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Revue de presse du 23 mars 2016 : Splendid’s, Par-delà les marronniers et Phèdre(s)

 

 

1. Arthur Nauzyciel présente au Théâtre de la Colline Splendid’s, la pièce de Jean Genêt qu’il avait créée au CDN d’Orléans en janvier 2014 :

– “Un spectacle splendide, d’une beauté vénéneuse et rêveuse, qui ouvre les chambres les plus secrètes de l’auteur du Journal du voleur.” – Le Monde

– “Un coup de poker où Arthur Nauzyciel ramasse la mise en montant la pièce en anglais pour qu’on la découvre avec des surtitres comme un thriller visionné en VO.” – Les Inrocks

– “Les comédiens flottent, dansent, évoluent parfois au ralenti -telles des statues animées.” – Les Echos

– “Majoritairement dite en langue anglaise, la pièce acquiert de ce fait une dimension plus vaste. Sa vraie dimension, sans doute.” – L’Express

– “En projetant en ouverture de sa mise en scène de Splendid’s le court-métrage de Genet, Un chant d’amour, Arthur Nauzyciel installe la pièce dans le flottement délibérément indécis du fantasme.” – Libération

– “Une étonnante douceur (prolongée par les lentes mélodies de jazz sirupeux et la voix archimusicale de Jeanne Moreau diffusée à la radio), un flottement lunaire, une intimité feutrée, une distance rêveuse font la particularité du beau et délicat geste artistique d’Arthur Nauzyciel.” – Toute la Culture

– Interview d’Arthur Nauzyciel pour La Terrasse

 

2. La nouvelle création de Jean-Michel Ribes est à découvrir au Théâtre du Rond-Point, sous le titre énigmatique Par-delà les marronniers :

– “Ce spectacle haut en couleurs propose de redécouvrir trois écrivains fous, portés par les talentueux Maxime d’Aboville, Michel Fau et Hervé Laissïnce .” – France TV Info

– “Sur le papier, il y a de quoi se réjouir. Les trois dandys fracassés dont il est question ici sont un sujet en or.” – Le Monde

– “La revue est une bonne idée, car elle met du sucre glace et du glamour sur l’amer et la mort, mais elle noie un peu le poisson.” – L’Express

– “Ribes veut faire résonner un rire de résistance. La résistance est bien présente, mais le rire est trop rare.” – Les Echos

– “Dans de superbes costumes et amusants décors, Par-delà les marronniers est une baudelairienne autant que dadaïste invitation au voyage.” – Telerama

– Interview de Jean-Michel Ribes pour La Terrasse

 

3. Isabelle Huppert brûle de nouveau les planches du Théâtre de l’Odéon dans Phèdre(s) de Krzysztof Warlikowski :

– “Krzysztof Warlikowski a tenu sa folle promesse. Son Phèdre(s) à l’affiche de l’Odéon est un bien, un voyage épique, rock et provoc’.” – Les Echos

“Avouons-le, à moins de se plonger pendant quelques jours dans des textes, des explications, des analyses, on est bien incapable de comprendre ce que veut nous dire Warlikowski.” – Le Figaro

– “Qui peut, dans la même soirée, impressionner avec Wajdi Mouawad, déchirer avec Sarah Kane, appeler des larmes avec Racine, et faire rire avec J. M. Coetzee ? Isabelle Huppert.” – Le Monde

– “C’est pour Isabelle Huppert, exceptionnelle, phénoménale, qu’il faut aller voir ce très long spectacle compliqué, sophistiqué et prétentieux sur le désir, les interdits du désir, ses abîmes, ses fureurs, ses douleurs.” – Telerama

– “We may know more about Huppert’s range as an actress than we do about Phaedra by the end, but it’s a worthwhile journey.” – Financial Times

– “Isabelle Huppert magnétise son auditoire par un talent hors norme, d’une sobriété et d’une fluidité confondantes.” – Artistik Rezo

– Interview d’Isabelle Huppert pour Europe 1

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Interview de Maxime d’Aboville

Interview de Maxime d’Aboville – 13 novembre 2015

 

Trois nominations, deux pièces par jour, un Molière : Maxime d’Aboville ne fait pas les choses à moitié !

