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Revue du presse du 10 février 2016 : Les derniers jours de l’humanité, Revenez demain et La Nuit des Rois

 

1. Au Vieux-Colombier, David Lescot propose une mise en scène de la pièce de Karl Krauss, Les derniers jours de l’humanité :

– “David Lescot, qui aime croiser les genres, a réalisé un spectacle en forme de caf’ donc  associant texte, dialogues, chansons et images d’archives.” – Le JDD

– “Deux heures denses, intenses, ramenant, par l’effet d’un montage extraordinairement tricoté, à l’essence de l’œuvre.” – La Croix

– “Ça tient du cabaret et du music-hall. C’est burlesque et pathétique à la fois. Magnifique.” – Telerama

– “Sylvia Bergé, Bruno Raffaelli et Pauline Clément (nouvelle pensionnaire du Français) en plus de jouer différents personnages, chantent avec talent aux côtés de Denis Podalydès.” – France TV Info

– “Trop d’images d’archives, une gestuelle de café-concert un brin stéréotypée à la longue, un rythme un peu lâche… le spectacle ne décolle pas.” – Les Echos

– Une allégresse et un humour indéniables s’offrent aux spectateurs mais tout semble complaisant, peu inventif, moins incisif encore.” – Toute la Culture

– Interview de David Lescot et Denis Podalydès pour Le Monde

 

2. Au Rond-Point, Laurent Fréchuret explore les relations de couple dans Revenez demain :

– “Sous la direction de Laurent Fréchuret, Marianne Basler et Gilles Cohen investissent les mystères de la liberté individuelle quand on est deux.” – La Terrasse

– “Laurent Fréchuret trace les grandes lignes de failles, laisse flotter au milieu du plateau une frontière invisible, codifie le face à face, installe chacun dans son rôle social et sexuel.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “La mise en scène de Laurent Fréchuret est précise. Marianne Basler suit le fil avec brio, entre fragilité et force.” – Telerama

– “Par une voie très intellectualisée, Blandine Costaz réussit à démontrer que dans ce duel inégal, Marianne Basler joue sa peau à pile et face.” – Froggy’s Delight

– Leur jeu est remarquable et s’inscrit dans une partition aussi subtile qu’insolite, que la mise en scène de Laurent Fréchuret sert avec vigueur.” – Reg’Arts

 

3. Après le Théâtre des Quartiers d’Ivry la saison dernière, c’est à présent à La Tempête que Clément Poirée fait résonner les accents burlesques de sa mise en scène de La Nuit des Rois :

– “Formé à l’école de la Tempête et de Philippe Adrien, Clément Poirée réussit le parfait dosage entre humour et poésie, pour raconter cette histoire d’amours folles et de travestissements dans le pays imaginaire d’Illyrie.” – Les Echos

– “Les interprètes (pour beaucoup excellents) n’ont rien à se reprocher. Sans leur efficacité comique, sans leur indéniable générosité, cette Nuit des Rois se révèlerait sans doute indigeste.” – La Terrasse

– “Musique et sons, verbe et notes règnent étrangement dans cette tragi-comédie où Clément Poirée multiplie aussi les clins d’oeil potaches.” – Telerama

– “L’univers déployé ici par le metteur en scène s’inspire du 7ème art du début du XXème siècle. Les scènes sont construites comme des courts-métrages, certaines dignes des Marx Brothers, d’autres de Laurel et Hardy.” – Reg’Arts

 

Revue de presse du 27 janvier 2016 : Kings of War, Argument et Bettencourt Boulevard

 

1. L’un des événements de ce début d’année, c’est sans doute le “Kings of War” d’Ivo van Hove à Chaillot :

– Le plus inventif des metteurs en scène s’empare de cinq pièces de Shakespeare pour un spectacle événement à Chaillot.” – Paris Match

– “Kings of war est un bon cru du grand entrepreneur de spectacles. Comme souvent, il cherche à y analyser les fondements du pouvoir, de tout pouvoir.” – Telerama

– “Kings of War est ainsi sous-tendu de bout en bout par une inflexion nerveuse qui confère à l’ensemble l’intensité dramatique d’une série télé.” – Liberation

Kings of War est une réflexion brillante, souvent ironique et parfois un peu trop dense sur l’exercice du pouvoir et son corollaire, faire la guerre ou pas.” – France TV Info

– Interview d’Ivo van Hove pour La Terrasse

 

2. Pascal Rambert propose sa nouvelle création au T2G, “Argument”, un texte magnifique porté par deux immenses comédiens :

