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Revue de presse du 27 avril 2016 : Sur les cendres en avant, Bovary et Valentina-Tchernobyl

 

 

1. Sur les cendres en avant, la dernière création de Pierre Notte au Théâtre du Rond-Point est une comédie (en)chantée :

“La musique, signée également de l’auteur, est bonne, avec ses leitmotivs à la Michel Legrand, mâtinés de Kurt Weill et d’Astor Piazzolla. Le chant s’avère juste et vibrant, la mise en scène, astucieuse.” Les Echos

“Quand le texte est travaillé avec jeux de sonorités, de mots et d’esprit, il « prend », et c’est un bonheur.Télérama

“Une heure trente durant, les quatre comédiennes chantent. Chantent sans s’arrêter, respirant avec un naturel de grandes pros!LeFigaro

“Pierre Notte au sommet de sa forme, avec son talent de dialoguiste hors-pair et son humour décalé, a poli des perles de répliques, s’amusant de toutes les situations et faisant dire à ses personnages des phrases improbables et parfois même surréalistes.Froggy’sDelight

“Elles ont des vies de merde qu’elles subliment en les chantant. Les airs sonnent « comme un truc de Michel Legrand ». On a la sensation de tous les connaitre et pourtant ce n’est pas le cas.Toute la culture

“Avec ses personnages populaires, on pourrait se croire chez Jacques Demy et Michel Legrand, mais si on y chante, le ton et l’univers sont ceux de Pierre Notte, un peu fourre-tout, déjanté(…)JDD ***

– Interview de Pierre Notte pour La Terrasse

 

2. Jusqu’au 26 mai, le génie portugais Tiago Rodrigues occupe le Théâtre de la Bastille avec son spectacle Bovary :

– “Tiago Rodrigues signe « Bovary », hymne magnifique à une femme libre qui a failli valoir la censure à Flaubert.” Marianne

– “Rodrigues maîtrise avec naturel et fluidité ce chassé-croisé entre histoire, littérature et théâtre.” – Les Echos

– “Dans des lumières superbes de Nuno Meira, le plateau nu du théâtre se recouvre progressivement des feuilles arrachées au roman par les comédiens, placés devant ou derrières de grosses lentilles à effet loupe sur lesquelles viennent danser la lumière.” – Artistik Rezo

– “On n’a pas envie d’en dire plus : ce travail est ennuyeux, tourne à vide, loin du doute et du tremblement que devraient susciter  les questions soulevées, le sens se dilue, la pertinence se perd, le théâtre s’absente.” –  LeblogduFigaro

– “Comment rendre compte au théâtre du procès, de ces allers-retours incandescents avec le roman jusqu’à en effacer les frontières ? Tiago Rodrigues est un magicien et tout ce qu’il touche se transforme en or.” – L’Humanité

– “Même si Rodrigues et ses interprètes maitrisent habilement l’interaction et les allers et retours entre la littérature, le mythe d’Emma, Flaubert, son procès, on ne retrouve pas dans Bovary, pas toujours bien équilibré, au jeu parfois complaisant, la lumineuse simplicité de son précédent spectacle ni de Antoine et Cléopâtre, présenté au dernier Festival d’Avignon.” – JDD **

– C’est une exploration multidimensionnelle passionnante que nous proposent ici Tiago Rodrigues et ses interprètes.” – La Terrasse

 

3. Pièce librement inspirée de “La Supplication” de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de Littérature 2015, Valentina-Tchernobyl est à découvrir à la Manufacture des Abbesses :

– “Sur la petite scène de la Manufacture, pas de décor : une lumière solaire baigne l’actrice en rouge et noir, qui délivre la parole incandescente de Valentina Timofeïevna Panassevitch. Le théâtre et la littérature confondus en une voix, pour abolir l’oubli et dire la victoire de l’amour.” – Les Echos

– “Le génie de ce spectacle est d’avoir su contrebalancer les visions effroyables des conséquences des radiations nucléaires sur un être humain par une dévotion amoureuse sans limite.” – Reg’Arts

– “Sans aucun pathos, avec une émotion retenue et lumineuse, la comédienne distille les informations réalistes sur la mort lente et horrible tout en faisant sans cesse entendre l’amour qui l’habite.” –  Telerama

– “Le récit mémoriel clair et limpide, mais extrêmement violent et bouleversant par cela-même, est porté avec sobriété et justesse par Coralie Emilion-Languille sous la direction de Laure Roussel.” – Froggy’sDelight

 

Revue de presse du 20 avril 2016 : La Ménagerie de verre, Le Monde d’hier, Romance sauvage

La ménagerie de verre_afficheLe Monde d'hier - Les Mathurins Romance sauvage - Lucernaire

1. La Ménagerie de verre, mise en scène par Daniel Janneteau : une atmosphère flottante et raffinée, qui envoûte certains mais, malgré la qualité incontestée de l’interprétation, en laisse quelques-uns de marbre :

