Molieres 2016 buste or

Revue de presse du 25 mai 2016 : Les Molières 2016, Anna Karénine, Chapitres de la Chute et Nous sommes repus mais pas repentis

 

1.  Retour sur l’indigeste cérémonie des Molières 2016, et sur son palmarès plutôt bien équilibré :

– “La soirée a été longue, trop longue, enchaînant les sketches insignifiants et pas drôles du tout. De Natalie Dessay chantant sur des sonneries de téléphone à Marie Gillain mangeant des peaux mortes, rien ne nous a été épargné. On ne voit pas comment les téléspectateurs auront envie d’aller au théâtre ensuite. Seul vraiment moment féerique, la très belle séquence de 20 000 lieues sous les mers de Christian Hecq et Valérie Lesort qui reçoivent d’ailleurs le Molière de la création visuelle.”  Scene Web

– “Le grand favori de cette édition 2016, Joël Pommerat (en tournée en Chine et donc absent lors de la cérémonie sur France 2), a reçu pas moins de quatre Molières, celui du théâtre public, du metteur en scène et de l’auteur francophone de l’année pour sa fresque aux Amandiers de Nanterre Ça ira (1). Fin de Louis, remarquable mise en abîme des premiers temps de la Révolution Française. Il a également reçu le Molière du Jeune public pour Pinocchio présenté l’Odéon.” Les Echos

– “Catherine Frot a emporté le Molière de la meilleure comédienne dans un spectacle privé pour son rôle dans Fleur de Cactus mis en scène par Michel Fau. Elle réalise ainsi un doublé inédit, après son César décroché la même année pour Marguerite.” – Le Huffington Post

– “La surprise est venue du spectacle privé : la petite pièce créée au Festival d’Avignon Les Cavaliers, d’après le roman de Joseph Kessel, remporte le prix devant le grand succès de la saison parisienne Fleur de cactus. Et Alain Françon, rompu aux planches du théâtre subventionné, brouille les frontières en décrochant le molière du metteur en scène de théâtre privé pour Qui a peur de Virginia Woolf ?” – Le Point

– “Beaucoup de numéros, donnés sur le plateau ou filmés. Quelques moments d’anthologie, comme celui des ouvreuses avec Muriel Robin et Lutz lui-même sous une longue perruque de jeune fille. Alex Lutz, qui a tous les talents s’est dépensé sans compter dans une cascade d’apparitions drolatiques ou belles, mais un peu trop, un tout petit peu trop.” – Le Figaro

– “L’humoriste Alex Lutz qui présentait la soirée et qui avait carte blanche n’a pas été très inspiré : trop de mauvais sketches interminables ont rendu la soirée indigeste, sauvée par deux moments d’émotion : le Molière d’honneur remis à Fabrice Luchini par Michel Bouquet, les deux comédiens ont été longuement ovationnés par la salle.”  France Info

– “Les Molières sont aussi l’occasion de distinguer de jeunes comédiens, et la pêche a été particulièrement bonne cette année. Andréa Bescond, qui traite du thème douloureux de la pédophilie avec un talent éblouissant dans Les Chatouilles a reçu le Molière du Seul en scène et a aussitôt dédié son prix aux victimes d’agressions sexuelles.”  La Croix

“Ceux qui ne connaissent le théâtre qu’à travers cette morne fête n’ont certainement qu’une envie : ne jamais y mettre les pieds. Mais qui aura eu la force d’assister jusqu’au bout à un spectacle aussi assommant ?”  L’Obs

 

Anna Karénine affiche

2. Au Théâtre de la Tempête, Golshifteh Farahani incarne une sublime Anna Karénine dans la mise en scène de Gaëtan Vassart :

– “Cette adaptation au théâtre d’Anna Karénine, l’un des chefs-d’œuvre de la littérature russe du XIXe siècle, par le metteur en scène Gaëtan Vassar  vulgarise dans toute sa littéralité les passions qui la traversent et “boulevards” ce drame amoureux.” – Les Inrocks

– “A l’évidence, Golshifteh est une navigatrice du genre libre, à la fois simple avec les autres et exigeante avec elle-même lorsqu’elle mène des projets parallèle ici au théâtre dans un rôle fort, parfois aussi en musique au gré d’humeurs plus légères (elle est joueuse de hang). Une chose reste sûre, son Anna Karénine apparaît comme un nouvel accomplissement que la jeune comédienne doit en grande partie aussi à Gaëtan Vassart, le metteur en scène, qui a adapté le roman de Tolstoï en lui apportant des touches de modernité et de trivialité plaisantes, jamais vaines ni caricaturales.” – Le JDD

– “Il y a de très beaux passages comme les morceaux au piano, et surtout la scène de bal : la Valse à mille temps de Brel est virevoltante, et l’on a plaisir à voir comment, de regards en frôlements, éclat la passion entre Anna et Alexis Kirillovitch. D’autres scènes sont moins réussies et on regrette ça et là quelques longueurs.” – Reg’Arts

– “Même si le spectacle perd parfois en dynamique ou s’il peine à se sortir de la langue romanesque, il dégage du caractère, un plaisir à porter le propos très actuel de Tolstoï, et de l’amour pour la lumière sur les visages. Anna Karénine elle-même n’aurait pas voulu faire autre chose.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Gaëtan Vassart n’a pas choisi l’actrice iranienne par hasard: son adaptation est centrée sur la question de l’émancipation des femmes, dont Golshifteh est un symbole en Iran. L’héroïne de Tolstoï, mariée et mère d’un garçon de six ans, lutte d’abord contre son amour pour un jeune officier avant de braver les conventions sociales.” – Interview de Golshifteh Farahani pour Le Figaro

 

chapitres-de-la-chute

3. Reprise au Rond-Point de Chapitres de la chute – Saga des Lehman Brothers spectacle-phare de 2013 couronné du prix de l’Association de la Critique :

– “Sans manichéisme, Chapitres de la chute dit la folie des hommes par-delà le bien et le mal, la responsabilité de chacun dans ces crises à répétition qui font trembler le monde. Malgré quelques longueurs et envolées superflues, l’ensemble est impressionnant de maîtrise (chapeau aux six comédiens à l’aise dans leurs rôles multiples) et de lisibilité.” – Les Echos

– “Avec une précision d’orfèvre, Arnaud Meunier porte à la scène l’excellent roman de Stefano Massini. Sans jamais tomber dans la caricature ni pointer du doigt un système voué à s’écrouler comme un château de cartes, il décrit les mécanismes d’une faillite mondiale avec une fluidité dont ferait bien de s’inspirer bon nombre de journaux économiques.” – Les5pièces

– “Six comédiens prennent en charge ce récit concocté par Stefano Massini, jeune auteur italien, qui à la manière d’un Paravidino les tient à la frontière de la narration et du jeu, entre personnages et conteurs, entre hier et aujourd’hui, dans une scénographie aux teintes grisâtres  qui contribue à instaurer cette atmosphère de rêve/cauchemar éveillé.”  La Terrasse

– “Un auteur et un metteur en scène dont les talents se complètent pour faire de ce morceau d’histoire une vraie saga, haletante et étourdissante...”  Les trois coups

– “Dans un cadre ludique, les acteurs (tous formidables car eux aussi en perpétuelle transformation) assument l’épaisseur de personnages hantés par l’ombre des anciens. Capitaines d’industrie finalement broyés par l’implacable mécanique qu’ils n’ont pas su freiner.” – Telerama

– “Cette pièce aborde l’histoire d’un empire économique sous l’angle humain, avec la sucess story d’une famille.” – Le coup de cœur de Christian Bauby sur France Inter

 

Nous sommes repus mais pas repentis affiche

4.  Metteure en scène, pianiste et comédienne, Séverine Chavrier porte à la scène l’écriture décapante de Thomas Bernhard avec Nous sommes repus mais pas repentis aux Ateliers Berthier :