– Tout ici subjugue et déroute : le décor crépusculaire de Daniel Jeanneteau fait de rideaux d’eau, de fumées blanches et de clair-obscur ; le texte poétique et politique du dramaturge ; le jeu intense de deux comédiens d’exception, Laurent Poitrenaux et Marie-Sophie Ferdane.” – Les Echos

– “La joute verbale prend des airs de conte gothique, parce que la pluie tombe sur la lande où se situe une partie du récit, et que les lumières magnifiques d’Yves Godin, complice habituel du dramaturge, composent la blancheur d’un linceul...” – Telerama

– “On se retrouve ainsi dans l’affrontement de deux êtres qu’affectionne particulièrement Pascal Rambert.” – Marianne

– La puissance du jeu des deux comédiens, dans cet entrelacs de cris et de chuchotements, comme le dépouillement du dispositif, incarnent dans une sorte de corps oniriques cette folle révolte.” – Mag’Centre

– En propulsant au temps de la Commune la crise conjugale entre un bourgeois conservateur et sa femme sensible aux idées socialistes, Pascal Rambert fait de l’amour une donnée fondamentalement politique.” – Les Inrocks

– Interview de Pascal Rambert pour France Inter

 

3. “Bettencourt Boulevard”, la pièce de Michel Vinaver mise en scène par Christian Schiaretti débarque à la Colline :

– La vie est un théâtre et cette affaire Bettencourt, où telle la star Gloria Swanson au crépuscule de sa vie dans Sunset Boulevard, la “star” Liliane fait son grand numéro, même sans le vouloir, fait partie de notre patrimoine.” – Le Point

– “Pas de dénonciation, mais la mise en perspective d’une affaire qui pourrait prendre la valeur d’un mythe de notre époque.” – Le Monde

– “Le spectacle pourrait en être insupportable, sans l’écriture de Vinaver extraordinairement éclatée, bousculant les temps, enchevêtrant les dialogues et les situations.” – La Croix

– Les personnages portent leurs noms réels, et leur interprétation n’hésite pas non plus à se rapprocher du réel par la voix ou les manières.” – La Terrasse

– On est bluffés de tant d’intelligence allègre. D’autant que jamais Vinaver ne juge ses drôles de protagonistes.” – Telerama

– Interview de Christian Schiaretti pour Les trois coups

Revue de presse du 13 janvier 2016 : Victor F, la Fugue, les Femmes Savantes et les Molière de Vitez

 

1. Laurent Gutmann présente au Théâtre de l’Aquarium Victor F. tiré du «Frankenstein» de Mary Shelley :

– Des acteurs savoureux, une scénographie surprenante, un curieux spectacle qui ouvre un large spectre de réflexions sur les avancées de notre civilisation et son ensauvagement, sur les bienfaits des progrès de la science et la défiance à l’égard du projet transhumaniste.” – Un Fauteuil pour l’orchestre

– “L’excès de second degré tue à la longue l’intérêt du propos.” – Les Echos

– “La mise en scène et la scénographie sont au rendez-vous du propos. La pièce est belle. Le spectacle est un ravissement.” – Toute la Culture

– “Alliant grotesque et profondeur, il nous gagne immédiatement à la cause de son univers.” – La Terrasse

– “Laurent Gutmann créé une version moderne du mythe de Frankenstein dans laquelle on retrouve la question du transhumanisme mais aussi celle de la responsabilité du créateur.” – Theatral Magazine

 

2. La reprise aux Bouffes du Nord de Fugue de Samuel Achache, l’une des bonnes surprises du in avignonnais 2015 :

– Sous forme d’une orchestration à plusieurs voix successives, les comédiens, qui sont également musiciens, accompagnent le texte d’airs joués au violoncelle, piano ou clarinette.” – Libération

– “Un spectacle où s’entremêlent la musique et le texte… à l’autre bout du monde : en Antarctique, sur une drôle de base scientifique internationale.” – Arte

– “Les six interprètes ont composé chacun leur partition dans ce travail très collectif, et qui sonne juste, en dépit de longueurs dans la narration par moments.” – Le Parisien

– Interview de Samuel Achache pour La Terrasse

 

3. Après Les Femmes savantes vues par Macha Makaïef, voici celles vues par Elisabeth Chailloux au Théâtre des Quartiers d’Ivry :

– “Elisabeth Chailloux indique procéder à une mise en résonance avec le féminisme des années 1960, parallèle non pertinent dès lors que ses revendications concernent la remise en cause des rôles familiaux traditionnels et la liberté sexuelle.” – Froggy’s Delight

– “Hélas, il y a beaucoup de contresens dans cette transposition interprétée sans homogénéité.” – Le Figaro

