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Notre crâne comme accessoire, une vraie pièce de troupe

Notre Crâne comme accessoire – Spectacle vu le 12 mars 2016
A l’affiche du Théâtre des Bouffes du Nord jusqu’au 26 mars 2016
Une création collective de la Compagnie Les Sans Cou
Librement inspirée du Théâtre ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch
Mise en scène : Igor Mendjisky

Notre crâne comme accessoire, une forme de théâtre de résistance…

On les avait quittés mi-novembre 2015, au moment où leur spectacle Idem venait de se faire rattraper par la sinistre et effroyable actualité. Les voici de retour. Toujours les armes à la main. Mais cette fois-ci leurs mitraillettes sont en plastique et leurs épées en bois. Car la compagnie Les Sans Cou a choisi de nous raconter l’histoire du théâtre ambulant Chopalovitch, cette troupe itinérante qui débarque en 1941 dans un village de Serbie occupé par l’Allemagne nazie. Ils réinterprétent la trame de Lioubomir Simovitch, tentent de répondre à leurs propres questionnements. Que ferait-on en temps de guerre ? Quelle serait notre place, à nous les baladins, les artistes ? Prendrions-nous les armes ? Comment réagirions-nous face à la barbarie? Aurions-nous la force de ne pas avoir peur ? Que deviendrait notre théâtre ? Tant de questions jetées pêle-mêle par Igor Mendjisky et sa bande pour construire un spectacle fort, drôle, émouvant, sans doute un poil fouillis, mais salvateur et nécessaire.

 

Sans trop dévoiler de la représentation, citons quelques trouvailles et instants magiques qui nous resteront longtemps en mémoire. La scène d’ouverture, à l’image de cet esprit de troupe un brin potache qui est leur marque de fabrique. La scène au bord de l’eau, entre violence charnelle et rêverie hypnotique. L’ambiance cabaret qui flotte sur le décor naturel des Bouffes du Nord. La scène des obsèques du Loup (eh oui, on a croisé un loup et trois petits cochons !) qui nous offre la clé d’un titre de pièce délicieusement énigmatique. Le talentueux multi-instrumentiste Raphaël Charpentier qui fait partie intégrante du récit. Et tous ces personnages, attachants ou monstrueux. Chopalovitch le chef de troupe philosophe, le Broyeur et son trombone ensanglanté, Sophie la danseuse envoûtante, Gina et Babich au langage fleuri, Miloun le militaire qui se rêve comédien… Et puis Victor, sans doute le plus émouvant de tous. Brisé par la vie, celui-ci a décidé de s’en inventer une autre. Une existence qui ne serait que jeu, un destin où le monde entier serait une immense scène de théâtre…

Igor “Chopalovitch-Mendjisky” et sa troupe ambulante nous donnent envie, s’il en était besoin, d’aller encore et toujours plus au théâtre :

1 – Comme toujours dans les propositions créatives des Sans Cou, on sent le plaisir qu’ils ont pris dans l’écriture collective…
2 – …un plaisir palpable sur scène, totalement communicatif, qui nous accompagne bien au-delà des deux heures que durent le spectacle.
3 – Un plaisir qui fonctionne sur petits et grands : emmenez-y vos ados, ils adoreront !

Revue de presse du 16 mars 2016 : La Mer, Les Gens d’Oz et Notre crâne comme accessoire

 

 

1. La rencontre d’exception entre Edward Bond et Alain Françon aboutit à une Mer largement saluée par la critique :

– “L’intelligence profonde entre les deux hommes éclate à chaque seconde lors de cette soirée qui surprendra plus d’un spectateur : ceux qui connaissent l’œuvre de Bond à travers ses diverses Pièces de guerre montées depuis vingt ans ; ceux qui ne la connaissent pas, tant derrière sa facture en apparence classique, Bond creuse loin dans le parcours existentiel de ses personnages.” – Le Monde

– “Les morceaux de bravoure s’enchaînent (…) Le théâtre brille comme un phare dans la nuit du monde. Edward Bond et son noir humanisme sont entrés au Français par la grande porte.” – Les Echos

– “L’ancrage de la pièce dans le passé la prive d’une lecture plus contemporaine.” – L’Express