– “Metteure en scène, pianiste et comédienne, Séverine Chavrier pratique un théâtre nourri des multiples facettes de sa personnalité : le corps, la musique, la vidéo, la parole. Toutes sont convoquées à ce Déjeuner chez Wittgenstein, ici librement agrémenté d’extraits d’autres œuvres : Le Naufragé, Maîtres anciens, Un Souffle, Mes Prix littéraires ou encore Des Arbres à abattre, dont elle a tiré ce qu’elle appelle plaisamment des monologues d’ontologie.” – Artistik Rezo

– “Ponctuée de projections de photographies et d’images d’archives, la mise en scène d’Hubert Colas est d’une justesse parfaite. Rigoureuse dans son minimalisme, délicate dans son épure. Dans l’espace intemporel et irréel du plateau, le texte résonne comme un chant profond.” – La Croix

– “A la frontière de l’illusion théâtrale et de la collision avec le réel, ce théâtre du ressassement peut s’avérer pénible par son outrance. Séverine Chavrier, Marie Bos (remarquable de finesse) et Laurent Papot (excellent !) impressionnent par leur engagement et la qualité de leur interprétation, qui interrogent la nature singulière de tout acte artistique dans notre monde.”  La Terrasse

– Du désespoir, de l’humour, de la poésie – absurde – animent ce jeu de massacre familial… le tout baigné de musique romantique, dont certains morceaux joués en live au piano par Chavrier. On est tour à tour charmé, amusé, effrayé, agacé par ce spectacle hypnotique… Dommage que l’action ne soit pas plus resserrée et le « patchwork » textuel, davantage soigné.”  Les Echos

– L’adaptation de Sévérine Chavrier est ambitieuse, sans doute trop. Poussant l’exagération à l’extrême, la soirée est saturée. Trop d’éclats, trop de bruits, le grotesque touche au sublime.”  Toute la Culture

– “On est chez l’Autrichien Thomas Bernhard, dont Séverine Chavrier maîtrise les fureurs et les mélancolies malgré quelques longueurs et excès dadaïstes. Une composition quasi musicale que ce spectacle en ombre et lumière flirtant avec les effrois du cinéma expressionniste. Il y a en effet de quoi avoir peur.” – Telerama

 

Je suis Fassbinder

Revue de presse du 18 mai 2016 : Je suis Fassbinder, Britannicus et Le Vide essai de cirque

 

1. Je suis Fassbinder, le spectacle créé par Stanislas Nordey et Falk Richter est à (re)découvrir au Théâtre de la Colline :

– “Le ton de la dernière création écrite par Falk Richter et mise en scène par l’auteur et Stanislas Nordey, Je suis Fassbinder, est donné : un texte sur le climat délétère de notre société et son écho irradiant dans nos vies personnelles. Décidé après les attentats à Charlie Hebdo, ce spectacle inclut jusqu’aux événements du soir du réveillon de Cologne. Crise des réfugiés, terrorisme, état d’urgence en France, montée de la xénophobie en Allemagne, dictatures en Europe : l’inquiétude grandit, le radicalisme avec. Sans pincettes, la confrontation orale sur scène est à fleur de ressenti. Exit le politiquement correct.” – Libération

– “Au départ, il était question du cinéaste Rainer Werner Fassbinder (1945-1982), à qui le dramaturge allemand Falk Richter et le metteur en scène français Stanislas Nordey voulaient consacrer un spectacle. Ils en étaient aux prémices quand a eu lieu la fusillade de Charlie Hebdo, en janvier 2015. Comme tout le monde, ils se sont posé la question : un artiste peut-il tout dire ? Oui, répond Je suis Fassbinder, dont Falk Richter a écrit le texte au jour le jour, en tenant compte des cinq interprètes et de l’actualité, qu’il confronte à celle des années 1970.” – Le Monde

– “Entre Nordey et Richter, le compagnonnage a débuté en 2008, à Avignon. Quand il pris la direction du Théâtre national de Strasbourg, Nordey a fait appel à ce “frère de théâtre” pour créer une nouvelle pièce, écrite après les attentats de janvier 2016. Ils sont Fassbinder comme on est Charlie ou comme on est en terrasse. Entre la terreur des années 70 et celle d’aujourd’hui, Fassbinder est le lien dramaturgique. Et ça attise et gratte férocement.”  Le JDD

– “Les scènes sur l’Europe et ses faillites sont frappantes. Au sol, par endroits le tapis blanc du film Les Larmes amères de Petra von Kant, et aussi une foule d’images nées d’un créateur et travailleur acharné qui fut incroyablement prolifique (une quarantaine de films en moins de quinze ans). Judith Henry (superbe actrice !), Laurent Sauvage, Eloïse Mignon, Stanislas Nordey et Thomas Gonzalez (qui devrait se présenter à l’Eurovision) sont formidables.” – La Terrasse

– “Au fil des divers tableaux et des différents moments, on retrouve les poncifs d’un discours unilatéral, globalisateur, culpabilisateur sur la prochaine arrivée de la « bête immonde » qui hante certains esprits incapables de se détacher de l’obsession du nazisme, au point de ne pas voir ce qui fait la singularité des questionnements contemporains. La pièce n’en demeure pas moins un grand moment de théâtre, servi par des acteurs formidables (Stanislas Nordey et Laurent Sauvage, Judith Henry, Eloise Mignon et Thomas Gonzalez). Tous se glissent avec talent et entrain dans les doutes de Fassbinder et de ses épigones.” – Marianne

– “Stan (Fassbinder) Nordey est un « héros » magnétique et d’une grande clarté. Laurent Sauvage impressionne dans le rôle de la mère désemparée. Judith Henry incarne avec autant de justesse une femme stressée qu’un continent blessé. Thomas Gonzalez et Eloïse Mignon irradient de leur fraîche insolence ce grand barnum politique et polémique. « Je suis Fassbinder », c’est le théâtre qui dit le monde en direct. Et croit pouvoir encore le changer, peut-être.” – Les Echos

– “Stanislas Nordey et Falk Richter prennent modèle sur le cinéma de Fassbinder pour réinventer un théâtre politique puisant à l’intime.
Leur brûlot commun met à nu les fractures de notre continent dévasté.” – Les Inrocks

– “On s’est posé la question de la parole des artistes… Mourir pour des idées… L’artiste n’a plus le droit de dire ce qu’il pense. Fassbinder était totalement libre. Il ne se censurait jamais. Le spectacle raconte une société en mouvement. Un des points de départ a été la nuit de Cologne, les agressions sur les femmes.” – Interview de Stanislas Nordey pour Madame Figaro

 

Britannicus_affiche_Comédie-Française

2. Britannicus, première mise en scène de Stéphane Braunschweig à la Comédie-Française et premier rôle de Dominique Blanc en tant que nouvelle pensionnaire :

– “Britannicus est l’une des tragédies les plus connues de Racine. Véritable tissu d’intrigues politiques où se mélangent les histoires intimes, amoureuses et familiales, elle met en scène la métamorphose d’un homme, Néron, en tyran, dans une lutte pour le pouvoir avec sa mère Agrippine.” – Arte Info

– “Ne boudons pas les plaisirs qu’offre ce Britannicus année 2016, qui redonne une actualité à une pièce écrite en 1669, laquelle va chercher son sujet dans l’Antiquité romaine, et pose une question d’importance : comment un homme de pouvoir se transforme-t-il en tyran ?” – Le Monde

– “La langue de Racine coule de la bouche des acteurs, sans que les alexandrins ne sonnent appuyés ou déclamatoires. Tous donnent à leur personnage cette ambivalence si racinienne et que creuse Braunschweig avec dextérité, passionné par ce point de rupture qui voit soudain l’homme de pouvoir se décomposer.” – France TV Info