– “Elisabeth Chailloux revisite ici la pièce de Molière en l’inscrivant dans une ambiance de fin des années 1960.”–  Le Parisien

– Interview d’Elisabeth Chailloux pour La Terrasse

 

4. Pour rester chez Molière, le pari fou de Gwenaël Morin de remonter ceux deVitez aux Amandiers :

– “Pour jouer L’École des femmes, Tartuffe, Dom Juan et Le Misanthrope, Morin a travaillé avec des élèves acteurs du Conservatoire de Lyon.” – Le Figaro

– “C’est Molière en lâcher prise que nous offrent le directeur du Point du Jour et sa jeune troupe – du théâtre vibrant, fiévreux, intemporel, qui semble inventé à même le grand plateau.” – Les Echos

– “La distribution s’est faite au hasard, par tirage au sort, sans tenir compte des rôles d’hommes ou de femmes, des personnages principaux ou secondaires.” – France Inter

– “Le texte, rien que le texte, mais tout le texte joué hors de toute tentation psychologique, sous le regard du metteur en scène Gwénaël Morin.” – Le Progrès

 

 

Revue de presse hebdo : A tort et à raison, Fin de série, Alice et autres merveilles et Isabelle Carré

Revue de presse du 30 décembre 2015

 

 

1. Au Théâtre Hébertot, Michel Bouquet reprend son rôle de Wilhelm Furtwängler, dans A tort et à raison :

– Michel Bouquet incarne brillamment le chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler, soupçonné de sympathie avec le nazisme” Le Figaro

– Bouquet jongle entre maîtrise totale et total don de soi. On en est saisi d’émotion.” – Telerama

– “On passe néanmoins un bon moment de théâtre, transporté par la petite musique de la pièce et par la grande musique de l’artiste Michel Bouquet.” – Les Echos

– “La pièce doit jouer 3 ou 4 mois à Hébertot, et on compte sur Michel Bouquet pour peaufiner le rôle de soir en soir, fouillant toujours plus loin pour enrichir son personnage.”  – L’Express

Interview de Michel Bouquet pour Le JDD

 

2. Alors que la Mairie de Paris s’apprête à faire disparaître le Vingtième Théâtre, il est encore temps d’aller y voir ou revoir Fin de série de Jean-Claude Cotillard :

– Une comédie très fine, très drôle et sans paroles.” Le Figaro

– La mise en scène rappelle Christoph Marthaler et comme chez lui, nous rions dès le premier bruit, ici le « blob » du poisson rouge. Une pièce à voir et à revoir.” – Toute la Culture

– “Il faut aller faire un triomphe à Jean-Claude Cotillard, à Zazie Delem, à Alan Boone. Ils sont rares, très talentueux, modestes et pleins d’imagination et d’humanité.” – Le blog du Figaro

– “La compagnie Cotillard égrène son art de la cocasserie avec Fin de série, comédie méchante et burlesque en hommage aux vieux. Sans complaisance.”  – La Terrasse

“Une fin de série résolument réussie et roborative et donc totalement indispensable.” – Froggy’s Delight

 

3. Au Théâtre de la Ville, Emmanuel Demarcy-Mota met en scène Alice et autres merveilles, un enchantement pour petits et grands :

– “Emmanuel Demarcy-Mota, qui a demandé à l’auteur Fabrice Melquiot d’écrire une version contemporaine de l’histoire inventée par Lewis Carroll, signe avec cette Alice et autres merveilles un spectacle superbe sur le plan scénique.” Le Monde

– Des cris, des bravos, des applaudissements qui n’en finissent pas!” Le Figaro

– “L’héroïne contemporaine navigue dans un imaginaire composite, qui flirte avec l’étrange.” – Telerama

– “Au milieu du territoire d’inventions des enfants, sans règles, tout apparaît ou disparaît aussi vite qu’un songe.”  – Paris bouge

 

4. Le retour d’Isabelle Carré au théâtre, c’est à l’Atelier, dans une pièce intitulée De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites :

– “La pièce de Paul Zindel date des années 70. Son titre improbable nous est  connu car elle a fait l’objet d’un film de Paul Newman (avec Joan Woodward). Reg’Arts

– “Dans l’ambiance étouffante de la mise en scène et par le jeu rigoureux d’Isabelle Carré, nous explorons la description quasi complète et académique de ce qu’est une mère abusive et toxique. Toute la Culture

– Isabelle Carré, qui signe ici sa première mise en scène, donne une version convaincante de la pièce de Paul Zindel.” Froggy’s Deligth