“Une mise en scène onirique et distancée. Pendant la première heure, on peut juger le spectacle un brin formel et figé, mais le rêve de verre se teinte d’une émotion soudaine… La poésie glacée de Daniel Jeanneteau sert ce texte délicat comme le verre. Le sensible l’emporte sur la sensiblerie.” Les Echos

“Une version ouatée et envoûtante. L’écriture fut [pour Tennessee Williams] un antidépresseur sublime. Le théâtre peut l’être aussi.Télérama

“[Daniel Jeanneteau] restitue cette œuvre avec doigté, finesse et sensibilité… Dominique Reymond irradie la scène de sa présence. Elle est bouleversante, intrigante, dérangeante, au point parfois de déclencher des rires suscités par une souffrance pathétique qui confine parfois à l’absurde.” Marianne

“Le metteur en scène a abordé la pièce pour une commande au Japon en 2011 et son travail a gardé un maniérisme gestuel propre au théâtre japonais, qui a tendance à boursoufler les caractères.” Rue du théâtre

“Une mise en scène maniérée et installée de La Ménagerie de verre en restituant certes la beauté fragile de la pièce mais pas sa viscérale intensité. [Les acteurs] ont beau développer un jeu fin et touchant, ils perdent en relief et en épaisseur dans cette atmosphère chimérique hors sujet.” Toute la culture

“La tentation est forte de rechercher les influences japonaises dans cette mise en scène… Elles apparaissent sans excès avec l’apparition de certains codes du théâtre nô, ou dans la création d’un vocabulaire d’images qui semble issu de la poésie du haïku japonais. Une belle réussite également obtenue par l’interprétation…” Webtheatre

“Dominique Reymond, lumineuse et libre, merveilleuse figure de mère réinventée, poétique… Tout en délicatesse, la mise en scène et la scénographie plongent dans un univers de songe éveillé…JDD ***

 

2. Le Monde d’hier, d’après Zweig, salué par les critiques tant pour le fond que pour la forme :

“Un spectacle minimal, mais de grande portée.”  Le Monde

“Dans une interprétation sobre, tendue et fine, Jérôme Kircher dit l’émotion de Zweig, laisse entendre dans les légers tremblements de sa voix le désenchantement, l’inquiétude, la peur des noirs lendemains. Dans une résonance sensible avec le monde d’aujourd’hui.” JDD

“L’adaptation de ce texte, peu évident pour le théâtre, est juste et claire. Seul en scène, Jérôme Kircher donne très finement corps à cette histoire fondamentale pour comprendre le monde d’aujourd’hui.” Télérama Sortir

“On ne peut rendre à Stefan Zweig hommage plus vibrant. Simple, solennel, authentique.” Figaro Magazine

“Un spectacle nécessaire. Le regard de Kircher est intense… Avec panache, il porte les derniers mots du poète désespéré, qui malgré «l’ombre qui le n’a pas quitté à travers toutes ces années» sont une ode à la vie.” Les Echos

“La partition élaborée par Laurent Seksik à partir d’extraits de l’œuvre originale empreinte de gravité ne se prête pas aux effets scéniques mais à l’écoute, ce que privilégient Patrick Pineau et Jérôme Kircher. Jérôme Kircher, comédien rare, se concentre sur l’incarnation sensible d’un texte qui éclaire et interroge le monde présent et l’homme d’aujourd’hui.” Froggy’s delight

 

3. Romance sauvage : Les Epis noirs version légère (en duo, Pierre Lericq et Manon Andersen) pour un spectacle survitaminé et intense ! :

“La connivence avec le public est totale et chaque spectateur semble être le troisième larron de cette farce truculente. La mise en scène minimaliste n’empêche aucune fantaisie pour des comédiens en roue libre. Avec cette poésie jubilatoire qui colle à l’esprit longtemps après la pièce.” Publikart

“Pierre Lericq suit sa route, faire de musique, de burlesque, d’incantations, de provocations… son nouveau spectacle est poétique, cocasse, enlevé. Avec la charmante Manon Andersen, il forme un duo très efficace. Figaro Magazine

“Aucune mièvrerie, aucune complaisance mais une force éclatante et dans les mots et dans la musique. Du rythme, de la poésie, un soupçon de philosophie, de la démesure, de l’auto-dérision… éminemment jubilatoire, un spectacle complet où les artistes ne s’économisent pas, nous laissant abasourdis et émerveillés .” Reg’Arts

Les Epis Noirs sont dressés vers le vent de la fantaisie, de l’amour et du bonheur. Pierre Lericq a quelque chose de Higelin dans la voix, le timbre vibre avec les sentiments… Manon Andersen se montre tour à tour pudique, pulpeuse, sage, dévergondée, lyrique et fantasmée. Le duo d’artistes se démène sur scène, le public apprécie et applaudit à tout rompre.” Théâtrothèque TTT

“Une fantaisie débridée et imprévisible. De belles chansons aussi graves que désinvoltes sur l’amour, présentées dans un superbe écrin, mis en valeur par une mise en scène précise et efficace…Un spectacle frais, irrésistible et émouvant.” Froggy’s delight

