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Interview de Salomé Villiers

Interview de Salomé Villiers, metteur en scène et comédienne – 9 avril 2016
Au sujet de son spectacle Le Jeu de l’amour et du hasard à l’affiche du Lucernaire jusqu’au 4 juin 2016, puis au Festival d’Avignon

 

“Je suis curieuse et avide de propositions. J’aime surprendre. Je suis très friande des coups de tête, en tant que metteur en scène et en tant que comédienne”.

Actuellement à l’affiche du Lucernaire dans une version acidulée du Jeu de l’amour et du hasard qu’elle met en scène, Salomé Villiers y interprète une brillante et pétillante Silvia.

Elle a commencé à travailler sur ce projet il y a trois ans, dans une distribution et un format différent. “A la base, c’est une histoire de potes” ! Des anciens du Conservatoire qui créent leur compagnie (La Boite aux Lettres). Très vite, Salomé propose de monter cette pièce de Marivaux que, paradoxalement, elle n’aimait pas lorsqu’elle l’étudiait.

Les choses ont bien changé… Quand on la lance sur le sujet, elle ne s’arrête plus ! Elle en parle avec enthousiasme et l’on sent à quel point elle a travaillé et réfléchi sur ce texte. Elle a grandi avec cette équipe et avec cette pièce, sous le regard de Philippe Perrussel, leur professeur de Conservatoire qui joue… son père Orgon ! Résultat : une mise en scène efficace, rythmée, légère, fraîche, sensuelle, rock, exquise, qui rend le spectateur complice de l’intrigue, notamment grâce aux vidéos qui ponctuent les actes.

De l’énergie à revendre, un rire franc et communicatif, un regard ultra enthousiaste sur le monde, de vraies bonnes idées, des rencontres qui ont fait de cette années 2016 une année “bénie des dieux”, Salomé  Villiers entre sur la pointe des pieds dans la cour des grands. On a ainsi pu la voir dans “La légèreté française“, le spectacle de Françoise Petit-Balmer dans lequel elle interprétait Elisabeth Vigée-Lebrun, la portraitiste de Marie-Antoinette.

2016 sera également l’année de son premier Avignon : son Jeu de l’amour et du hasard sera à l’affiche du Théâtre du Roi-René tous les jours à 17h45 et elle enchaînera à 21h30 dans la même salle avec le Bourgeois-Gentilhomme de Matthias Fortune Droulers.

En janvier 2017, on pourra l’applaudir dans la mise en scène d’issime Chayle de L’Aigle à deux têtes au Théâtre du Ranelagh.

Et comme elle n’est pas en manque d’idées, elle travaille actuellement sur un nouveau projet, dont elle préfère ne pas trop parler, mais qui fera très certainement parler d’elle !

Revue de presse du 24 février : Couple, Une trop bruyante solitude, Dialogues d’exilés et Encore une histoire d’amour

 

 

1. Une histoire de couple ordinaire, c’est au Rond-Point et cela s’appelle tout simplement Couple  :

– “Gilles Gaston-Dreyfus met en scène une grinçante relation sentimentale qu’il interprète avec Anne Benoît.” – Libération

– “Aucun réalisme dans cette scène de la vie conjugale, mais le plaisir de l’absurde exacerbé.” – Elle

– “Un vieux couple de cinquantenaires, a priori plutôt ennuyeux, mais qui transporte le spectateur aux confins de la banalité la plus absurde, ou de l’absurde le plus banal.” – RFI

– “Dans un décor minimaliste de Nicolas Sire, salon aux murs gris béton et canapé jaune, deux officiants de poids : Anne Benoît, ogresse aux trémolos qui n’est jamais aussi juste que dans les éclats, et Gilles Gaston-Dreyfus dont l’affuté humour pince-sans-rire fait merveille.” – Froggy’s Delight

– “Gille Gaston-Dreyfus a-t-il trouvé en elle son alter ego sur les planches ? A voir la façon dont le couple se houspille dans la pièce Couple, on jurerait que oui.” – France Culture

– Difficile de pas tomber amoureux d’Anne Benoît et de sa voix, qui représente à elle seule un délice pour l’ouïe.” – Les 5 pièces

– “Théâtre dans le théâtre, apartés, répétitions : l’auteur-acteur ose bien des formes et des styles pour nous dire avec un humour cannibale sa haine du vivre ensemble.” – Telerama

 

 

2. Puissance et plaisir de la littérature contre la barbarie avec Une trop bruyante solitude mise en scène par Laurent Fréchuret au Théâtre de Belleville :

– “D’abord diffusé clandestinement à Prague en 1976, Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal dénonce les normes totalitaires avec un sens aigu du grotesque et de la dérision.” – La Terrasse

– “Thierry Gibault adopte un jeu volontairement figé sur sa palette de bois d’où cet ouvrier amoureux de son petit métier se raconte comme écrasé par son destin.” – Artistik Rezo

– “A un moment où, bouleversée par l’irruption de la violence sur le sol national et par la dérive droitière du gouvernement, la scène française commence à interroger la possibilité d’un retour à un théâtre politique, cette adaptation d’Une trop bruyante solitude par Laurent Fréchuret ébranle.” – Time Out

– Il serait dommage de ne pas se laisser emmener dans ce voyage, qui va bien au-delà, évidemment, de l’Histoire et de la politique : un spectacle qui nous parle de résistance… et de vie.” – Reg’Arts

– Il est rare de se confronter à un texte qui aborde tous les grands thèmes traités à la fois dans l’art et la littérature.” – Les 5 pièces

 

 