– “Dans ce thriller glacé vu par Braunschweig, la violence est feutrée, subtile, sans aspérités. Le jeu finement nuancé de Dominique Blanc marie fermeté, habileté et douceur. Laurent Stocker compose un tyran en devenir froid, lisse, à l’image de certains dirigeants actuels. Hervé Pierre est un Burrhus humain, Stéphane Varupenne, un jeune Britannicus tout en sincérité, Benjamin Lavernhe un Narcisse terrifiant et Georgia Scalliet une sensible Junie. Tous dignes interprètes de la tragédie.”  Le JDD

– “Les interprètes réunis sont excellents. Mais Stéphane Braunschweig exige d’eux, à l’exception de Dominique Blanc, une énonciation très rapide et blanche qui arase volontairement toute émotion. Quelle drôle d’idée! Pourquoi rajouter à la froideur sans harmonie de l’esthétique générale cet autre carcan formel? Si la langue, si les âmes ne palpitent pas, on trahit Racine.” – Le Figaro

– “Tout en nuance et virtuosité, Dominique Blanc est une Agrippine solaire. Tour à tour volontaire et manipulatrice, séductrice et habile, elle porte haut cette distribution à l’unisson où le cristal de la langue scande au rythme de la passion et de la turpitude des êtres. Dans le rôle de Néron, Laurent Stocker incarne tout le trouble de son personnage aux prises entre le désamour de sa mère et la distanciation cruelle de son action.” – Publik’Art

– “Entendre Burrhus, entendre Narcisse, entendre Agrippine c’est comprendre une dialectique aussi précise que concise. C’est dans la fluidité du discours et sa maîtrise que l’intelligence des personnages éclate. Laurent Stocker, Néron, en joue habilement qui heurte la scansion racinienne tant que n’est pas abouti son projet. C’est d’autant plus flagrant face à Agrippine. C’est avant tout par le discours et sa maîtrise obtenus qu’il devient le tyran.” – Un Fauteuil pour l’orchestre

– “On ne voit pas passer ces deux heures de thriller politique aux répliques cinglantes. Le public aux anges fait un triomphe à la reine déchue et à l’empereur maudit. Plus haletant qu’un 49-3 ou qu’une course à la présidence...” – Les Echos

– “Britannicus est basée sur les intrigues du pouvoir. Stéphane Braunschweig l’inscrit dans un décor d’aujourd’hui pour en faire l’écho de batailles politiques qui pourraient se dérouler à notre époque. Son parti pris est très contemporain. Incarner une femme politique de notre siècle me permet d’aller dans le sens de la grande modernité qui existe dans le personnage d’Agrippine.” – Interview de Dominique Blanc pour Le Monde

 

le vide essai de cirque_Monfort

 

3. Reprise au Monfort Théâtre du Vide – essai de cirque, un spectacle de Fragan Gehlker, cordéliste incroyablement talentueux :

– “Où il est permis de parler de come-back triomphal, puisqu’une première série de représentations dans la salle excentrée du XVe arrondissement parisien avait fait grand bruit en 2014. Public enthousiaste, salle comble, critique dithyrambique….” – Libération

– “Avec 22 mètres de hauteur sous plafond, au Monfort, à Paris, ce qui finit par ressembler à un long numéro qui ne marche jamais prend le goût d’un bad trip, les chutes fracassantes des cordes scandant les grimpes et les descentes de l’acrobate. Vingt-deux mètres sans cesse mesurés à l’aune du vertige et de la brutalité d’accidents qui surgissent à l’improviste.” – Le Monde

– “La maîtrise de l’agrès, la perfection des figures, la prise de risque sont époustouflants. La mise en scène, en ce qu’elle dynamite complètement l’espace scénique (entrée par les coulisses, fauteuils déboulonnés, inversion du code lumières allumées/lumières éteintes, etc.) et le temps de la représentation (artistes en scène dès l’entrée du public, qui continuent la représentation tandis que le public sort) est déboussolante autant que captivante.” – Toute la Culture

– “Fragan Gehlker a donc la grimpette aiguë et s’esquive par le toit pointu de la salle. Normal, puisqu’il n’a plus de corde pour redescendre autrement. On entend ses pas sur la paroi, on le voit réapparaître par le parterre. C’est simple comme tout mais passablement dangereux.”  Les Inrocks

– “Drôle parce que jouant avec la peur des chutes et le contrepoint entre scène et enregistrements cocasses ; spectaculaire parce que repoussant sans cesse les limites du risque jusqu’à le laisser croire excessif ; émouvant surtout lorsque l’accompagnement au violon – musique sur un fil, malingre et fragile – accompagne quelques ascensions et descentes de corde ; mais aussi superbe parce s’achevant dans un final aussi bouleversant qu’intelligent.” – La Terrasse

– “Faire, refaire. Cette modeste sagesse imprègne l’histoire du spectacle lui-même  : monté dix-neuf fois depuis sa création en 2009, réécrit par Maroussa Diaz Verbeke en 2012, sans cesse ajusté aux lieux qui l’accueillent, il est de retour au Monfort pour la seconde fois.” – La Croix

– “Les cordes finissent toutes par le lâcher mais il continue, accompagné par la musique classique et sublime qu’interprète Alexis Auffray, le violoniste. Le mythe de Sisyphe n’est pas loin.”  Telerama

 

Griselidis Coraly Zahonero Comédie-Française

Revue de presse du 11 mai 2016 : Grisélidis, Les Faux British, Und et La déplacée ou la vie à la campagne

1. Au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, Coraly Zahonero clôture la série des Singulis avec son Grisélidis que l’on pourra retrouver au Festival d’Avignon cet été :

– “Au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, la sociétaire Coraly Zahonero évoque en mots et en musique un destin hors norme (…) celui de Grisélidis Réal, une femme qui a marqué les esprits et continue de fasciner le monde du théâtre.” – Le Figaro

– “Courtisane, poète et peintre, Grisélidis Réal a fait de sa vie la matière de ses écrits. Elle devient aujourd’hui celle d’une performance théâtrale de Coraly Zahonero, qui revendique ce spectacle comme un acte militant en tant qu’artiste et en tant que femme.”  Télérama

– “Coraly Zahonero a puisé dans les écrits et aussi dans les interviews données ici et là par cette femme de grand caractère, cette femme dérangeante. Elle a construit un spectacle assez sophistiqué, s’entourant de deux jeunes musiciennes très douées à la belle présence : Hélène Arntzen aux saxophones et Floriane Bonanni au violon.” – Le Blog du Figaro

– “La praxis sans la théorie et inversement n’a aucun intérêt, c’est ce qu’on se dit en écoutant les mots de la prostituée, qui de toute expérience fait son miel narratif et réflexif. Mouvements de main délicat, maintien parfait, buste droit, yeux qui aimantent : le corps raconte tout, et il faut redire que Coraly Zahonero, qui a tout conçu, du choix de texte à la mise en scène, est parfaite dans son incarnation.” – Libération

– “La scénographie et la musique accompagnent notre réflexion. Le boudoir succède à la rue avant que le ciel bleu cru et provocant du final renvoie au saxophone doux mais nerveux de l’ouverture. On accompagne Grisélidis dans son gagne-pain, on la voit amoureuse, on épouse ses combats.” – Toute la culture 

– “Je rejoins Grisélidis dans son combat contre l’injustice et l’hypocrisie. Comme elle l’a dit, il faut mettre sur la table la vérité, il faut la regarder en face et il faut l’accepter, il faut la soutenir, il faut la démystifier. La scène de théâtre est, pour moi, le lieu où l’on peut mettre à nu les vérités humaines.” – Interview de Coraly Zahonero pour La Terrasse