– “La troupe très bien dirigée est au diapason (...) Une entrée au répertoire aussi accomplie que réussie.” – Publik’Art

– “La Mer est un spectacle qui donne à aimer, ou à aimer plus encore, le Théâtre. – Froggy’s Delight

– “Le titre original de la pièce est « The sea, a comedy ». La mer de Françon colle à une comédie drôle et cruelle. Les scènes de la fureur d’Hasch  de la répétition amateur d’Orphie ou de la dispersion des cendres à la Big Lebowsky sont très drôles.” – Toute la Culture

– Interview d’Alain Françon pour Le Monde

– Interview d’Edward Bond pour Le Figaro

 

2. Galin Stoev crée au Théâtre de la Colline Les Gens d’Oz de sa compatriote bulgare Yana Borissova :

– “Tous ces personnages assènent sans se poser de questions des phrases définitives sur la vie, l’amour, la mort. Les comédiens ont l’air très convaincus. Nous, pas du tout.” – Telerama

– “La mise en scène fluide de Galin Stoev convient parfaitement à ce registre d’écriture, la distribution est judicieuse et l’interprétation homogène s’avère idéale.” – Froggy’s Delight

– “Il y a une joie qui parcourt cette aventure. On en ressort plus jeune. A ne pas rater.” – Toute la Culture

– “Seuls quelques moments de grâce sauvent de justesse un spectacle somme toute un peu bancal.” – Les 5 pièces

– “On parle écriture, édition, musique, art, panne d’inspiration, vie, amour, espérance, renoncement. C’est d’une légèreté cristalline et d’une profondeur puissante.” – Le  Blog du Figaro

– Interview de Galin Stoev pour La Terrasse

 

3. La Compagnie Les Sans Cou investit le Théâtre des Bouffes du Nord avec sa nouvelle création, Notre crâne comme accessoire inspirée du théâtre ambulant Chopalovitch :

– “L’art, arme de résistance ? A cette question pour toujours d’actualité, les Sans Cou esquissent une réponse provocatrice, poétique, impertinente, méchante et délicate.” – Les Inrocks

– “Poser les questions qui nous agitent, qui nous mettent en mouvement dans un dialogue permanent avec le public : tel est le projet des Sans cou, avec ce nouvel opus d’un répertoire qui compte désormais parmi les plus originaux de la scène théâtrale contemporaine.” – La Terrasse

– “Les comédiens trouvent le ton juste, sans emphase mais avec force, pour montrer la possibilité d’un théâtre engagé et réflexif, où les acteurs descendent de leur tour d’ivoire pour combattre l’ignorance et la barbarie.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Un rendez-vous intense avec le public, donc, sur les libertés du théâtre.” – France Culture

– Interview d’Igor Mendjisky

 

Igor Mendjisky_portrait

Interview d’Igor Mendjisky

Interview d’Igor Mendjisky, Auteur interprète et metteur en scène – 19 février 2016
A l’affiche du Théâtre des Bouffes du Nord  avec la nouvelle création de sa compagnie Les Sans Cou

 

Si les Sans Cou se définissent comme une bande – en hommage au poème “les Quatre sans cou” de Robert Desnos – il leur faut bien un meneur : il s’appelle Igor Mendjisky et il a un talent fou.

Mi-février 2016. Il y a trois mois à peine, nous avions découvert la reprise de son spectacle Idem au Théâtre de la Tempête. Un spectacle dont la première tombait le 12 novembre 2015… Un spectacle sur la quête d’identité, dont l’intrigue s’organisait autour de la sanglante prise d’otage du théâtre de la Doubrovka. Les attentats de novembre firent basculer public et comédiens dans une sorte de mise en abyme absolument terrifiante. À peine “remise” de ce dernier spectacle, la Compagnie Les Sans Cou investit la mythique scène des Bouffes du Nord avec sa toute nouvelle création, Notre Crâne comme accessoire. Igor Mendjisky construit sa mise en scène au plateau. Avec les fidèles de sa troupe, auxquels se sont ajoutés pour l’occasion quelques autres comédiens et musiciens. Travailleur acharné, précis, opiniâtre, tenace, passionné de textes, admirateur et proche de Wajdi Mouawad, ce qui caractérise par-dessus tout Igor Mendjisky c’est sans doute son envie de nous raconter des histoires…