13 novembre 2015 – 19h. Dans quelques heures, Paris aura basculé dans l’atrocité. Chacun de nous se souviendra de ce qu’il faisait ce soir du 13 novembre 2015… Je garderai longtemps en mémoire ce moment passé en compagnie d’un être bienveillant, drôle, subtil et plein d’humilité. L’un de ces êtres qui font aimer cette vie follement fragile. J’avais été frappée par le talent du comédien. J’ai été touchée par la délicatesse de l’homme. Par son énergie aussi. Une énergie qui lui a permis, en début de saison, de tenir un rythme digne de l’alternance du Français.
Car pendant un mois et demi, Maxime a enchaîné deux rôles titres dans deux spectacles parisiens. A 19h il endossait le costume du Servant au Théâtre de Poche-Montparnasse, avant de se glisser dans la peau d’un certain Charles Spencer Chaplin à 21h au Théâtre du Montparnasse. Correspondance des calendriers, proximité des lieux, incroyable ardeur du principal intéressé : cet emploi du temps peu banal a placé Maxime sous le feu des projecteurs. D’autant qu’il venait tout juste de remporter le Molière du meilleur comédien, précisément pour son interprétation de Barrett dans The Servant.
Succès oblige, il défendra l’année prochaine trois spectacles en tournée. Avant cela, on le retrouvera sur la scène du Rond-Point dans une pièce de Jean-Michel Ribes en même temps qu’au Poche-Montparnasse pour sa deuxième leçon d’histoire, intitulée “De 1515 au Roi-Soleil“. Un spectacle qu’il a écrit lui-même à partir de grandes œuvres de notre littérature, sur le même schéma que sa très remarquée première leçon.
Autant d’occasions pour lui de confirmer l’étendue de son talent. Autant de possibilités pour nous de découvrir ou redécouvrir les multiples facettes de cet insatiable comédien. Et de poursuivre, grâce à des artistes de sa trempe, le combat contre l’obscurantisme…

 

Maxime d’Aboville règne en maître dans The Servant

The Servant – Spectacle vu le 28 octobre 2015
A l’affiche du Théâtre de Poche-Montparnasse jusqu’au 8 novembre 2015, puis en tournée à partir de Janvier 2016 (dates ici)
Une pièce de Robin Maugham
Mise en scène Thierry Harcourt

©Brigitte Enguerand

 

La brillante adaptation de Thierry Harcourt nous propulse en pleine dialectique du maître et de l’esclave 

N’ayant pas vu le célèbre film de Joseph Losey j’ai tout bonnement découvert le texte de Robin Maugham sur la scène du Poche-Montparnasse. Et quel texte ! Comment Barrett, le tout nouveau domestique du so british Tony, va-t-il parvenir à inverser les rôles. Comment, à force de séduction perverse, ce serviteur hors pair va-t-il peu à peu prendre l’ascendant sur son maître. Et comment le maître en question va-t-il accepter d’être manipulé au point de sombrer dans une oisiveté qui le réduira au presque néant. Tels sont les enjeux de cette pièce dérangeante et fascinante.

Les motivations des deux personnages sont volontairement laissées en suspens dans la mise en scène de Thierry Harcourt. C’est au spectateur de choisir son option, de fournir sa propre réponse. A première vue, Tony semble avant tout attiré par un confort de vie qui peu à peu confinera au laisser-aller. Cependant, il prend un tel plaisir à ce jeu de soumission que sa finalité est peut-être bien plus profonde… De son côté, Barrett n’est pas simplement en quête de pouvoir. Il ne s’inscrit pas uniquement dans une lutte des classes qui le pousserait à une sorte de revanche sur Tony. Il ne souhaite pas seulement faire le mal, il est le mal, intrinsèquement.

Pour interpréter ce duo complexe et fascinant, Thierry Harcourt ne s’est pas trompé. Xavier Laffite, parfait dans le rôle du dandy flegmatique, se laisse piéger dans la toile d’un Maxime d’Aboville redoutable et effrayant d’ambivalence. Ce rôle qui lui a valu le Molière du meilleur comédien en 2015 lui permet de déployer l’étendue de son talent. Tour à tour douceâtre, obséquieux, visqueux, puis insensible, cruel, maléfique : il fait réellement froid dans le dos. Adrien Melin, Alexie Ribes et Roxane Bret complètent la distribution sans faute de ce huis-clos haletant.