 

 

Les-faux-british-affiche-Saint-Georges

2. Après avoir triomphé au Tristan Bernard, Les Faux British font salle comble tous les soirs au Théâtre Saint-Georges :

– “C’est une petite pièce sans tête d’affiche qui cartonne depuis janvier au Théâtre Saint-Georges, après plusieurs mois à guichets fermés au Tristan Bernard : “Les Faux British”, sorte de jeu de Cluedo transféré à la scène, font se plier de rire les spectateurs (…) La pièce doit jouer jusqu’à l’été, voire reprendre à la rentrée et une tournée en région est envisagée avec une autre équipe.” – Le Parisien

– “La pièce fut un succès à Londres et son adaptation théâtrale par la joyeuse équipe de la compagnie des Femmes à barbe (qui s’était déjà illustrée avec La Taverne de Münchausen, cabaret XVIIIe sur le fil du stand-up) est réussie (…) Personnages tout droit tirés du Cluedo (le majordome, la jeune première…) et mobiles cousus de fil blanc font la saveur kitsch du spectacle. ” – Télérama

– “La trame du polar est secondaire, elle est classique et convenue. Tout repose sur la mécanique des gags. Parfaitement rythmée, celle-ci est clairement basée sur les nombreux incidents qui peuvent émailler une représentation d’amateurs passionnés mais peu rodés, et les idées, telles que l’écroulement des décors, sont du déjà vu mais c’est précisément cette addition des situations comiques attendues qui crée la dynamique de la pièce.” – Artistik Rezo

– “Décor kitsch et comédiens forçant le trait avec un plaisir sans bornes, gags potaches et répliques en boucle, confusion des rôles et héros maladroits. Menée sans le moindre temps mort, cette comédie foutraque emprunte à la fois aux Monty Python et au Cluedo, et sa mécanique infernale suscite des éclats de rire débridés.” – Elle

– “Erreur dans les répliques, manque de rigueur, accessoires oubliés, portes bloquées et comédiens assommés. Les ratages s’enchainent et la représentation vire au fiasco. Après une heure trente de rythme effréné le public sort réjouit par la performance des comédiens et le ton très “Monty Python” de la pièce.” – France TV Info

 

Und_affiche-Theatre de la Ville

3. Und, texte d’Howard Barker, est mis en scène par Jacques Vincey au Théâtre des Abbesses, avec Natalie Dessay dans le rôle titre :

– Quelle performance ! Seule en scène pendant près d’une heure vingt, en équilibre instable sur un tabouret, Natalie Dessay époustoufle dans Und, actuellement à l’affiche du théâtre de la Ville (aux Abbesses). Créée à l’Olympia de Tours, cette adaptation en français de la pièce d’Howard Barker était une gageure. Pour ses débuts au théâtre, Natalie Dessay aurait pu choisir un texte plus facile que ce monologue d’une femme au bord de la folie. La chanteuse ne s’est pourtant pas défilée lorsque Jacques Vincey lui a proposé de se confronter à ce drame énigmatique.” – Le Point

– Mise en scène par Jacques Vincey dans Und, une pièce d’Howard Barker inédite en France, Natalie Dessay réalise son rêve de toujours : jouer au théâtre. Servie par une magnifique scénographie, elle livre une première interprétation pleine de virtuosité (…) Pendant une heure et dix minutes, Nathalie Dessay réussit à faire vivre une matière aride, déconcertante, a priori impénétrable, à laquelle personne en France n’avait jusqu’ici eu le courage de se mesurer.” – La Croix

– “Un moment très musical car ce texte est une partition. Mais soulignons à quel point l’interprète sait à merveille, et sans effets, dans une retenue, une sobriété qui forcent l’admiration, exprimer avec une vertigineuse finesse toutes les nuances de la pensée, obscure, de Barker. Pari réussi haut la main par cette artiste qui veut toujours se dépasser et qui, ici, montre à quel point elle est profonde, grave, déterminée.” – Le Figaro

– “La femme que l’on écoute est tour à tour impérieuse, effrayée, joyeuse, sarcastique, froide, vaniteuse, etc. Elle est là où on ne l’attend pas. De plus, il est clair que Howard Barker a un vrai intérêt pour la voix, lui qui a aussi travaillé pour l’opéra et la radio. Natalie Dessau module parfaitement et à loisir son instrument. La scénographie est d’une incroyable beauté. Les blocs de glace fondent lentement. Les gouttes, qui tombent sur le sol revêtu d’une immense bâche en plastique, résonnent et rythment les mots et les gestes.” – Les Trois Coups

– “Prise dans le tourbillon irrésistible d’une chute annoncée, Natalie Dessay passe de l’arrogance à la souffrance. Elle est incomparablement belle dans la douleur. Dans la mise en scène incisive de Jacques Vincey, elle porte peu à peu le malheur et la peur de l’inconnu. Jusqu’au dernier de ses mots, elle ne livrera pas ses secrets. En a-t-elle d’ailleurs ?” – Froggy’s Delight

– “Il fallait du courage pour accepter ce texte et pour cohabiter avec un décor aussi surprenant qu’éblouissant : Natalie Dessay joue pendant une heure quinze avec des blocs de glace suspendus au-dessus d’elle. Ils fondent peu à peu, s’écoulent sur elle et autour d’elle dans un long goutte-à-goutte, avant de se fracasser sur scène.”  France Info

– “Natalie Dessay, dont le talent d’actrice explosait à l’opéra tant dans le drame (“Lucia di Lammermoor”) que dans la comédie (“La Fille du régiment”) reconnaît que “pontanément, (elle) aurait choisi une pièce chorale. Ce n’est que partie remise: elle travaille pour 2017 à un projet de pièce drôle, du Feydeau.” –  France TV Info

 

LA-DEPLACEE-OU-LA-VIE-A-LA-CAMPAGNE

 

4. Le Théâtre du Soleil accueille la mise en scène par Bernard Bloch de La Déplacée ou la vie à la campagne, une pièce totalement méconnue de Heiner Müller :

– “Le texte est fort et la mise en scène appuie le trait. Neuf chaises et des va et vient énergiques entre elles. Neuf jeunes acteurs talentueux interprètent vingt-cinq personnages (dont un cheval et un chien). Les rôles semblent interchangeables ce qui assoit la figure allégorique de ce microcosme agricole et qui donne  au récitatif toute sa place et sa force.” – Toute la culture 

– “La mise en place paraît dans un premier temps, hypnotique, voire trop statique. Mais ce jeu empesé de marionnettes va bientôt révéler la mutation des personnages et les déplacements vont se fluidifier. A cause de leurs contradictions, leur endoctrinement et l’inévitable dimension de la nature humaine à la domination des uns sur les autres, leur marche vers le communisme va s’accélérer.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “La pièce est jouée par neuf jeunes acteurs et actrices habillés de noir, sur une scène quasiment nue. La mise en scène n’aide pas à se concentrer sur ce texte très dense. On reste perplexe devant ce spectacle aujourd’hui archéologique.” – Telerama

– “Cette pièce est née suite à une proposition de l’Ecole de l’Ecole de Théâtre de l’Essonne (EDT91). Neuf acteurs âgés de 20 à 28 ans interprètent vingt-cinq personnages (dont un cheval et un chien). Il est intéressant et assez inhabituel pour ces jeunes comédiens de se confronter à un théâtre politique qui met en jeu des figures historiques et sociales, et qui permet à travers la réalité du passé d’interroger d’autres futurs possibles.” – Interview de Bernard Bloch pour La Terrasse

Revue de presse du 4 mai 2016 : La Dernière Bande, Pierre Ciseaux Papier et Pour que tu m’aimes encore

 

La dernière bande_affiche

 