“Un spectacle total où l’amour et la liberté se mettent en questions et en chansons. Préparez-vous à voyager en haute altitude, entre paroi et précipice, théâtre et concert, burlesque et poésie, en suivant le fil onirique de cette Romance sauvage.” Artistik Rezo

Revue de presse du 13 avril 2016 : Old Times, Nos serments et Cabaret Léo Ferré

 

 

1. La pièce du londonien Harold Pinter Old Times ne convainc pas, en dépit d’un remarquable trio de comédiens :

– “La mise en scène esthétisante de Benoit Giros ne parvient pas à rendre le mystère et la tension dramaturgies inhérents à la structure de l’écriture au détriment d’une lecture trop sage, trop objective, dommage.” – Publik’Art

– “De bons acteurs seuls ne suffisent pas à envoûter un parterre de spectateurs ni à extirper un texte plat et cryptique de sa torpeur.” – Time Out

– “Il y a beaucoup de talents réunis. Les deux comédiennes ont une autorité intérieure face à l’homme, plus fragile...” – Le blog du Figaro

“Piégé par la construction diabolique de la pièce, Benoît Giros gâche ses atouts.” Le Point

“Benoît Giros ne parvient pas à trouver le ton juste des abîmes pintériens et l’interprétation, trop pragmatique, passe à côté.” Le JDD

“Si Emmanuel Salinger, en contre-emploi et au jeu démonstratif, convainc peu, le duo formé par Marianne Denicourt et Adèle Haenel fonctionne parfaitement.” Froggy’s Delight

– “La pièce de Pinter est filandreuse, molle ; la mise en scène fantomatique. Pourquoi être allé rechercher cette vieille et faible pièce des années 1970 ?” – Telerama

– Interview d’Adèle Haenel pour L’Express

 

2. Nos serments, la nouvelle création très réussie de Julie Duclos de retour au Théâtre de la Colline :

– “Un spectacle marquant et attachant porté par une inspiration singulière.” – Publik’Art

– “Julie Duclos fait du théâtre au présent à partir d’un film du passé et réussit un coup d’éclat : restituer, en la réinventant, la trame narrative du film de Jean Eustache, La Maman et la Putain.” – Les Inrocks

– “Le spectacle devient vaudeville sentimental habité par la grâce. Affranchi du cinéma, Nos serments distille la micro-magie du vécu propre au théâtre.” – Les Echos

– “Julie Duclos, dont c’est seulement la troisième mise en scène, se révèle une excellente directrice d’acteurs dans sa capacité à toujours laisser respirer les situations sans rien hâter.” – Libération

– “Ces amours temporaires, abondamment commentées par ceux et celles qui les vivent, ont quelque chose de rohmérien, à l’image de la vaillante héroïne, jouée par la lumineuse Alix Riemer. L’ensemble est savoureux et très juste.” – Telerama

– “La scénographie, les lumières, le son, la mise en scène : tout est travaillé avec précision, tout est réalisé avec un indéniable talent.” – La Terrasse

– “Les comédiens de la compagnie l’In-quarto dégagent une présence immédiate, réelle et théâtrale, en étant à la fois eux-mêmes et le personnage.” – Le JDD

 

3. Comme chaque année, la Comédie-Française propose son Cabaret ; cette année Léo Ferré à l’honneur :

– “Le charme du spectacle repose sur l’interprétation sensible, ciselée, à fleur de peau -jamais ampoulée ou mélo.” – Les Echos

– “Aucun de ces comédiens n’a de disque à vendre. Relayer l’émotion est leur seul but.” – TV5 Monde

– “Les morceaux choisis évoquent, la révolte, la mélancolie, l’amour des femmes, de Paris, des mots et même des poètes.” – Le Huffington Post

– “Sous la direction artistique de Claude Mathieu, sept Comédiens-Français (Martine Chevalier, Véronique Vella, Alexandre Pavloff, Julie Sicard, Serge Bagdassarian, Christophe Montenez et Pauline Clément) parviennent à restituer par bribes le style d’un artiste solitaire qui cultivait le mélodrame, les effets du chanté/parlé et tutoyait les anges.” Le Telegramme

– “La scénographie, les lumières, le son, la mise en scène : tout est travaillé avec précision, tout est réalisé avec un indéniable talent.” – La Terrasse

– “Un cabaret parfaitement composé, accompagné par l’habituel complice et directeur musical Benoît Urbain au piano et à l’accordéon, Paul Abirached à la guitare, Olivier Moret à la contrebasse et Alain Grange au violoncelle.” – Le JDD

 

Revue de presse du 4 avril 2016 : Constellations, Six personnages en quête d’auteur, To be Hamlet or not to

 

 

1. Au Théâtre du Petit Saint-Martin, les Constellations de Nick Payne mises en scène par Marc Paquien scintillent et charment :

Loin de l’exercice de style gratuit, les acteurs instillent une sensibilité et une émotion tenaces.” – Le JDD

La direction d’acteurs au cordeau, la traduction très fine, permettent de garder le fil, entre exercice formel et mélodrame.” – Telerama Sortir