– “Interview d’Isabelle Carré pour RTL

 

Revue de presse du 23 décembre 2015 : Madame Bovary, Singin’ in the rain et Bigre

 

1. Au Poche-Montparnasse, une version originale et très réussie de Madame Bovary :

– “Gilles-Vincent Kapps et Sandrine Molaro signent une mise en scène volontiers blagueuse qui n’étouffe ni l’émotion, ni les larmes, ni la cruauté.” – Le Figaro

– “La pièce, très drôle, est une réécriture magnifique et contemporaine du roman de Flaubert, une révision non de l’intrigue, non des conflits psychiques, mais du contextuel.” – Toute la Culture

– “Portés par la mise en scène dynamique de Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps, qui interprètent respectivement les rôles d’Emma et de son amant Rodolphe Boulanger, les acteurs ont toute latitude de développer leur jeu.”  – Froggy’s Delight

– “Sandrine Molaro, dans sa composition d’Emma, fait le choix d’une interprétation habitée, hystérique, zulawskienne. À ses côtés, les trois autres déploient un jeu plus sobre, presque désincarné, extrêmement précis.”  – Les trois coups

 

 

2. Pour les fêtes de fin d’année, le Théâtre du Châtelet prend des airs de Broadway avec la formidable reprise de Singin’ in the Rain :

– “Robert Carsen réussit une mise en scène très élégante, joue à la perfection de la rapidité entre les scènes, distille un sens du rêve qui ne tient qu’à lui, aidé par une équipe formidable.” – Le Point

– “Un véritable tour de force du metteur en scène qui parvient au théâtre à rendre le solo mouillé de Don Lockwood (Gene Kelly/Dan Burton) à la fois poétique et spectaculaire.” – Time Out

– “Le metteur en scène d’opéra nous offre une mise en abîme cinématographique de la comédie musicale de Stanley Donen et Gene Kelly. – Les Echos

– “Les 31 interprètes sur scène -des Britanniques- jouent, chantent, et dansent les claquettes avec virtuosité.”  – BFMTV

– “On ne s’étonnera donc pas que le public fasse un triomphe à cette production et qu’elle aussi soit demandée à New York.” – L’Obs

 

 

3. Pour rire, on va voir Bigre au Rond-Point, petit bijou absurde et surréaliste :

– “Au Rond-Point, Pierre Guillois, Agathe L’Huillier, Olivier Martin-Salvan ont imaginé un mélo burlesque irrésistible.” – Le Figaro

– “Sur la scène du Rond-Point, Bigre, spectacle muet, épingle la vie urbaine en plein dérapage sur un mode burlesque.” – L’Express

– “Entre tableaux, récit et portraits, ce spectacle doux-amer aux belles images superpose la vie et l’absurde, le bête, le méchant et le poétique. Et offre un moment accessible et intelligent, de clown et de cinéma.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Pas un mot ne sera dit, mais les catastrophes vont s’enchaîner allègrement entre le geek, le bordélique et l’apprentie en médecines plus ou moins douces.”  – Les Inrocks

– “Virtuose du burlesque, Pierre Guillois est bel et bien l’héritier de Jacques Tati et de Jérôme Deschamps.”  – Telerama

 

Revue de presse du 16 décembre 2015 : l’Autre, Pinocchio, Roméo et Juliette, Norma

 

1. Eric Ruf signe une superbe mise en scène de Roméo et Juliette dans la maison qu’il dirige depuis cet été :

– “Le patron de la Comédie-Française Eric Ruf réveille une belle endormie, avec sa mise en scène incandescente de “Roméo et Juliette” de Shakespeare, qui n’avait pas été donnée Salle Richelieu depuis soixante ans.” – Le Parisien

– “C’est la plus belle déclaration d’amour de la littérature dramatique et la scène n’a jamais été aussi simplement belle.” – Le Figaro

– “Le fol amour juvénile des deux héros, d’une ardeur égale à sa spontanéité, est porté avec force et flamme par Suliane Brahim, magicienne à la grâce aérienne, et Jérémy Lopez, fougueux, terrien. – Le JDD

– “Jérémy Lopez et Suliane Brahim ont la jeunesse de leur rôle, une technique imparable et une personnalité peu commune.” – Les Echos

– “Découvrir ou revoir cette tragédie légendaire fait battre le cœur, qui se prépare, s’ouvre et s’emporte, électrisé par la beauté et la force de cette œuvre unique et intimidante.” – Froggy’sDelight

– Interview d’Eric Ruf pour Le Monde

 

 

2. Au Poche-Montparnasse, Thibault Ameline propose une nouvelle mise en scène de l’Autre, la pièce de Florian Zeller créée il y a plus de dix ans :