1. Jacques Weber, sous la houlette de Peter Stein, délivre une Dernière Bande sombre et impressionnante. :

“La proposition qu’ont élaborée, à partir de La Dernière Bande, Peter Stein et Jacques Weber est de l’ordre d’un grand rendez-vous… la mise en scène de Peter Stein révèle l’essence même de l’œuvre de Samuel Beckett. Elle nous plonge dans un moment de théâtre bouleversant.” La Terrasse

“La tension constante qu’impose le metteur en scène – entre le présent et le passé, la voix vieille en live et la voix plus jeune enregistrée, la gestuelle burlesque de l’acteur et ses grognements de douleur – est remarquable. Jacques Weber est magistral, surhumain.” Les Echos

“Jacques Weber est impressionnant. Il puise profondément en lui-même les couleurs subtiles de cette tragédie minuscule où le grotesque le dispute aux inconsolables chagrins d’un vieil enfant. Superbe..” Figaroscope

“Une Dernière Bande maximaliste.” Le Monde

“Jacques Weber incarne avec une force colossale les états d’âme, autant que les états de corps, de Krapp. La mise en scène de Peter Stein [est] très respectueuse des indications de Beckett. Au-delà de l’aridité inhérente à la pièce, cette version de “La Dernière Bande” est un impressionnant moment de théâtre.” Froggy’s delight

“La force du texte procède aussi de sa poésie. La mise en scène épurée ficelle le tout de façon redoutable. D’un grand texte seul un grand comédien peut restituer l’esprit. Jacques Weber dépasse cette proposition car il ne restitue pas seulement, il saisit, il ne joue pas la comédie, il est Krapp.” Toute la culture

“N’est pas métaphysicien qui veut. Pourquoi le grand metteur en scène Peter Stein a-t-il si peu, si mal dirigé Jacques Weber ? Télérama

 

Pierre Ciseaux Papier-Affiche

2. Pierre Ciseaux Papier, de Clémence Weill, au Théâtre du Rond-Point étincèle ou irrite :

“Le texte de Clémence Weill est brillant, juste et percutant. Mais cet empilement de réflexions profondes est si dense qu’on est un peu frustré. il manque des espaces de respiration, de mise en situation…” Un fauteuil pour l’orchestre

“La jeune auteur Clémence Weill propose un univers original, patchwork d’inspirations puisées ça et là… elle a rencontré avec Laurent Brethome un metteur en scène finement complice. Dans une épuration élaborée, il sait traduire ce jeu complexe… Artistik Rezo

“Vif, mordant, rapide, mais avec quelques longueurs de texte. Le jeu des comédiens est formidable… La mise en scène est originale et surprenante.” Culture Tops

“Un texte insipide. Brethome commet la lourde et incompréhensible erreur de faire semblant d’une mise en scène où régnerait l’épure…” Toute la culture

“Un spectacle qui se veut brillant ? Laurent Brethome tente bien d’éclairer le propos, notamment en insistant sur les accessoires, clés de l’énigme, mais peine à sauver cette pièce bavarde, à la construction peu convaincante. Trop de pistes ! Heureusement, les interprètes, chevronnés, gardent le cap, soutiennent le rythme vif et enlevé d’une partition réglée au cordeau.” Les Trois Coups

 

Affiche Pour que tu m'aimes encore

3. Seule en scène dans Pour que tu m’aimes encore Elise Noiraud offre sourires et nostalgie avec son (auto-)portrait d’ado :

“La Vie aime : passionnément. Grâce à ses dialogues qui font mouche et son aisance remarquable à interpréter tous les personnages, l’actrice signe un spectacle universel où chacun pourra se reconnaître.” La Vie

“Charmant et drôle. Elle donne vie à une dizaine de protagonistes. Elle les croque d’un trait sûr. Avec esprit, malice et beaucoup de sincérité.” Figaro

“Coup de cœur : une pêche et une justesse réjouissantes.” Le Pélerin

“Étonnante et terrifiante relation mère-fille qu’Elise Noiraud croque avec une énergie dévastatrice et une folie douce… Forte et tellement blessée.” Télérama

“Avec énergie, humour et sensibilité, un plongeon jubilatoire dans l’adolescence.” Figaroscope

“Un récit presque documentaire qui ne manque pas d’humour, [qui] parle du sujet avec intelligence, sans jamais sombrer dans le girly ou l’humour potache.” Time Out

“Un seul en scène sensible et tendre. C’est une réussite. Le public de tout âge rit et s’enthousiasme .” Toute la culture

Revue de presse du 27 avril 2016 : Sur les cendres en avant, Bovary et Valentina-Tchernobyl

 

 

1. Sur les cendres en avant, la dernière création de Pierre Notte au Théâtre du Rond-Point est une comédie (en)chantée :

“La musique, signée également de l’auteur, est bonne, avec ses leitmotivs à la Michel Legrand, mâtinés de Kurt Weill et d’Astor Piazzolla. Le chant s’avère juste et vibrant, la mise en scène, astucieuse.” Les Echos

“Quand le texte est travaillé avec jeux de sonorités, de mots et d’esprit, il « prend », et c’est un bonheur.Télérama

“Une heure trente durant, les quatre comédiennes chantent. Chantent sans s’arrêter, respirant avec un naturel de grandes pros!LeFigaro

“Pierre Notte au sommet de sa forme, avec son talent de dialoguiste hors-pair et son humour décalé, a poli des perles de répliques, s’amusant de toutes les situations et faisant dire à ses personnages des phrases improbables et parfois même surréalistes.Froggy’sDelight

“Elles ont des vies de merde qu’elles subliment en les chantant. Les airs sonnent « comme un truc de Michel Legrand ». On a la sensation de tous les connaitre et pourtant ce n’est pas le cas.Toute la culture

“Avec ses personnages populaires, on pourrait se croire chez Jacques Demy et Michel Legrand, mais si on y chante, le ton et l’univers sont ceux de Pierre Notte, un peu fourre-tout, déjanté(…)JDD ***

– Interview de Pierre Notte pour La Terrasse

 

2. Jusqu’au 26 mai, le génie portugais Tiago Rodrigues occupe le Théâtre de la Bastille avec son spectacle Bovary :

– “Tiago Rodrigues signe « Bovary », hymne magnifique à une femme libre qui a failli valoir la censure à Flaubert.” Marianne

– “Rodrigues maîtrise avec naturel et fluidité ce chassé-croisé entre histoire, littérature et théâtre.” – Les Echos

– “Dans des lumières superbes de Nuno Meira, le plateau nu du théâtre se recouvre progressivement des feuilles arrachées au roman par les comédiens, placés devant ou derrières de grosses lentilles à effet loupe sur lesquelles viennent danser la lumière.” – Artistik Rezo

– “On n’a pas envie d’en dire plus : ce travail est ennuyeux, tourne à vide, loin du doute et du tremblement que devraient susciter  les questions soulevées, le sens se dilue, la pertinence se perd, le théâtre s’absente.” –  LeblogduFigaro

– “Comment rendre compte au théâtre du procès, de ces allers-retours incandescents avec le roman jusqu’à en effacer les frontières ? Tiago Rodrigues est un magicien et tout ce qu’il touche se transforme en or.” – L’Humanité

– “Même si Rodrigues et ses interprètes maitrisent habilement l’interaction et les allers et retours entre la littérature, le mythe d’Emma, Flaubert, son procès, on ne retrouve pas dans Bovary, pas toujours bien équilibré, au jeu parfois complaisant, la lumineuse simplicité de son précédent spectacle ni de Antoine et Cléopâtre, présenté au dernier Festival d’Avignon.” – JDD **

– C’est une exploration multidimensionnelle passionnante que nous proposent ici Tiago Rodrigues et ses interprètes.” – La Terrasse

