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Interview de Benjamin Porée

Interview de Benjamin Porée – 9 décembre 2015
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Rencontre avec un jeune metteur en scène qui prouve que “la valeur n’attend pas le nombre des années”

J’ai découvert le travail de Benjamin Porée en allant voir son Platonov aux Ateliers Berthier. Je me souviens d’un spectacle tellement plein de jeunesse, tellement visuel aussi, quasiment cinématographique. Sa jeunesse : c’est la première chose qui frappe lorsque l’on rencontre Benjamin Porée. Parce que la lecture de son déjà prolifique CV nous ferait oublier qu’il n’a que 30 ans. Après 5 années passées dans la classe libre du Cours Florent, il signe sa première mise en scène, Une saison en enfer de Rimbaud en 2006.
Il est remarqué par José Alfarroba, le Directeur du Théâtre de Vanves, qui l’invite comme artiste résident, puis artiste associé. Une rencontre qui marque le début de carrière du talentueux Benjamin. Il y montera notamment une Andromaque pleine de fougue et de passion. Et José Alfarroba aura la bonne idée de lui laisser carte blanche lorsqu’il proposera de monter l’œuvre de jeunesse de Tchekhov. Une version de 4 h 30, une trentaine de figurants pour un résultat magique, ardent, féérique, jouissif, enchanteur…
La seconde chose qui frappe lorsque l’on discute avec Benjamin Porée, c’est son amour, sa passion pour le cinéma. Une passion qui rejaillit nécessairement et idéalement sur son travail.
Au printemps prochain, on pourra voir ou revoir sa Trilogie du Revoir, de Botho Strauss. Créé au Festival d’Avignon 2015, ce spectacle sera repris au Théâtre des Gémeaux de Sceaux, qui ne s’y est pas trompé en lui proposant une place d’artiste associé. Pas de doute, le théâtre – et sans doute bientôt le cinéma – français devront désormais compter avec lui…

Revue de presse du 18 novembre 2015 : Idem, Trissotin ou les femmes savantes, Bella Figura et La Beauté recherche et développement

 

1. Au Théâtre de la Tempête, la Compagnie des Sans Cou d’Igor Mendjisky présente sa nouvelle création, Idem :

– “Au terme de trois heures de spectacle menées tambour battant, on aura traversé, au gré des hauts et des bas du questionnement essentiel des personnages, des ambiances de thriller ou de polar, de conte philosophique et de huis clos psychologique, de quête épique et de course-poursuite burlesque.” – Les Trois Coups

– “Mis en scène par Igor Mendjisky, le spectacle fait montre d’une idée à la minute, avec une utilisation astucieuse de l’espace.” Toute la Culture

– “L’émotion irradie du jeu, le geste est sûr et tous les comédiens d’Idem font preuve d’un talent éblouissant.” – La Terrasse

– “Difficile de ne pas se sentir concerné par l’histoire d’Idem, par l’urgence de son texte, par sa triste référence à l’actualité.” – Time Out

 

2. Trissotin ou les femmes savantes, le spectacle de Macha Makaïeff arrive en tournée au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis :

“Macha Makeïeff a fait un sort aux Femmes savantes de Molière en transposant la pièce de 1672 dans l’effervescence des années 1970 – et le résultat est probant.” – Les Echos

“Soutenue par une distribution impeccable, Macha Makeïeff fait entendre avec un éclat renouvelé le combat émancipateur des femmes savantes.” – La Terrasse

“C’est intelligent et réussi. Avec une époustouflante Marie-Armelle Deguy (Philaminte), la troupe joue la sophistication et le défi.” – Telerama

– “Ces Femmes savantes sont une comédie brillante et enlevée dont la mécanique ferait presque parfois penser à du Feydeau.” – Les Trois Coups   

– Interview de Macha Makaïeff pour France Inter

 

3. Répondant à une commande de Thomas Ostermeier, Yasmina Reza a écrit Bella Figura. Créée en septembre dernier à la Schaubühne de Berlin, la pièce débarque au Théâtre des Gémeaux de Sceaux :

– “Une partition qui creuse – en révélant un canevas théâtral plus large, plus profond que les dernières pièces de Yasmina Reza – les problématiques du couple, de l’amitié, de la vieillesse.” – La Terrasse

– “C’est souvent drôle, toujours cruel. Personne n’en sort indemne.” – Le Monde

– “Le théâtre de Yasmina Reza est tout en dialogues mordants, sans gras. Les personnages sont souvent au bord de la crise de nerfs, comme Andrea dans Bella Figura.” – TV5 Monde