“Grâce à une écriture en apparence simple mais qui se révèle profonde, Payne offre une ribambelle de subtiles variations…” – Time Out

“Remarquable, la mise en scène laisse émerger toutes les aspérités et toute l’humanité de cette histoire profondément touchante.- La Terrasse

“Des répliques légères, drôles ou dramatiques qui vous laissent soudain la gorge nouée. Brillant. Astucieux. Intelligent.” – Reg’Arts

“L’exercice est brillant mais un peu systématique. On s’en lasserait si la mise en scène de Marc Paquien ne donnait à ce fonctionnement paradoxal une nervosité continue, une vie concrète… Beaux interprètes, les interprètes savent aller au-delà de la virtuosité sur laquelle se fonde le texte de Nick Payne.”  Webtheatre

 

2. Quand on aime on ne compte pas : Emmanuel Demarcy-Mota remet encore et encore Six personnages en quête d’auteur sur le plateau, ici au Théâtre de la Ville :

“On aime passionnément. Un face-à-face sans demi-mesure” – La Vie

“Emmanuel Demarcy-Mota magnifie ici la magie du plateau. Envoûtant et inquiétant.” – Télérama Sortir

“Emmanuel Demarcy-Mota fait montre de la pleine maturité de son art.” – La Terrasse

“Aujourd’hui la pièce, devenue un classique, ne dérange personne. Raison de plus pour Emmanuel Demarcy-Mota de la rendre aussi inquiétante qu’éclairante en nous la livrant à nouveau vibrante, débarrassée de ses lourdeurs didactiques et baignée d’une belle dose d’humour dans la fluide traduction signée François Regnault. Un régal.” – Les Inrocks

“Bénéficiant d’une mise en scène au cordeau et magistralement délivrée par les comédiens de la troupe, la partition déjà bien rodée en tournée porte haut la magie du théâtre dramatique.” Froggy’s delight

“Cette confusion des rôles à la fois troublante, dérangeante et fascinante, Emmanuel Demarcy-Mota l’a imaginée dans un espace clair-obscur ingénieux et poétique, à la lisière du fantastique…” – PublikArt

 

3. To be Hamlet or not, en toute légèreté, une pièce écrite et mise en scène par Charlotte Rondelez au Lucernaire :

“…un divertissement un peu désinvolte… Un spectacle vif, très bien rythmé et très drôle… C’est du théâtre simple, probe, enjoué et sans prétention aucune. To be Hamlet or not est dirigé avec intelligence, joué avec une conviction qui enchante.” – Figaroscope

“Un texte intelligent, drôle, délirant… merveilleux d’innovations et de surprises. Sous la fausse apparence d’une improvisation désordonnée, l’ensemble de la troupe joue cette farce joyeuse de façon accomplie.” – Toute la culture

“Une absurdité revendiquée parfois un peu déroutante… Un humour intelligent, qui amuse tout en donnant à réfléchir…” – Reg’Arts

“…une déstructuration débridée de la célébrissime tragédie de Shakespeare. La pièce brille par un scénario certes décalé mais au foisonnement d’intrigues et de références déroutant. To be Hamlet or not donne l’illusion de l’improvisation pour transporter les spectateurs, avec le risque d’en perdre certains en route. Obligation donc de rester l’esprit ouvert et la curiosité en éveil. L’humour et la complicité des acteurs feront le reste, pour un pur moment de détente théâtrale.” – PublikArt

“Un souffle joyeux de rébellion… une pièce dont l’écriture dramatique, le propos, la mise en scène et l’interprétation obéissent à
 un principe fédérateur : la Liberté” – Artistik Rezo

Revue de presse du 30 mars 2016 : La Musica-la Musica deuxième, Le syndrome de Cassandre et Le portrait de Dorian Gray

 

 

1. La Musica, la Musica deuxième, les deux pièces de Marguerite Duras réunies sur la scène du Vieux-Colombier :

– “Anatoli Vassiliev a choisi de présenter les deux textes à la suite, en un exercice étourdissant pour les comédiens mais parfois fastidieux pour le spectateur.” – Le JDD

– “Le couple est composé de deux comédiens magnifiques : Thierry Hancisse, séducteur brisé au pouvoir intact, troublant, pervers, face à une Florence Viala sublime de féminité, de force et de jeu, jetant sa gangue comme une robe d’une autre heure.” – Froggy’s Delight

– “Les acteurs – Thierry Hancisse et Florence Viala – et se débrouillent comme ils peuvent pour donner vie à l’ultime création désincarnée du prétentieux gourou de la scène moscovite.” – Telerama

– “Les acteurs magnétiques, touchés par la grâce, désossent cet éternel retour de l’amour, sans hostilité, ni rivalité, mais comme s’ils tâchaient de se consoler.” Un fauteuil pour l’orchestre

– “La prouesse des comédiens, immenses Florence Viala toute en légèreté facétieuse et Thierry Hancisse, totalement écorché, tient dans ces changements abrupts de registres et dans la manière incroyable qu’ils ont de bouger, bousculer constamment les lignes.” – Toute la Culture