 

3. Pièce librement inspirée de “La Supplication” de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de Littérature 2015, Valentina-Tchernobyl est à découvrir à la Manufacture des Abbesses :

– “Sur la petite scène de la Manufacture, pas de décor : une lumière solaire baigne l’actrice en rouge et noir, qui délivre la parole incandescente de Valentina Timofeïevna Panassevitch. Le théâtre et la littérature confondus en une voix, pour abolir l’oubli et dire la victoire de l’amour.” – Les Echos

– “Le génie de ce spectacle est d’avoir su contrebalancer les visions effroyables des conséquences des radiations nucléaires sur un être humain par une dévotion amoureuse sans limite.” – Reg’Arts

– “Sans aucun pathos, avec une émotion retenue et lumineuse, la comédienne distille les informations réalistes sur la mort lente et horrible tout en faisant sans cesse entendre l’amour qui l’habite.” –  Telerama

– “Le récit mémoriel clair et limpide, mais extrêmement violent et bouleversant par cela-même, est porté avec sobriété et justesse par Coralie Emilion-Languille sous la direction de Laure Roussel.” – Froggy’sDelight

 

Revue de presse du 20 avril 2016 : La Ménagerie de verre, Le Monde d’hier, Romance sauvage

La ménagerie de verre_afficheLe Monde d'hier - Les Mathurins Romance sauvage - Lucernaire

1. La Ménagerie de verre, mise en scène par Daniel Janneteau : une atmosphère flottante et raffinée, qui envoûte certains mais, malgré la qualité incontestée de l’interprétation, en laisse quelques-uns de marbre :

“Une mise en scène onirique et distancée. Pendant la première heure, on peut juger le spectacle un brin formel et figé, mais le rêve de verre se teinte d’une émotion soudaine… La poésie glacée de Daniel Jeanneteau sert ce texte délicat comme le verre. Le sensible l’emporte sur la sensiblerie.” Les Echos

“Une version ouatée et envoûtante. L’écriture fut [pour Tennessee Williams] un antidépresseur sublime. Le théâtre peut l’être aussi.Télérama

“[Daniel Jeanneteau] restitue cette œuvre avec doigté, finesse et sensibilité… Dominique Reymond irradie la scène de sa présence. Elle est bouleversante, intrigante, dérangeante, au point parfois de déclencher des rires suscités par une souffrance pathétique qui confine parfois à l’absurde.” Marianne

“Le metteur en scène a abordé la pièce pour une commande au Japon en 2011 et son travail a gardé un maniérisme gestuel propre au théâtre japonais, qui a tendance à boursoufler les caractères.” Rue du théâtre

“Une mise en scène maniérée et installée de La Ménagerie de verre en restituant certes la beauté fragile de la pièce mais pas sa viscérale intensité. [Les acteurs] ont beau développer un jeu fin et touchant, ils perdent en relief et en épaisseur dans cette atmosphère chimérique hors sujet.” Toute la culture

“La tentation est forte de rechercher les influences japonaises dans cette mise en scène… Elles apparaissent sans excès avec l’apparition de certains codes du théâtre nô, ou dans la création d’un vocabulaire d’images qui semble issu de la poésie du haïku japonais. Une belle réussite également obtenue par l’interprétation…” Webtheatre

“Dominique Reymond, lumineuse et libre, merveilleuse figure de mère réinventée, poétique… Tout en délicatesse, la mise en scène et la scénographie plongent dans un univers de songe éveillé…JDD ***

 

2. Le Monde d’hier, d’après Zweig, salué par les critiques tant pour le fond que pour la forme :

“Un spectacle minimal, mais de grande portée.”  Le Monde

“Dans une interprétation sobre, tendue et fine, Jérôme Kircher dit l’émotion de Zweig, laisse entendre dans les légers tremblements de sa voix le désenchantement, l’inquiétude, la peur des noirs lendemains. Dans une résonance sensible avec le monde d’aujourd’hui.” JDD

“L’adaptation de ce texte, peu évident pour le théâtre, est juste et claire. Seul en scène, Jérôme Kircher donne très finement corps à cette histoire fondamentale pour comprendre le monde d’aujourd’hui.” Télérama Sortir

“On ne peut rendre à Stefan Zweig hommage plus vibrant. Simple, solennel, authentique.” Figaro Magazine

“Un spectacle nécessaire. Le regard de Kircher est intense… Avec panache, il porte les derniers mots du poète désespéré, qui malgré «l’ombre qui le n’a pas quitté à travers toutes ces années» sont une ode à la vie.” Les Echos

“La partition élaborée par Laurent Seksik à partir d’extraits de l’œuvre originale empreinte de gravité ne se prête pas aux effets scéniques mais à l’écoute, ce que privilégient Patrick Pineau et Jérôme Kircher. Jérôme Kircher, comédien rare, se concentre sur l’incarnation sensible d’un texte qui éclaire et interroge le monde présent et l’homme d’aujourd’hui.” Froggy’s delight

 

3. Romance sauvage : Les Epis noirs version légère (en duo, Pierre Lericq et Manon Andersen) pour un spectacle survitaminé et intense ! :

“La connivence avec le public est totale et chaque spectateur semble être le troisième larron de cette farce truculente. La mise en scène minimaliste n’empêche aucune fantaisie pour des comédiens en roue libre. Avec cette poésie jubilatoire qui colle à l’esprit longtemps après la pièce.” Publikart

“Pierre Lericq suit sa route, faire de musique, de burlesque, d’incantations, de provocations… son nouveau spectacle est poétique, cocasse, enlevé. Avec la charmante Manon Andersen, il forme un duo très efficace. Figaro Magazine

“Aucune mièvrerie, aucune complaisance mais une force éclatante et dans les mots et dans la musique. Du rythme, de la poésie, un soupçon de philosophie, de la démesure, de l’auto-dérision… éminemment jubilatoire, un spectacle complet où les artistes ne s’économisent pas, nous laissant abasourdis et émerveillés .” Reg’Arts

Les Epis Noirs sont dressés vers le vent de la fantaisie, de l’amour et du bonheur. Pierre Lericq a quelque chose de Higelin dans la voix, le timbre vibre avec les sentiments… Manon Andersen se montre tour à tour pudique, pulpeuse, sage, dévergondée, lyrique et fantasmée. Le duo d’artistes se démène sur scène, le public apprécie et applaudit à tout rompre.” Théâtrothèque TTT

“Une fantaisie débridée et imprévisible. De belles chansons aussi graves que désinvoltes sur l’amour, présentées dans un superbe écrin, mis en valeur par une mise en scène précise et efficace…Un spectacle frais, irrésistible et émouvant.” Froggy’s delight

“Un spectacle total où l’amour et la liberté se mettent en questions et en chansons. Préparez-vous à voyager en haute altitude, entre paroi et précipice, théâtre et concert, burlesque et poésie, en suivant le fil onirique de cette Romance sauvage.” Artistik Rezo

Revue de presse du 13 avril 2016 : Old Times, Nos serments et Cabaret Léo Ferré

 

 

1. La pièce du londonien Harold Pinter Old Times ne convainc pas, en dépit d’un remarquable trio de comédiens :

– “La mise en scène esthétisante de Benoit Giros ne parvient pas à rendre le mystère et la tension dramaturgies inhérents à la structure de l’écriture au détriment d’une lecture trop sage, trop objective, dommage.” – Publik’Art

– “De bons acteurs seuls ne suffisent pas à envoûter un parterre de spectateurs ni à extirper un texte plat et cryptique de sa torpeur.” – Time Out

– “Il y a beaucoup de talents réunis. Les deux comédiennes ont une autorité intérieure face à l’homme, plus fragile...” – Le blog du Figaro