– “Yasmina Reza fait tourner en rond ses personnages dans les zones commerciales, comme dans un carrousel cruel.” – Libération

– “On est dans le divertissement pascalien, tout au long de Bella Figura, car on est dans le désordre des choses : ça s’engueule, ça s’amuse, ça s’énerve avec des moments furtifs de compréhension intime.” – Le JDD

 

4. Reprise de La Beauté recherche et développement au Théâtre du Rond-Point :

– “La Beauté, recherche et développements fait partie de ces spectacles inclassables, délicieusement déjantés, sans pour autant manquer de fond, innovants et détonnants au milieu de la programmation plus classique.” – Froggy’s Delight

– “Deux guides-conférencières B.C.B.G. entraînent le public dans un périple qui doit leur permettre d’appréhender la beauté.” – Les Trois Coups

– “Malgré la loufoquerie constante, ‘La Beauté, recherche et développement’ touche souvent juste, notamment grâce à ses deux comédiennes – Florence Muller, co-auteur avec Eric Verdin et Lila Redouane – assez exceptionnelles.” – Time Out

– “Parfois, l’émotion pointe le bout de son nez comme dans cette très belle scène d’amour filiale qui nous ferait monter les larmes aux yeux si, pfft, rapidement elles ne la chassaient par une pitrerie.” – Reg’Arts

 

Le Prince de Hombourg

Le Prince va mourir…vive le Prince!

Vu au Théâtre des Gémeaux de Sceaux le 12 février 2015
Actuellement en tournée
Mise en scène : Giorgio Barberio Corsetti

 

Copyright : Olimpia Nigris

“Corsetti a relevé le défi de monter dans la Cour d’honneur du Palais des Papes Le Prince de Hombourg, 40 ans après l’interprétation de Gérard Philippe…”

L’été dernier, j’avais pris mes places pour le Prince de Hombourg à Avignon. Je les avais réservées le 14 juin, jour d’ouverture de la billetterie du IN. Le bras de fer entre notre gouvernement et les intermittents du spectacle avait débuté. Il se poursuivit pendant le festival, il se poursuit encore aujourd’hui mais c’est une autre histoire… Le soir du 12 juillet donc, j’avais rendez-vous dans la Cour d’Honneur avec Corsetti et ses comédiens. Mais l’équipe des techniciens en avait décidé autrement… Qu’à cela ne tienne, je suis allée voir un autre spectacle, parmi les 1307 que proposait le OFF. Et je me suis promis d’aller voir le Prince lorsqu’il passerait en tournée en 2015.

7 mois jour pour jour après ce rendez-vous manqué, me voici donc au Théâtre des Gémeaux de Sceaux, Scène Nationale co-productrice du spectacle. Première bonne surprise : ici, pas de mistral!…
Le plateau est immense…Moins impressionnant que la Cour d’Honneur, mais connu pour être l’un des plus beaux d’Ile-de-France.
Il semble assez dénudé au lever de rideau, il le restera pendant toute la pièce. Faisant la part belle aux surprises scénographiques que nous réserve Giorgio Corsetti.

Je ne connaissais pas le texte. Dans mon esprit, « Le Prince de Hombourg » était associé  à la légende de Gérard Philippe. Sans doute comme dans beaucoup d’esprits… L’imaginaire collectif, c’est aussi cela…
Qu’il est beau, ce texte ! On nage en plein romantisme allemand – rappelons que l’auteur, Heinrich Von Kleist, contemporain de Goethe s’est suicidé à l’âge de 34 ans…

La distribution est impeccable. Le pari de succéder à Gérard Philippe dans le rôle titre, Xavier Gallais le relève avec brio. Ses compagnons de route ou d’infortune sont à la hauteur, notamment Clément Bresson et Luc-Antoine Diquéro.

Les rôles féminins sont moins intéressants mais les deux comédiennes défendent leur partition avec talent. Aux côtés d’Anne Alvaro, dont le jeu peut sembler ampoulé, une formidable Princesse Nathalie/Eléonore Joncquez. Retenez bien ce nom, chers lecteurs : je prédis une grande carrière à cette fan inconditionnelle de Claudel!…

Trois raisons d’espérer que la tournée du “Prince de Hombourg” passe près de chez vous

1 – Pour découvrir un sacré texte, dans la veine des « Souffrances du Jeune Werther », l’un des symboles du romantisme allemand.
2 – Pour la scénographie de Giorgio Corsetti, tout simplement belle, aussi fascinante qu’épurée.
3 – Pour une pléiade de comédiens, jeunes talents ou piliers de la scène, avec une mention toute particulière à Xavier Gallais et à Eleonore Joncquez.

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