– “D’une certaine façon, Florian Zeller régénère le théâtre bourgeois traditionnel en le dépoussiérant de toute idéologie et de toute rancoeur sociale.” – Froggy’s Deligth

– “Une pièce qui mine de rien, avec sa musicalité très particulière et cristalline, cache sans doute une sorte de tragédie de l’existence…. A voir, à déguster, à méditer.” – Le Figaro-le blog

– “Les trois acteurs font des merveilles avec ce texte écrit d’une écriture blanche. Ils parviennent à nous faire sentir avec talent leur douleur sourde et leur désaffection égoïste pour le passé et le futur. Benjamin Jungers y est épatant.” – Toute la culture

– “Fines et acérées, les répliques de “l’Autre” ne laissent rien déborder. L’auteur, amoureux de l’interprétation scénique abandonne entièrement son texte aux comédiens.” – France TV Info

– Interview de Florian Zeller pour Le Figaro

 

 

3. Aux Ateliers Berthier, c’est le retour du Pinocchio, de Joël Pommerat, un spectacle créé en 2008 toujours aussi magique :

– “Une fête disco somptueuse à sa rencontre avec la fée, le voyage de Pinocchio nous offre un feu d’artifice d’émotions et de sensations, entre ombres et lumières, joies et frissons.” – Les Echos

– “Sous la plume de Joël Pommerat, Pinocchio se transforme en un conte sombre sur la violence de la société.” – Telerama

– “On pense tous connaître Pinocchio et son histoire, mais lorsque Joël Pommerat se réapproprie l’œuvre, on se plaît à la redécouvrir.” – Les trois coups

– “Joël Pommerat imprime à Pinocchio une qualité de présence magnifiquement spectaculaire, et manifestement moderne.” – La Terrasse

– “Chacun est saisi, et le restera jusqu’à la fin des aventures de Pinocchio, qui se dessinent en tableaux qu’on dirait découpés dans le noir du plateau.” – Le Monde

 

 

4. Stéphane Braunschweig met en scène Norma, l’opéra de Bellini au Théâtre des Champs-Elysées :

– “Stéphane Braunschweig n’est certes pas le premier à vouloir signifier les deux mondes, public et privé, entre lesquels évolue la prêtresse gauloise Norma.” – Les Echos

– “La mise en scène de Stéphane Braunschweig ? Neutre et grise, elle mise sur le théâtre psychologique pour éviter le péplum, mais ne parvient qu’à remplacer une convention par une autre, sans éviter le ridicule dans la gestuelle du chœur.” – Le Figaro

– “Porté par une orchestration magistrale, des voix dans l’ensemble impressionnante et une mise en scène qui fait grimper l’émotion, cette Norma gagne vraiment à être connue et reconnue. – Toute la Culture

– “Ce personnage de femme qui mène une double vie, selon les mots de Stéphane Braunschweig, est porté par une musique d’un puissant lyrisme et d’une frémissante sensualité. – Les Echos

– Interview de Stéphane Braunschweig pour Libération

Revue de presse du 9 décembre 2015 : l’Orestie, En attendant Godot, la Cerisaie et le méridien

 

1. Vingt ans après, Roméo Castellucci remonte son Orestie et divise la critique :

– “Reprise troublante d’un spectacle créé il y a vingt ans. Comme un vieux pull que l’on retrouve dans une armoire : il a beau être un peu usé aux coudes, on l’aime encore.” – Blog Mediapart

– “Choc des images, qui depuis ont été beaucoup imitées, et des sons.” – Le Monde

– “Dans ce magma théâtral, il y a certes des éclairs de grâce, des coups d’audace (Agamemnon réincarné en bouc sanglant), mais l’abus d’effets racoleurs et de pathos, le trash convenu, le rythme mal maîtrisé rendent l’ensemble indigeste.” – Les Echos

– “Un délire orgiaque charrie les effluves d’un monde en décomposition, avec des scènes sidérantes de force auxquelles succèdent de (longs) moments d’errance qui pousseraient à l’assoupissement si le spectacle n’était aussi bruyant.” – Marianne

 

2. En cette fin d’année, la tournée de la pièce de Jean-Pierre Vincent En attendant Godot passe par les Bouffes du Nord :

– “La mise en scène de Jean-Pierre Vincent donne à voir et à entendre la pièce sous un prisme nouveau qui s’impose et éclate d’évidence.” – Le JDD