“Piégé par la construction diabolique de la pièce, Benoît Giros gâche ses atouts.” Le Point

“Benoît Giros ne parvient pas à trouver le ton juste des abîmes pintériens et l’interprétation, trop pragmatique, passe à côté.” Le JDD

“Si Emmanuel Salinger, en contre-emploi et au jeu démonstratif, convainc peu, le duo formé par Marianne Denicourt et Adèle Haenel fonctionne parfaitement.” Froggy’s Delight

– “La pièce de Pinter est filandreuse, molle ; la mise en scène fantomatique. Pourquoi être allé rechercher cette vieille et faible pièce des années 1970 ?” – Telerama

– Interview d’Adèle Haenel pour L’Express

 

2. Nos serments, la nouvelle création très réussie de Julie Duclos de retour au Théâtre de la Colline :

– “Un spectacle marquant et attachant porté par une inspiration singulière.” – Publik’Art

– “Julie Duclos fait du théâtre au présent à partir d’un film du passé et réussit un coup d’éclat : restituer, en la réinventant, la trame narrative du film de Jean Eustache, La Maman et la Putain.” – Les Inrocks

– “Le spectacle devient vaudeville sentimental habité par la grâce. Affranchi du cinéma, Nos serments distille la micro-magie du vécu propre au théâtre.” – Les Echos

– “Julie Duclos, dont c’est seulement la troisième mise en scène, se révèle une excellente directrice d’acteurs dans sa capacité à toujours laisser respirer les situations sans rien hâter.” – Libération

– “Ces amours temporaires, abondamment commentées par ceux et celles qui les vivent, ont quelque chose de rohmérien, à l’image de la vaillante héroïne, jouée par la lumineuse Alix Riemer. L’ensemble est savoureux et très juste.” – Telerama

– “La scénographie, les lumières, le son, la mise en scène : tout est travaillé avec précision, tout est réalisé avec un indéniable talent.” – La Terrasse

– “Les comédiens de la compagnie l’In-quarto dégagent une présence immédiate, réelle et théâtrale, en étant à la fois eux-mêmes et le personnage.” – Le JDD

 

3. Comme chaque année, la Comédie-Française propose son Cabaret ; cette année Léo Ferré à l’honneur :

– “Le charme du spectacle repose sur l’interprétation sensible, ciselée, à fleur de peau -jamais ampoulée ou mélo.” – Les Echos

– “Aucun de ces comédiens n’a de disque à vendre. Relayer l’émotion est leur seul but.” – TV5 Monde

– “Les morceaux choisis évoquent, la révolte, la mélancolie, l’amour des femmes, de Paris, des mots et même des poètes.” – Le Huffington Post

– “Sous la direction artistique de Claude Mathieu, sept Comédiens-Français (Martine Chevalier, Véronique Vella, Alexandre Pavloff, Julie Sicard, Serge Bagdassarian, Christophe Montenez et Pauline Clément) parviennent à restituer par bribes le style d’un artiste solitaire qui cultivait le mélodrame, les effets du chanté/parlé et tutoyait les anges.” Le Telegramme

– “La scénographie, les lumières, le son, la mise en scène : tout est travaillé avec précision, tout est réalisé avec un indéniable talent.” – La Terrasse

– “Un cabaret parfaitement composé, accompagné par l’habituel complice et directeur musical Benoît Urbain au piano et à l’accordéon, Paul Abirached à la guitare, Olivier Moret à la contrebasse et Alain Grange au violoncelle.” – Le JDD

 

Revue de presse du 4 avril 2016 : Constellations, Six personnages en quête d’auteur, To be Hamlet or not to

 

 

1. Au Théâtre du Petit Saint-Martin, les Constellations de Nick Payne mises en scène par Marc Paquien scintillent et charment :

Loin de l’exercice de style gratuit, les acteurs instillent une sensibilité et une émotion tenaces.” – Le JDD

La direction d’acteurs au cordeau, la traduction très fine, permettent de garder le fil, entre exercice formel et mélodrame.” – Telerama Sortir

“Grâce à une écriture en apparence simple mais qui se révèle profonde, Payne offre une ribambelle de subtiles variations…” – Time Out

“Remarquable, la mise en scène laisse émerger toutes les aspérités et toute l’humanité de cette histoire profondément touchante.- La Terrasse

“Des répliques légères, drôles ou dramatiques qui vous laissent soudain la gorge nouée. Brillant. Astucieux. Intelligent.” – Reg’Arts

“L’exercice est brillant mais un peu systématique. On s’en lasserait si la mise en scène de Marc Paquien ne donnait à ce fonctionnement paradoxal une nervosité continue, une vie concrète… Beaux interprètes, les interprètes savent aller au-delà de la virtuosité sur laquelle se fonde le texte de Nick Payne.”  Webtheatre

 

2. Quand on aime on ne compte pas : Emmanuel Demarcy-Mota remet encore et encore Six personnages en quête d’auteur sur le plateau, ici au Théâtre de la Ville :

“On aime passionnément. Un face-à-face sans demi-mesure” – La Vie

“Emmanuel Demarcy-Mota magnifie ici la magie du plateau. Envoûtant et inquiétant.” – Télérama Sortir

“Emmanuel Demarcy-Mota fait montre de la pleine maturité de son art.” – La Terrasse

“Aujourd’hui la pièce, devenue un classique, ne dérange personne. Raison de plus pour Emmanuel Demarcy-Mota de la rendre aussi inquiétante qu’éclairante en nous la livrant à nouveau vibrante, débarrassée de ses lourdeurs didactiques et baignée d’une belle dose d’humour dans la fluide traduction signée François Regnault. Un régal.” – Les Inrocks

“Bénéficiant d’une mise en scène au cordeau et magistralement délivrée par les comédiens de la troupe, la partition déjà bien rodée en tournée porte haut la magie du théâtre dramatique.” Froggy’s delight

“Cette confusion des rôles à la fois troublante, dérangeante et fascinante, Emmanuel Demarcy-Mota l’a imaginée dans un espace clair-obscur ingénieux et poétique, à la lisière du fantastique…” – PublikArt

 

3. To be Hamlet or not, en toute légèreté, une pièce écrite et mise en scène par Charlotte Rondelez au Lucernaire :

“…un divertissement un peu désinvolte… Un spectacle vif, très bien rythmé et très drôle… C’est du théâtre simple, probe, enjoué et sans prétention aucune. To be Hamlet or not est dirigé avec intelligence, joué avec une conviction qui enchante.” – Figaroscope

“Un texte intelligent, drôle, délirant… merveilleux d’innovations et de surprises. Sous la fausse apparence d’une improvisation désordonnée, l’ensemble de la troupe joue cette farce joyeuse de façon accomplie.” – Toute la culture

“Une absurdité revendiquée parfois un peu déroutante… Un humour intelligent, qui amuse tout en donnant à réfléchir…” – Reg’Arts

“…une déstructuration débridée de la célébrissime tragédie de Shakespeare. La pièce brille par un scénario certes décalé mais au foisonnement d’intrigues et de références déroutant. To be Hamlet or not donne l’illusion de l’improvisation pour transporter les spectateurs, avec le risque d’en perdre certains en route. Obligation donc de rester l’esprit ouvert et la curiosité en éveil. L’humour et la complicité des acteurs feront le reste, pour un pur moment de détente théâtrale.” – PublikArt

“Un souffle joyeux de rébellion… une pièce dont l’écriture dramatique, le propos, la mise en scène et l’interprétation obéissent à
 un principe fédérateur : la Liberté” – Artistik Rezo

Revue de presse du 30 mars 2016 : La Musica-la Musica deuxième, Le syndrome de Cassandre et Le portrait de Dorian Gray

 

 