– “La critique sera, est déjà, divisée. Mais il ne fait aucun doute que ce spectacle sans pareil entrera dans la légende du Vieux-Colombier.” – Mediapart

– Interview d’Anatoli Vassiliev pour La Terrasse

 

2. La magiclown Yann Frisch est actuellement sur la scène du Rond-Point avec la tournée de son spectacle Le syndrome de Cassandre :

– “De la magie et de l’art du clown, Yann Frisch propose une synthèse inédite et subversive qui, derrière son comique keatonien nous renvoie à de vraies interrogations.” – France TV Info

– “Le Syndrome de Cassandre est un spectacle fou, et vraiment, l’une des plus belles et drôles choses qu’on puisse voir.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Il manipule les objets, leur fait dire des histoires – à ne pas mettre entre toutes les oreilles.” – La Terrasse

– “Au-delà de la démonstration de talent, c’est un véritable travail d’auteur qui sous-tend cette création. En effet, l’artiste revient sur la condition du clown dont l’existence n’a d’épaisseur que dans le regard de cet autre, le public.” – Les trois coups

– “Quand la personne a un bras plus grand que l’autre, forcément elle peut pas applaudir.” – Les 5 pièces

 

3. Encore quelques jours pour aller applaudir Arnaud Denis dans  Le portrait de Dorian Gray au Lucernaire… avant la reprise à la Comédie des Champs-Elysées :

– “Thomas Le Douarec est depuis des années fasciné par ce livre, par cette histoire, par ce personnage. C’est la cinquième fois qu’il propose une version scénique du Portrait de Dorian Gray.” – Le Figaro

– Arnaud Denis incarne Dorian. Le comédien qu’on avait déjà pu voir dans un autre texte d’Oscar Wilde (“L’importance d’être sérieux”) est ici un fabuleux Dorian Gray, effectuant un remarquable parcours pour ce rôle, de la débauche à la rédemption.” – Froggy’s Delight

– “Interprété par un Arnaud Denis velléitaire et parfaitement candide, ce Dorian Gray intrigue et séduit.” – Publik’Art

– “Thomas Le Douarec et sa belle équipe signent là un spectacle aussi séduisant que l’était Dorian Gray pour ceux qu’il rencontrait.” – Marianne

– “Thomas Le Douarec a réussi une adaptation absolument parfaite, avec un choix de répliques brillantes, drôles et bien enlevées.” – Reg’Arts

– “On rit beaucoup. Le Douarec épouse dans un personnage haut en couleurs, magnifiquement élégant et so british la joyeuse misogynie, l’insensibilité païenne et le réjouissant libertinage de Harry/Wilde.” – Toute la Culture

 

Revue de presse du 23 mars 2016 : Splendid’s, Par-delà les marronniers et Phèdre(s)

 

 

1. Arthur Nauzyciel présente au Théâtre de la Colline Splendid’s, la pièce de Jean Genêt qu’il avait créée au CDN d’Orléans en janvier 2014 :

– “Un spectacle splendide, d’une beauté vénéneuse et rêveuse, qui ouvre les chambres les plus secrètes de l’auteur du Journal du voleur.” – Le Monde

– “Un coup de poker où Arthur Nauzyciel ramasse la mise en montant la pièce en anglais pour qu’on la découvre avec des surtitres comme un thriller visionné en VO.” – Les Inrocks

– “Les comédiens flottent, dansent, évoluent parfois au ralenti -telles des statues animées.” – Les Echos

– “Majoritairement dite en langue anglaise, la pièce acquiert de ce fait une dimension plus vaste. Sa vraie dimension, sans doute.” – L’Express

– “En projetant en ouverture de sa mise en scène de Splendid’s le court-métrage de Genet, Un chant d’amour, Arthur Nauzyciel installe la pièce dans le flottement délibérément indécis du fantasme.” – Libération

– “Une étonnante douceur (prolongée par les lentes mélodies de jazz sirupeux et la voix archimusicale de Jeanne Moreau diffusée à la radio), un flottement lunaire, une intimité feutrée, une distance rêveuse font la particularité du beau et délicat geste artistique d’Arthur Nauzyciel.” – Toute la Culture

– Interview d’Arthur Nauzyciel pour La Terrasse

 

2. La nouvelle création de Jean-Michel Ribes est à découvrir au Théâtre du Rond-Point, sous le titre énigmatique Par-delà les marronniers :

– “Ce spectacle haut en couleurs propose de redécouvrir trois écrivains fous, portés par les talentueux Maxime d’Aboville, Michel Fau et Hervé Laissïnce .” – France TV Info

– “Sur le papier, il y a de quoi se réjouir. Les trois dandys fracassés dont il est question ici sont un sujet en or.” – Le Monde

– “La revue est une bonne idée, car elle met du sucre glace et du glamour sur l’amer et la mort, mais elle noie un peu le poisson.” – L’Express

– “Ribes veut faire résonner un rire de résistance. La résistance est bien présente, mais le rire est trop rare.” – Les Echos