– “Le Godot idéal pour découvrir la pièce ou la redécouvrir – pour entendre la moindre nuance de ce que nous dit Beckett, qui non seulement n’a pas vieilli, mais prend un sens tout à fait particulier aujourd’hui.” – Le Monde

– “En allant chercher du côté des clowns tristes que sont Laurel et Hardy et parfois Buster Keaton, la mise en scène de Jean-Pierre Vincent offre un moment de pur plaisir.” – L’Express

– “Jean-Pierre Vincent livre un Godot fait de silences et de rires.” – France TV Info

 

3. Au Théâtre de la Colline, le fameux collectif belge tg Stan s’attaque à La Cerisaie de Tchekhov :

– “La langue de Tchekhov passée à la moulinette du bien entendre par tous, ponctuée de blagues et d’apartés, de clins d’œil rieurs et de petites crises d’hystérie attractives devient, par l’art consommé du nivellement, d’une confondante et grossière quotidienneté.” – Les Inrocks

– “S’il fallait qualifier d’un mot “La Cerisaie” proposée par les tg STAN, le mot choisi serait limpidité.” – Froggy’s Delight

– “La force de ce théâtre-là est d’éloigner cette pièce monstre de Tchekhov de son habituelle pesanteur mélancolique.” – Telerama

– “Un théâtre qui s’envisage comme « une invitation au dialogue » plutôt que comme la conception d’un produit achevé.” – La Terrasse

 

4. Au Rond-Point, Nicolas Bouchaud joue seul sur scène Le méridien de Paul Celan, et c’est une performance :

– “Le Méridien, spectacle vraiment bouleversant par ailleurs, est le troisième solo que l’acteur Nicolas Bouchaud crée avec le metteur en scène Eric Didry, après La Loi du marcheur et Un métier idéal.” – Le Monde

– “Bouchaud, c’est Brel chantant sur scène et donnant tout. La poésie le possède. Il a une ­confiance absolue dans le verbe.” – Les Echos

– “Magie du théâtre, Nicolas Bouchaud fait de la pensée, un personnage, il trace à la craie sur le sol une carte du raisonnement de Paul Celan.” – France Info

– “On voudrait retenir chaque phrase, s’arrêter sur chaque fragment, en interroger le sens profond. – L’Humanité

– “Qui dit le texte, qui voit-on sur scène ? Celan ressuscité, Bouchaud lui-même, l’acteur, le poète ? Tous ceux-là et, en même temps, aucun d’entre eux seulement.” – La Terrasse

Revue de presse du 2 décembre 2015 : Les Rustres, Les glaciers grondants, Un fils de notre temps et C’est la vie

 

1. Au Théâtre du Vieux-Colombier, il semble que l’on rie beaucoup en compagnie des Rustres de Goldoni :

– “Une comédie sur l’opposition des sexes et des générations, mais également une réflexion sur la peur du changement.” – France TV Info

– “On ne dira jamais assez l’excellence de la troupe de la Comédie-Française et la nouvelle recrue Rebecca Marder, qu’Eric Ruf a engagée sans hésitation après audition, a prouvé qu’elle était digne de la maison.” – Le Point

– “Entre principe de réalité et rêves, on aura passé deux heures à rire.” – Toute la Culture

– “Tout comme Goldoni se différenciait de la commedia dell’arte par le respect de l’écrit, le metteur en scène s’empare de la pièce sans la caricaturer ni lui surajouter d’effets scéniques.” – Artistik Rezo

– “Jean-Louis Benoit joue habilement sur trois fronts : la farce tendance commedia dell’arte (la folle course-poursuite dans la maison de Lunardo avec les cloisons qui vacillent est un must) ; la bataille entre les sexes (une joute acharnée) ; et la critique sociale (mordante).” – Les Echos

 

2. Quelques jours après l’ouverture de la COP 21, David Lescot présente sa nouvelle création au Théâtre des Abbesses, Les glaciers grondants :

– “Pour incarner le climat, le metteur en scène a choisi des éléments «déchaînés» : acteurs, danseurs, musiciens, acrobates, prêts à faire tomber la foudre, à créer un art des catastrophes, des précipitations et des embellies.” – Le Parisien

– “Ces glaciers grondants déploient une large palette de panoramas sans vraiment réussir à faire œuvre.” – La Terrasse

– “Dans les faits, pas moins de deux années d’enquête ont été nécessaires pour écrire la pièce.” – Sciences et Avenir

– Interview de David Lescot pour France Inter

 

3. Au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, reprise d’Un fils de notre temps, l’adaptation par Jean Bellorini du dernier roman d’Odön von Horvath :