Revue de presse du 18 novembre 2015 : Idem, Trissotin ou les femmes savantes, Bella Figura et La Beauté recherche et développement

 

1. Au Théâtre de la Tempête, la Compagnie des Sans Cou d’Igor Mendjisky présente sa nouvelle création, Idem :

– “Au terme de trois heures de spectacle menées tambour battant, on aura traversé, au gré des hauts et des bas du questionnement essentiel des personnages, des ambiances de thriller ou de polar, de conte philosophique et de huis clos psychologique, de quête épique et de course-poursuite burlesque.” – Les Trois Coups

– “Mis en scène par Igor Mendjisky, le spectacle fait montre d’une idée à la minute, avec une utilisation astucieuse de l’espace.” Toute la Culture

– “L’émotion irradie du jeu, le geste est sûr et tous les comédiens d’Idem font preuve d’un talent éblouissant.” – La Terrasse

– “Difficile de ne pas se sentir concerné par l’histoire d’Idem, par l’urgence de son texte, par sa triste référence à l’actualité.” – Time Out

 

2. Trissotin ou les femmes savantes, le spectacle de Macha Makaïeff arrive en tournée au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis :

“Macha Makeïeff a fait un sort aux Femmes savantes de Molière en transposant la pièce de 1672 dans l’effervescence des années 1970 – et le résultat est probant.” – Les Echos

“Soutenue par une distribution impeccable, Macha Makeïeff fait entendre avec un éclat renouvelé le combat émancipateur des femmes savantes.” – La Terrasse

“C’est intelligent et réussi. Avec une époustouflante Marie-Armelle Deguy (Philaminte), la troupe joue la sophistication et le défi.” – Telerama

– “Ces Femmes savantes sont une comédie brillante et enlevée dont la mécanique ferait presque parfois penser à du Feydeau.” – Les Trois Coups   

– Interview de Macha Makaïeff pour France Inter

 

3. Répondant à une commande de Thomas Ostermeier, Yasmina Reza a écrit Bella Figura. Créée en septembre dernier à la Schaubühne de Berlin, la pièce débarque au Théâtre des Gémeaux de Sceaux :

– “Une partition qui creuse – en révélant un canevas théâtral plus large, plus profond que les dernières pièces de Yasmina Reza – les problématiques du couple, de l’amitié, de la vieillesse.” – La Terrasse

– “C’est souvent drôle, toujours cruel. Personne n’en sort indemne.” – Le Monde

– “Le théâtre de Yasmina Reza est tout en dialogues mordants, sans gras. Les personnages sont souvent au bord de la crise de nerfs, comme Andrea dans Bella Figura.” – TV5 Monde

– “Yasmina Reza fait tourner en rond ses personnages dans les zones commerciales, comme dans un carrousel cruel.” – Libération

– “On est dans le divertissement pascalien, tout au long de Bella Figura, car on est dans le désordre des choses : ça s’engueule, ça s’amuse, ça s’énerve avec des moments furtifs de compréhension intime.” – Le JDD

 

4. Reprise de La Beauté recherche et développement au Théâtre du Rond-Point :

– “La Beauté, recherche et développements fait partie de ces spectacles inclassables, délicieusement déjantés, sans pour autant manquer de fond, innovants et détonnants au milieu de la programmation plus classique.” – Froggy’s Delight

– “Deux guides-conférencières B.C.B.G. entraînent le public dans un périple qui doit leur permettre d’appréhender la beauté.” – Les Trois Coups

– “Malgré la loufoquerie constante, ‘La Beauté, recherche et développement’ touche souvent juste, notamment grâce à ses deux comédiennes – Florence Muller, co-auteur avec Eric Verdin et Lila Redouane – assez exceptionnelles.” – Time Out

– “Parfois, l’émotion pointe le bout de son nez comme dans cette très belle scène d’amour filiale qui nous ferait monter les larmes aux yeux si, pfft, rapidement elles ne la chassaient par une pitrerie.” – Reg’Arts