– “Dans de superbes costumes et amusants décors, Par-delà les marronniers est une baudelairienne autant que dadaïste invitation au voyage.” – Telerama

– Interview de Jean-Michel Ribes pour La Terrasse

 

3. Isabelle Huppert brûle de nouveau les planches du Théâtre de l’Odéon dans Phèdre(s) de Krzysztof Warlikowski :

– “Krzysztof Warlikowski a tenu sa folle promesse. Son Phèdre(s) à l’affiche de l’Odéon est un bien, un voyage épique, rock et provoc’.” – Les Echos

“Avouons-le, à moins de se plonger pendant quelques jours dans des textes, des explications, des analyses, on est bien incapable de comprendre ce que veut nous dire Warlikowski.” – Le Figaro

– “Qui peut, dans la même soirée, impressionner avec Wajdi Mouawad, déchirer avec Sarah Kane, appeler des larmes avec Racine, et faire rire avec J. M. Coetzee ? Isabelle Huppert.” – Le Monde

– “C’est pour Isabelle Huppert, exceptionnelle, phénoménale, qu’il faut aller voir ce très long spectacle compliqué, sophistiqué et prétentieux sur le désir, les interdits du désir, ses abîmes, ses fureurs, ses douleurs.” – Telerama

– “We may know more about Huppert’s range as an actress than we do about Phaedra by the end, but it’s a worthwhile journey.” – Financial Times

– “Isabelle Huppert magnétise son auditoire par un talent hors norme, d’une sobriété et d’une fluidité confondantes.” – Artistik Rezo

– Interview d’Isabelle Huppert pour Europe 1

Revue de presse du 9 mars 2016 : Dorothy Parker, les liaisons dangereuses et What if they went to Moscow ?

 

1. Sur la scène du Lucernaire, Natalia Dontcheva incarne Dorothy Parker avec un réel talent :

– “Tiercé gagnant avec, à l’écriture, Jean-Luc Seigle, à la mise en scène Arnaud Sélignac, en sus baptême du feu théâtral réussi pour les deux, au jeu, Natalia Dontcheva et carton plein pour ce très réussi spectacle consacré à Dorothy Parker, figure du milieu intellectuel newyorkais des années folles.” Froggy’s Delight

– Natalia Dontcheva prête chair et sang à Dorothy Parker avec aplomb et maîtrise. La partition n’est pas des plus faciles et la comédienne s’en sort avec maestria.” – Marie-France

– Natalia Dontcheva a l’œil vif et la voix rauque. Elle incarne une Dorothy Parker avec un humour sans égal.” – Les 5 pièces

– La pièce écrite par Jean-Luc Seigle et mise en scène par Arnaud Sélignac démarre sur le deuxième mariage de Dorothy Parker en pleine crise, accrochée à sa bouteille, mais toujours en vison et collier de perles, aussi drôle quand elle parle de ses mésaventures que quand elle décrit le quotidien de son anti-modèle: la femme d’intérieur.” – Libération-le blog

– Seule en scène, Natalia Dontcheva vous emporte dans le tourbillon de la vie de Dorothy.” – Pleine Vie

2. Les Liaisons dangereuses entre Dominique Blanc et Vincent Perez s’installent au Théâtre de la Ville, dans une mise en scène de Christine Letailleur :

– “C’est Dominique Blanc (avant son entrée à la Comédie-Française) et Vincent Perez qui s’affrontent ici. Elle est royale, il joue les prédateurs vieillissants.” – Telerama

– “Véritable machine de guerre, le roman épistolaire est un champ de bataille vertigineux dont Christine Letailleur garde la sève : entièreté du récit et richesse de la langue, érotisme de tête, rythme haletant et dénouement dramatique.” – France Inter

– “Christine Letailleur et ses comédiens tiennent la juste distance. On n’oublie jamais la littérature, mais on est happé par le théâtre et l’on tremble, et l’on rit, et l’on pleure...” – Le Figaro

– “Christine Letailleur a, de façon pour le moins inattendue, choisi le registre de la comédie-vaudeville ce qui, au demeurant, divertit beaucoup le public dont les rires récurrents ne cessent qu’avec les grandiloquents inserts musicaux annonçant le châtiment des méchants.” Froggy’s Delight

– “Dominique Blanc est superbe de bout en bout, aussi sensuelle que cruelle, elle est cette marquise révolutionnaire, farouchement attachée à sa liberté, qui place son combat pour l’égalité au-dessus de l’amour.” – Les Echos

– “C’est du cousu main, de la broderie aussi fine que les dessous des jeunes femmes succombant aux approches du vicomte, aussi fin dans ses paroles qu’il peut être rustre dans ses gestes.” – Marianne

– Blanc en Merteuil, reine des garces, et Perez en Valmont libidineux comme pas deux, ça donne un fascinant duo lubrique.” – Elle

– Pour Christine Letailleur, le message féministe de Choderlos de Laclos, qui n’avait lui-même rien d’un libertin, est toujours d’actualité, même s’il a été publié sept ans avant la Révolution.” – L’Express