– “Du roman d’origine contant la courte carrière d’un jeune soldat du Reich avant la guerre, le metteur en scène Jean Bellorini a fait un chant choral à quatre voix.” – Telerama

– “Les images que parvient à faire naître ce spectacle à l’impeccable économie scénique et à la beauté sidérante sont poignantes et cruelles, poétiques et délirantes, drôles et bouleversantes.” – La Terrasse

– “On retrouve, ici, tout l’art du théâtre de Jean Bellorini : direct et populaire, tissé d’émotion et d’intelligence, pour frapper au cœur, cogner au ventre.” – La Croix

– “Tour à tour chœur ou orchestre – violon, trompette, claviers et guitare sont présents sur la scène –, le quatuor déploie dans une commune respiration la diversité des résonances personnelles que le propos suscite et, par là, en révèle l’universalité.” – France Culture

– Interview de Jean Bellorini pour La Terrasse

 

4. La nouvelle performance de Jean-Quentin Châtelain, c’est au Rond-Point dans C’est la vie :

– “Si vous êtes prêt à vous lancer dans le voyage d’une vie, une vie pour le moins originale et fantasque, pleine de « bruit et de fureur » mais au final apaisée, venez applaudir Jean-Quentin Châtelain et ses deux musiciens. Le spectacle vaut le détour.” – Reg’Arts

– “L’existence d’un auteur libre, entier, dont la voix sans concession est à la démesure du comédien monumental qu’est Jean-Quentin Châtelain.” – La Terrasse

– “Grégory Dargent et Claude Gomez dispensent de manière quasi ininterrompue une composition musicale non seulement très largement datée, et dont l’adéquation avec le propos laisse sceptique, mais, en sus, d’une intensité sonore assourdissante.” – Froggy’s Delight

– “Il y a une beauté de la mémoire, une pureté de la forme. Très pure aussi, la mise en scène, précise, musicale et discrète.” – Le blog du Figaro

– Interview de Jean-Quentin Châtelain pour Les Trois Coups

Revue de presse du 18 novembre 2015 : Idem, Trissotin ou les femmes savantes, Bella Figura et La Beauté recherche et développement

 

1. Au Théâtre de la Tempête, la Compagnie des Sans Cou d’Igor Mendjisky présente sa nouvelle création, Idem :

– “Au terme de trois heures de spectacle menées tambour battant, on aura traversé, au gré des hauts et des bas du questionnement essentiel des personnages, des ambiances de thriller ou de polar, de conte philosophique et de huis clos psychologique, de quête épique et de course-poursuite burlesque.” – Les Trois Coups

– “Mis en scène par Igor Mendjisky, le spectacle fait montre d’une idée à la minute, avec une utilisation astucieuse de l’espace.” Toute la Culture

– “L’émotion irradie du jeu, le geste est sûr et tous les comédiens d’Idem font preuve d’un talent éblouissant.” – La Terrasse

– “Difficile de ne pas se sentir concerné par l’histoire d’Idem, par l’urgence de son texte, par sa triste référence à l’actualité.” – Time Out

 

2. Trissotin ou les femmes savantes, le spectacle de Macha Makaïeff arrive en tournée au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis :

“Macha Makeïeff a fait un sort aux Femmes savantes de Molière en transposant la pièce de 1672 dans l’effervescence des années 1970 – et le résultat est probant.” – Les Echos

“Soutenue par une distribution impeccable, Macha Makeïeff fait entendre avec un éclat renouvelé le combat émancipateur des femmes savantes.” – La Terrasse

“C’est intelligent et réussi. Avec une époustouflante Marie-Armelle Deguy (Philaminte), la troupe joue la sophistication et le défi.” – Telerama

– “Ces Femmes savantes sont une comédie brillante et enlevée dont la mécanique ferait presque parfois penser à du Feydeau.” – Les Trois Coups   

– Interview de Macha Makaïeff pour France Inter

 

3. Répondant à une commande de Thomas Ostermeier, Yasmina Reza a écrit Bella Figura. Créée en septembre dernier à la Schaubühne de Berlin, la pièce débarque au Théâtre des Gémeaux de Sceaux :

– “Une partition qui creuse – en révélant un canevas théâtral plus large, plus profond que les dernières pièces de Yasmina Reza – les problématiques du couple, de l’amitié, de la vieillesse.” – La Terrasse

– “C’est souvent drôle, toujours cruel. Personne n’en sort indemne.” – Le Monde

– “Le théâtre de Yasmina Reza est tout en dialogues mordants, sans gras. Les personnages sont souvent au bord de la crise de nerfs, comme Andrea dans Bella Figura.” – TV5 Monde