Il n’est hélas presque plus temps de les applaudir à Paris, d’autant qu’ils jouent à guichet fermé, alors ne les loupez pas en tournée :

1 – Dès la première scène, on est happé par le rythme palpitant de ce récit plein d’humour cynique.
2 – Maxime d’Aboville attendait sans doute ce rôle pour s’imposer comme le génial comédien que l’on découvre.
3 – De façon extrêmement subtile, ce texte nous renvoie à nos propres contradictions : maître ou esclave, qui sommes-nous réellement?…

 

ELECTRONIC KIT PRESS

 

 

 

Revue de presse du 14 octobre 2015 : Vu du Pont, Fleur de Cactus, Irma la Douce et The Servant

 

 

1. Aux Ateliers Berthier du Théâtre de l’Odéon, Ivo von Hove met en scène “Vu du Pont” d’Arthur Miller :

– “Les applaudissements qui clôturent une prestation hors normes sont à la mesure du choc.– Marianne

– “Vu du pont : une tragédie aussi vieille que le conflit entre loi et justice, ou entre réalité et désir ; une version moderne du mythe du Paradis perdu.” – France Inter

– “Le directeur de l’Odéon Luc Bondy a vu le spectacle à Londres et a demandé à Ivo van Hove de le jouer avec des acteurs français.“- Le Point

– “La scénographie est à la hauteur du propos : la scène n’est pas devant nous mais au centre, tel un ring, coincée entre quatre plaques de verre froides et étanches.“- Non Fiction.fr

 

2. Catherine Frot et Michel Fau hilarants dans “Fleur de Cactus” au Théâtre Antoine :

– “Le show piquant de Fau et Frot.– Les Echos

– “Michel Fau, grand amoureux du théâtre de boulevard, a souhaité garder la pièce “dans son jus” des années 60-70, avec des décors et costumes “vintage” et des extraits musicaux pop désopilants.“- Le Point

– “Le public rit de très bon cœur et s’amuse.” – Le Figaro

– “Au côté de Michel Fau, savoureux en patron dentiste réfractaire au mariage, Catherine Frot est la grande vedette de la soirée.“- Le JDD

– “La pièce, où les personnages entrent et sortent comme un feu d’artifice d’un placard, flirte avec Labiche et Feydeau pour les costumes d’époque et les quiproquos, avec les Deschiens pour l’absurde et l’insolence, sans oublier un clin d’oeil au théâtre amateur.– le Parisien

 

3. Au Théâtre de la Porte Saint-Martin, “Irma la Douce” chante et enchante :

– “Avec un humour appuyé (souvent hilarant, parfois lourdaud), Nicolas Briançon revisite la comédie musicale d’Alexandre Breffort et Marguerite Monnot, créée dans les années 1950.“- Telerama

– “On s’amuse, tant les comédiens s’en donnent à cœur joie.– La Croix

– “Nicolas Briançon prend par le bon bout ce musical léger et ultradésuet.“- Les Echos

– “Habituée de la scène, Nicole Croisille sait jouer avec le public sans que cela soit surfait.” – Les Trois Coups

 

4. Au Théâtre de Poche-Montparnasse, il est encore temps d’aller applaudir Maxime d’Aboville dans “The Servant” :

– “En s’appuyant sur une distribution jeune et brillante, il parvient à saisir les thèmes du roman de Robin Maugham : l’affrontement des classes sociales, l’ambiguïté sexuelle, la perversion, le sadomasochisme...“- L’Express

– “On est immédiatement happé par une atmosphère, des personnages, une action, un suspens, et cela fait que l’on ne pense pas du tout au film.” – BlogFigaro

– “Pas d’audaces formelles dans la mise en scène de Thierry Harcourt, qui se contente de coller au texte, efficace et vif.”- Les Echos

– “Cinq individus aux visages ambigus, cinq comédiens aux facettes remarquables. Leurs interprétations sont parfaitement limpides, spontanées et leurs personnages entiers et complètement étudiés.– The Huffingtonpost