 

3. Avec What if they went to Moscow ? la metteuse en scène et cinéaste brésilienne Christiane Jatahy signe à la Colline une adaptation très originale des Trois sœurs  :

– “Et si les trois sœurs allaient à Moscou ? (…) Pour l’expérimenter, il faut aller au Théâtre national de la Colline, à Paris, où les spectateurs sont répartis en deux groupes, qui vont, chacun, dans une salle, et en changent après l’entracte. Ils voient ainsi la même pièce, sous deux angles.” – Le Monde

– “Après une extraordinaire version de Mademoiselle Julie, l’artiste brésilienne construit un spectacle prétentieux et stérile d’après Tchekhov. – Le Figaro

– Si nous sortons interpellés, concernés et touchés par ce spectacle, nous émettons quelques réserves. Cette scission du spectacle en deux parties ne manque pas d’intérêt dramaturgie mais constitue également sa faille.” – Artistik Rezo

– Et Tchekhov dans tout cela ? Merveilleuses comédiennes (et actrices) Julia Bernat (Irina) Stella Rabello (Maria) et Isabel Teixeira (Olga) expriment avec une intensité de chaque instant la demande d’amour, le désir de fuite, de « changement » de leur personnage.” – Les Echos

– En état de grâce, Julia Bernat, Stella Rabello et Isabel Teixeira sont trois sublimes comédiennes, formidablement complices et d’un naturel confondant.” – Toute la Culture

 

Revue de presse du 2 mars : Traces, les Cavaliers et L’Etranger

 

 

1. Traces à Bobino, c’est du cirque contemporain dans la veine du Cirque Eloize, énergisant, bluffant, jouissif :

– “Les numéros de cirque sont tellement intégrés sans roulement de tambour comme dans une pièce de théâtre que le public a parfois du mal à les interrompre par des applaudissements.” – France Info

– “Les 7 Doigts, ce sont sept artistes du Cirque du Soleil qui, un beau jour, ont décidé de rassembler leurs économies et de monter une compagnie.” – Le Figaro

– “Ils sautent, ils rebondissent, ils virevoltent : les artistes de Traces ont un corps qui n’est pas comme le nôtre, un corps léger comme une plume, agile et souple.” – Sortir à Paris

– “Un spectacle juvénile, rock et direct, au point de faire crier d’enthousiasme le public.” – Le Monde

– “On aime leur côté ultra-urbain, toujours un peu ado et rare en France, à la fois technique, esthétique et brillant.” – Telerama

– Ce show à l’énergie explosive est diablement efficace pour prendre votre dose d’adrénaline, avec un effet montagnes russes garanti.” – Les 5 pièces

– Interview de Sébastien Soldevila pour Le Parisien

 

2. Après le succès dans le Off d’Avignon en 2014 et 2015, reprise des Cavaliers, d’après l’œuvre de Joseph Kessel, au Théâtre la Bruyère :

– “Une histoire poignante d’homme et d’honneur posé sur le plateau comme un diamant dans son écrin, une sorte d’imaginaire romanesque que les comédiens nous servent magistralement.” – Reg’Arts

– “L’on sent bien l’influence de Peter Brook sur Éric Bouvron, tant dans le choix du thème – un récit épique – que dans l’allure générale de la mise en scène.” – Les trois coups

– “Il y a aussi Grégori Baquet, révélation masculine des Molières 2014, qui rugit, boite et nous emporte dans sa douloureuse et sa quête de fils incompris, tel Hémon à la recherche de Créon dans l’Antigone de Sophocle.” – Le Point

– “Le récit, dont les multiples rebondissements prennent forme grâce aux inventifs jeux de scène, trouve dans l’ambiance sonore beaucoup mieux qu’un accompagnement : un stimulant puissant.” – La Terrasse

– “La musique et les bruitages de Khalid K nous font entendre le son mystérieux des steppes. Le spectacle mêle avec bonheur théâtre et danse.” – Telerama

– D’un livre à grand spectacle de Joseph Kessel dont John Frankenheimer avait tiré un film trépidant en cinémascope avec Omar Sharif, Eric Bouvron a réussi l’impossible adaptation pour la scène, celle qui fait vivre un vrai beau moment de théâtre.” – Froggy’s Delight

 

3. Au Théâtre des Abbesses, le chorégraphe Jean-Claude Gallotta propose une adaptation de L’Etranger de Camus : 

– “Cette pièce , créée pour trois danseurs avec qui il travaille depuis longtemps, Ximena Figueroa, Thierry Verger et Béatrice Warrand, a finalement été la dernière montée en tant que directeur du Centre Chorégraphique National de Grenoble qu’il a quitté à la fin de l’année, après 30 années à sa tête.”  – France Inter

– “Ces trois danseurs permanents du Groupe Emile Dubois (la compagnie de Jean-Claude Gallotta) sont magnifiquement mis en valeur – et en lumière.” – Les Echos