3. Au Lucernaire, Olivier Mellor et sa Compagnie du Berger proposent un intelligent voyage sur la route des Dialogues d’exilés de Bertolt Brecht :

– “La pièce est l’une des moins connues de Bertolt Brecht, qui l’a écrite pendant son exil américain, après avoir été obligé de fuir le nazisme.”  – Marianne

– “Si l’on rit et se réjouit dans ces Dialogues du buffet de la gare, on n’en sort pas indemne pour autant. Le veau d’or est toujours debout, et la bête immonde aussi.” – L’Humanité

– “Sur scène ils sont donc trois musiciens, Séverin Jeanniard à la contrebasse, Romain Dubuis au piano et Cyril Schmidt aux percussions et guitare, et deux comédiens à faire swinguer le texte de Brecht et les chansons de Kurt Weill, Jean Yanne ou encore Léo Ferré, dans une complicité gouailleuse, rafraîchissante qui mêle l’absurde à l’autodérision.” – Froggy’s Delight

– “Le plaisir avec lequel la petite troupe s’anime sur scène tient pour beaucoup à la force du texteLa parole brechtienne est pleine de justesse et de subtilité.” – Toute la Culture

– Tout l’humour de Brecht fait ici des flammes. Toute son analyse aussi.” – Reg’Arts

 

 

4. Ladislas Chollat met en scène Encore une histoire d’amour au Studio des Champs-Elysées, avec Elodie Navarre et Thierry Godard :

– “Cette pièce de Tom Kempinski adapté en français par Jean-Claude Grumberg (L’Atelier, Rêver peut-être, Moi, je crois pas !), c’est beaucoup plus que la confrontation de deux solitudes, c’est la naissance d’un amour, le regard que l’on peut porter sur les différences, les valises que chacun porte en soi…” – Marie-France

– “En écrivant cette pièce, Tom Kempinski, devenu obèse et agoraphobe après le succès de Duo pour violon seul, évoquait ses propres difficultés.” – Le JDD

– “Thierry Godard surjoue, Elodie Navarre est attachante. L’astuce scénographique pour marquer la distance des deux lieux est efficace mais d’une esthétique peu convaincante.” – Telerama

– Un dispositif ingénieux permet de voir les deux appartements, l’un à Londres l’autre à New-York, les deux comédiens jouant chacun chez soi et faisant parfois irruption chez l’autre sans pour autant que cela soit perturbant.” – Reg’Arts

– Interview de Ladislas Chollat pour Europe 1

 

 

“Ancien Malade des hôpitaux de Paris” à l’Atelier, “La Révolte” aux Bouffes du Nord, “Les Inquiets et les Brutes” au Lucernaire et “Don Juan revient de guerre” à l’Athénée

Revue de presse du 15 avril 2015

 

Ancien Malade

1. Olivier Saladin dans un Seul en scène d’après le récit de Daniel Pennac :

– “Olivier Saladin excelle à donner vie à tous les personnages hauts en couleur qui se croisent dans l’hôpital. Il donne de la chair à chacun, sans composer lourdement.” – Le Figaro

– “Telle une maladie nosocomiale, le rire insufflé par Daniel Pennac et porté par Olivier Saladin se transmet en une soirée le long de chacune des rangées du théâtre.” – Froggy’s Delight

– “Olivier Saladin s’empare avec brio de ce conte médical délirant, véritable course- poursuite burlesque, truffée de péripéties, dans les différents services d’un hôpital.” – Artistik Rezo

 

2. Anouk Grinberg et Hervé Briaux dans une sombre mise en scène de Marc Paquien  :

– “Marc Paquien installe une atmosphère cauchemardesque, un territoire d’ombres animé par les fantastiques lumières de Dominique Bruguière (…) Un grand moment de théâtre abstrait.” – Les Echos

– “La mise en scène dépouillée de Marc Paquien – un bureau, quelques fauteuils, un grand rideau drapé en fond de scène – habillée des belles lumières de Dominique Bruguière, laisse toute sa place au texte et aux acteurs.” – Le Parisien

– “Dans le rôle écrasant d’Élisabeth, Anouk Grinberg est à son meilleur. Elle enchaîne les reproches et les espérances, frôle le triomphe, esquive la défaite et crée un personnage de femme au charisme étonnant.“- Froggy’s Delight

– “La forme aussi innove ici, comme le souligne une mise en scène tout ensemble sobre et étrangement opératique.” – Telerama

 

3. Pour la première fois en France, une pièce de l’allemand Nis-Momme Stockmann :

– “Une comédie noire qui bascule en long voyage dans la nuit, par Nis-Momme Stockmann, pour la première fois traduit et mis en scène en France.” – Artistik Rezo

– “Les inquiets et les brutes réussit à aborder des thèmes difficiles comme les conflits de loyauté dans la famille et l’incapacité de faire face à la mort le moment venu.” – Goethe Institut

– “Faire connaître et découvrir un auteur allemand en France est le point de départ de cette mise en scène par Olivier Martinaud.” – Les Inrocks

 

4. Une mise en scène élégante du Don Juan revient de guerre d’Odon Von Horvàth :

– “Le travail d’Osinski est rigoureux, intelligent. On reprochera juste à sa mise en scène un manque de rythme.” – Les Echos

– “Cette partition pour Don Juan et 35 femmes présente une structure atypique car composée de micro scènes, de surcroît ambivalentes, qui signifient l’état du monde de l’époque sous forme de miniatures acerbes.” – Froggy’s Delight

– “Habitué du théâtre de Horvath, Jacques Osinski déroule, d’une main aussi légère que ferme, le fil de cette errance d’un homme que la guerre avait rendu meilleur.” – La Croix