakespeare est de faire s’entrecroiser ces trois tribus dans des aventures “rocambolo-romanesques”.
La force de Muriel Mayette-Holtz est d’avoir monté un spectacle très “resserré”, sans aucun temps mort.
Un spectacle qui nous fait passer du rire aux larmes, de la surprise à l’émotion.
Un Shakespeare accessible à tous, même aux plus jeunes.

Prenez vos places pour ce Songe à la Comédie Française

1 – Vous n’avez peut-être jamais autant ri pour cette pièce de Shaekespeare.
2 – La mise en scène, sans être totalement innovante, réserve quelques surprises plutôt sympathiques.
3 – Pas de meilleur choix pour faire découvrir ce cher William à vos têtes blondes!

 

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