 

 

20 000 lieues sous les mers, un certain Charles Spencer Chaplin, le Roi Lear et le bizarre incident du chien dans la nuit

Revue de presse du 7 octobre 2015

 

1. Critique unanime pour la mise en scène de 20 000 lieues sous les mers par Christian Hecq au Vieux-Colombier :

– “Le capitaine Christian Hecq (Nemo froid et mystérieux) a dessiné avec précision et drôlerie les personnages.– Le JDD

– “Interprète clownesque et polymorphe, Christian Hecq s’est initié à la manipulation marionnettique en 2008, auprès de Philippe Genty et Mary Underwood.” – La Terrasse

– “Nous sommes attrapés par la beauté de la mise en scène, par l’esthétique des tableaux. On rit beaucoup. On s’émerveille comme des enfants.“- Toute la Culture

– “Si la devise de l’illustre maison est Simul et singulis (ensemble et chacun en particulier), ce projet est, de l’aveu même de Christian Hecq, plus simul que singulis.“- Théâtral Magazine

– “Interview de Christian Hecq et Valérie Lesort par Vincent Josse“- La matinale de France Musique

 

2. Bel accueil également du “biopic” de Charles Spencer Chaplin proposé par Daniel Colas au Théâtre Montparnasse :

– “Un biopic éclairant sur la vie tourmentée de Charlie Chaplin au théâtre Montparnasse, porté par le jeu éblouissant de Maxime d’Aboville.– Les Echos

– “C‘est un film théâtral que nous propose Daniel Colas qui a composé cette succession de scènes qu’il développe lui-même sur le grand plateau du Théâtre Montparnasse.” – Le Figaro

– “Nous sommes au théâtre, au cinéma, au cirque peut-être, où l’on voudra, dans un lieu imaginaire, en tous les cas, et dans lequel se déroule une histoire vraie, une histoire telle que l’imaginaire justement n’aurait jamais oser inventer.“- Artistic Rezo

 

3. Au Théâtre de la Madeleine, Jean-Luc Revol transpose la tragédie du Roi Lear dans les années folles :

– “Une transposition gonflée, mais la greffe fonctionne : voici une version moderne, rythmée, accessible à tous, d’une des plus complexes tragédies shakespeariennes, portée par un Michel Aumont au top de sa forme.– Le Parisien

– “Après Le Roi Lear vu par Olivier Py, voilà la vision de Jean-Luc Revol : Lear est un nabab du cinéma qui, en 1929, renonce à son empire et le transmet à ses filles.” – Théâtral Magazine

– “La distribution est aiguisée, menée par un Michel Aumont subtil et émouvant. Un « King Lear » attachant, à découvrir au Théâtre de la Madeleine.” – Les Echos

– “On devrait être bouleversé, emporté, touché au cœur. On est loin du compte. Et on l’est d’autant moins que Michel Aumont n’est pas encore parvenu à faire exister le roi Lear.“- Le blog de L’Express

– “Une pièce aboutie, exigeante et populaire : à voir par tous !“- La Terrasse

 

4. Le bizarre incident du chien pendant la nuit, le nouveau spectacle de Philippe Adrien à la Tempête,  :

– “Inventive, soignée et finement burlesque, la mise en scène de Philippe Adrien dépeint le parcours initiatique d’un autiste surdoué, découvrant des vérités enfouies.“- La Terrasse

– “Ce texte adapté au théâtre par le dramaturge Simon Stephen à partir du roman de Mark Haddon n’est pas vraiment un whodunnit.– Libération

– “La scénographie est imaginative, le rythme enlevé (sauf une fin convenue) et les acteurs parfaits.” – Marianne

– “Epaulé par de solides comédiens (qui jouent plusieurs rôles), Pierre Lefebvre-Christopher est porté par la mise en scène onirique de son père, Philippe Adrien.” – Les Echos

– “Sur scène, s’il a la bosse des maths, Christopher est aussi multi-cabossé par le destin génétique avec yeux révulsés, tics, bégaiement, spasticité des mains et stéréotypie kinétique (belle composition du poly-handicap par Pierre Lefèvre).“- Froggy’s Delight