– “Yasmina Reza fait tourner en rond ses personnages dans les zones commerciales, comme dans un carrousel cruel.” – Libération

– “On est dans le divertissement pascalien, tout au long de Bella Figura, car on est dans le désordre des choses : ça s’engueule, ça s’amuse, ça s’énerve avec des moments furtifs de compréhension intime.” – Le JDD

 

4. Reprise de La Beauté recherche et développement au Théâtre du Rond-Point :

– “La Beauté, recherche et développements fait partie de ces spectacles inclassables, délicieusement déjantés, sans pour autant manquer de fond, innovants et détonnants au milieu de la programmation plus classique.” – Froggy’s Delight

– “Deux guides-conférencières B.C.B.G. entraînent le public dans un périple qui doit leur permettre d’appréhender la beauté.” – Les Trois Coups

– “Malgré la loufoquerie constante, ‘La Beauté, recherche et développement’ touche souvent juste, notamment grâce à ses deux comédiennes – Florence Muller, co-auteur avec Eric Verdin et Lila Redouane – assez exceptionnelles.” – Time Out

– “Parfois, l’émotion pointe le bout de son nez comme dans cette très belle scène d’amour filiale qui nous ferait monter les larmes aux yeux si, pfft, rapidement elles ne la chassaient par une pitrerie.” – Reg’Arts

 

Revue de presse du 11 novembre 2015 : Ça ira (1) – fin de Louis, Nobody et Fin de l’Histoire

 

1. Aux Amandiers, Joël Pommerat fait sa révolution avec Ça ira (1) – fin de Louis :

– “On sort sonnés et électrisés à la fois de l’épopée historique dans laquelle Joël Pommerat et sa troupe nous ont embarqués plus de quatre heures durant.” – Telerama

– “Le spectacle a un aspect pédagogique, en dépit des voix qui se chevauchent, de la violence des enjeux, de la confusion du réel recréé, et surtout, de l’absence d’imagerie révolutionnaire.” – Libération

– “Tous les débats philosophiques et politiques depuis deux siècles sur la liberté, l’égalité, la justice, l’autorité de l’Etat… brillent d’un éclat nouveau.” – Les Echos

– “C’est éminemment politique et philosophique. Passionnant !” – Les Trois Coups

– “Avec ce nouveau spectacle, Joël Pommerat opère une rupture esthétique, abandonnant les dispositifs circulaires ou en bi‑frontal qu’il avait explorés précédemment.” – France Inter

 

2. Le Montfort présente Nobody, un spectacle entre performance scénique et cinématographique :

– “La pièce, filmée en temps réel par deux cadreurs, se joue derrière de grands panneaux de verre tout en étant montée et projetée simultanément au-dessus de la scène créant ainsi chez le spectateur l’impression discordante d’être en immersion et en observation, dans l’empathie et le jugement.”- Froggy’s Delight

– “Performance filmique. C’est le nom donné par le metteur en scène Cyril Teste, du collectif MxM, pour qualifier la forme de spectacle qu’il élabore depuis quelques années, entre théâtre filmé et cinéma éphémère.” – L’Express

– “Au cœur de ce spectacle d’une intelligence folle et jubilatoire, le spectateur va découvrir le destin de Jean Personne, consultant en restructuration d’entreprise.” – Sortir à Paris

– “Les interprètes évoluent dans différentes situations : «case meeting», entretiens en binôme, accueil d’un stagiaire et même pot. La caméra se focalise sur un visage, une situation, un échange.” – Libération

– “Nobody est une tragédie contemporaine. Celle de la perte du « moi » dans le monde de la surveillance généralisée.” – Time Out

 

3. Fin de l’Histoire, le nouveau spectacle de Christophe Honoré à la Colline divise la critique :

– “Une nuit d’attente qui va partir en vrille, interprétée par une bande d’acteurs capables d’aller très loin dans les dérapages et le politiquement incorrect.” – Les Inrocks

– “Le texte trop brouillon, les bonnes idées gâchées font de cette « Fin de l’Histoire » une machine folle qui tourne trop souvent à vide.” – Les Echos

– “On a bien envie de tirer à boulets rouges sans sommation, au sortir de Fin de l’histoire, le nouveau spectacle que Christophe Honoré.”– Le Monde

– “Fin de l’histoire, spectacle désordonné, furieux, spectacle qui nous égare et s’égare parfois, éloge joyeux du désordre et de l’hétérogénéité du monde.”– Le Figaro

– “Fin de l’histoire, d’après l’œuvre de l’écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969), interminable pensum que l’on classera dans la catégorie des ratés à oublier au plus vite.” – Marianne