1. La Musica, la Musica deuxième, les deux pièces de Marguerite Duras réunies sur la scène du Vieux-Colombier :

– “Anatoli Vassiliev a choisi de présenter les deux textes à la suite, en un exercice étourdissant pour les comédiens mais parfois fastidieux pour le spectateur.” – Le JDD

– “Le couple est composé de deux comédiens magnifiques : Thierry Hancisse, séducteur brisé au pouvoir intact, troublant, pervers, face à une Florence Viala sublime de féminité, de force et de jeu, jetant sa gangue comme une robe d’une autre heure.” – Froggy’s Delight

– “Les acteurs – Thierry Hancisse et Florence Viala – et se débrouillent comme ils peuvent pour donner vie à l’ultime création désincarnée du prétentieux gourou de la scène moscovite.” – Telerama

– “Les acteurs magnétiques, touchés par la grâce, désossent cet éternel retour de l’amour, sans hostilité, ni rivalité, mais comme s’ils tâchaient de se consoler.” Un fauteuil pour l’orchestre

– “La prouesse des comédiens, immenses Florence Viala toute en légèreté facétieuse et Thierry Hancisse, totalement écorché, tient dans ces changements abrupts de registres et dans la manière incroyable qu’ils ont de bouger, bousculer constamment les lignes.” – Toute la Culture

– “La critique sera, est déjà, divisée. Mais il ne fait aucun doute que ce spectacle sans pareil entrera dans la légende du Vieux-Colombier.” – Mediapart

– Interview d’Anatoli Vassiliev pour La Terrasse

 

2. La magiclown Yann Frisch est actuellement sur la scène du Rond-Point avec la tournée de son spectacle Le syndrome de Cassandre :

– “De la magie et de l’art du clown, Yann Frisch propose une synthèse inédite et subversive qui, derrière son comique keatonien nous renvoie à de vraies interrogations.” – France TV Info

– “Le Syndrome de Cassandre est un spectacle fou, et vraiment, l’une des plus belles et drôles choses qu’on puisse voir.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Il manipule les objets, leur fait dire des histoires – à ne pas mettre entre toutes les oreilles.” – La Terrasse

– “Au-delà de la démonstration de talent, c’est un véritable travail d’auteur qui sous-tend cette création. En effet, l’artiste revient sur la condition du clown dont l’existence n’a d’épaisseur que dans le regard de cet autre, le public.” – Les trois coups

– “Quand la personne a un bras plus grand que l’autre, forcément elle peut pas applaudir.” – Les 5 pièces

 

3. Encore quelques jours pour aller applaudir Arnaud Denis dans  Le portrait de Dorian Gray au Lucernaire… avant la reprise à la Comédie des Champs-Elysées :

– “Thomas Le Douarec est depuis des années fasciné par ce livre, par cette histoire, par ce personnage. C’est la cinquième fois qu’il propose une version scénique du Portrait de Dorian Gray.” – Le Figaro

– Arnaud Denis incarne Dorian. Le comédien qu’on avait déjà pu voir dans un autre texte d’Oscar Wilde (“L’importance d’être sérieux”) est ici un fabuleux Dorian Gray, effectuant un remarquable parcours pour ce rôle, de la débauche à la rédemption.” – Froggy’s Delight

– “Interprété par un Arnaud Denis velléitaire et parfaitement candide, ce Dorian Gray intrigue et séduit.” – Publik’Art

– “Thomas Le Douarec et sa belle équipe signent là un spectacle aussi séduisant que l’était Dorian Gray pour ceux qu’il rencontrait.” – Marianne

– “Thomas Le Douarec a réussi une adaptation absolument parfaite, avec un choix de répliques brillantes, drôles et bien enlevées.” – Reg’Arts

– “On rit beaucoup. Le Douarec épouse dans un personnage haut en couleurs, magnifiquement élégant et so british la joyeuse misogynie, l’insensibilité païenne et le réjouissant libertinage de Harry/Wilde.” – Toute la Culture

 

Revue de presse du 23 mars 2016 : Splendid’s, Par-delà les marronniers et Phèdre(s)

 

 

1. Arthur Nauzyciel présente au Théâtre de la Colline Splendid’s, la pièce de Jean Genêt qu’il avait créée au CDN d’Orléans en janvier 2014 :

– “Un spectacle splendide, d’une beauté vénéneuse et rêveuse, qui ouvre les chambres les plus secrètes de l’auteur du Journal du voleur.” – Le Monde

– “Un coup de poker où Arthur Nauzyciel ramasse la mise en montant la pièce en anglais pour qu’on la découvre avec des surtitres comme un thriller visionné en VO.” – Les Inrocks

– “Les comédiens flottent, dansent, évoluent parfois au ralenti -telles des statues animées.” – Les Echos

– “Majoritairement dite en langue anglaise, la pièce acquiert de ce fait une dimension plus vaste. Sa vraie dimension, sans doute.” – L’Express

– “En projetant en ouverture de sa mise en scène de Splendid’s le court-métrage de Genet, Un chant d’amour, Arthur Nauzyciel installe la pièce dans le flottement délibérément indécis du fantasme.” – Libération

– “Une étonnante douceur (prolongée par les lentes mélodies de jazz sirupeux et la voix archimusicale de Jeanne Moreau diffusée à la radio), un flottement lunaire, une intimité feutrée, une distance rêveuse font la particularité du beau et délicat geste artistique d’Arthur Nauzyciel.” – Toute la Culture

– Interview d’Arthur Nauzyciel pour La Terrasse

 

2. La nouvelle création de Jean-Michel Ribes est à découvrir au Théâtre du Rond-Point, sous le titre énigmatique Par-delà les marronniers :

– “Ce spectacle haut en couleurs propose de redécouvrir trois écrivains fous, portés par les talentueux Maxime d’Aboville, Michel Fau et Hervé Laissïnce .” – France TV Info

– “Sur le papier, il y a de quoi se réjouir. Les trois dandys fracassés dont il est question ici sont un sujet en or.” – Le Monde

– “La revue est une bonne idée, car elle met du sucre glace et du glamour sur l’amer et la mort, mais elle noie un peu le poisson.” – L’Express

– “Ribes veut faire résonner un rire de résistance. La résistance est bien présente, mais le rire est trop rare.” – Les Echos

– “Dans de superbes costumes et amusants décors, Par-delà les marronniers est une baudelairienne autant que dadaïste invitation au voyage.” – Telerama

– Interview de Jean-Michel Ribes pour La Terrasse

 

3. Isabelle Huppert brûle de nouveau les planches du Théâtre de l’Odéon dans Phèdre(s) de Krzysztof Warlikowski :

– “Krzysztof Warlikowski a tenu sa folle promesse. Son Phèdre(s) à l’affiche de l’Odéon est un bien, un voyage épique, rock et provoc’.” – Les Echos

“Avouons-le, à moins de se plonger pendant quelques jours dans des textes, des explications, des analyses, on est bien incapable de comprendre ce que veut nous dire Warlikowski.” – Le Figaro

– “Qui peut, dans la même soirée, impressionner avec Wajdi Mouawad, déchirer avec Sarah Kane, appeler des larmes avec Racine, et faire rire avec J. M. Coetzee ? Isabelle Huppert.” – Le Monde

– “C’est pour Isabelle Huppert, exceptionnelle, phénoménale, qu’il faut aller voir ce très long spectacle compliqué, sophistiqué et prétentieux sur le désir, les interdits du désir, ses abîmes, ses fureurs, ses douleurs.” – Telerama

– “We may know more about Huppert’s range as an actress than we do about Phaedra by the end, but it’s a worthwhile journey.” – Financial Times

– “Isabelle Huppert magnétise son auditoire par un talent hors norme, d’une sobriété et d’une fluidité confondantes.” – Artistik Rezo

– Interview d’Isabelle Huppert pour Europe 1