– “Célébration du roman, du romancier bien sûr, de son importance dans le monde de la littérature et dans l’histoire contemporaine de notre pays, ce spectacle est aussi une célébration du «  fils de la mer, de la lumière et du soleil ». Un spectacle qui se promet envoutant.” – Sortir à Paris

– “Jamais le chorégraphe, fils d’immigrés italiens, né à Grenoble où il vit toujours, n’avait évoqué son enfance en Algérie. Jamais non plus il n’avait osé un lien fantasmé entre la réalité et la fiction.” – Le Monde

– “Avant chaque courte scène dansée (qui alterne avec les mots et des clichés familiaux ou des films de chevet), Gallotta installe un certain climat : chaleur d’un côté, menace sourde de l’autre, absurdité du monde au milieu.” – Telerama

– L’inadéquation volontaire entre langage littéraire et langage chorégraphique crée ici un espace de liberté saisissant, dans lequel s’engouffrent nos trois interprètes avec une incroyable sensualité.” – Les 5 pièces

– Interview de Jean-Claude Gallotta pour La Terrasse

 

Revue de presse du 24 février : Couple, Une trop bruyante solitude, Dialogues d’exilés et Encore une histoire d’amour

 

 

1. Une histoire de couple ordinaire, c’est au Rond-Point et cela s’appelle tout simplement Couple  :

– “Gilles Gaston-Dreyfus met en scène une grinçante relation sentimentale qu’il interprète avec Anne Benoît.” – Libération

– “Aucun réalisme dans cette scène de la vie conjugale, mais le plaisir de l’absurde exacerbé.” – Elle

– “Un vieux couple de cinquantenaires, a priori plutôt ennuyeux, mais qui transporte le spectateur aux confins de la banalité la plus absurde, ou de l’absurde le plus banal.” – RFI

– “Dans un décor minimaliste de Nicolas Sire, salon aux murs gris béton et canapé jaune, deux officiants de poids : Anne Benoît, ogresse aux trémolos qui n’est jamais aussi juste que dans les éclats, et Gilles Gaston-Dreyfus dont l’affuté humour pince-sans-rire fait merveille.” – Froggy’s Delight

– “Gille Gaston-Dreyfus a-t-il trouvé en elle son alter ego sur les planches ? A voir la façon dont le couple se houspille dans la pièce Couple, on jurerait que oui.” – France Culture

– Difficile de pas tomber amoureux d’Anne Benoît et de sa voix, qui représente à elle seule un délice pour l’ouïe.” – Les 5 pièces

– “Théâtre dans le théâtre, apartés, répétitions : l’auteur-acteur ose bien des formes et des styles pour nous dire avec un humour cannibale sa haine du vivre ensemble.” – Telerama

 

 

2. Puissance et plaisir de la littérature contre la barbarie avec Une trop bruyante solitude mise en scène par Laurent Fréchuret au Théâtre de Belleville :

– “D’abord diffusé clandestinement à Prague en 1976, Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal dénonce les normes totalitaires avec un sens aigu du grotesque et de la dérision.” – La Terrasse

– “Thierry Gibault adopte un jeu volontairement figé sur sa palette de bois d’où cet ouvrier amoureux de son petit métier se raconte comme écrasé par son destin.” – Artistik Rezo

– “A un moment où, bouleversée par l’irruption de la violence sur le sol national et par la dérive droitière du gouvernement, la scène française commence à interroger la possibilité d’un retour à un théâtre politique, cette adaptation d’Une trop bruyante solitude par Laurent Fréchuret ébranle.” – Time Out

– Il serait dommage de ne pas se laisser emmener dans ce voyage, qui va bien au-delà, évidemment, de l’Histoire et de la politique : un spectacle qui nous parle de résistance… et de vie.” – Reg’Arts

– Il est rare de se confronter à un texte qui aborde tous les grands thèmes traités à la fois dans l’art et la littérature.” – Les 5 pièces

 

 

3. Au Lucernaire, Olivier Mellor et sa Compagnie du Berger proposent un intelligent voyage sur la route des Dialogues d’exilés de Bertolt Brecht :

– “La pièce est l’une des moins connues de Bertolt Brecht, qui l’a écrite pendant son exil américain, après avoir été obligé de fuir le nazisme.”  – Marianne

– “Si l’on rit et se réjouit dans ces Dialogues du buffet de la gare, on n’en sort pas indemne pour autant. Le veau d’or est toujours debout, et la bête immonde aussi.” – L’Humanité

– “Sur scène ils sont donc trois musiciens, Séverin Jeanniard à la contrebasse, Romain Dubuis au piano et Cyril Schmidt aux percussions et guitare, et deux comédiens à faire swinguer le texte de Brecht et les chansons de Kurt Weill, Jean Yanne ou encore Léo Ferré, dans une complicité gouailleuse, rafraîchissante qui mêle l’absurde à l’autodérision.” – Froggy’s Delight

– “Le plaisir avec lequel la petite troupe s’anime sur scène tient pour beaucoup à la force du texteLa parole brechtienne est pleine de justesse et de subtilité.” – Toute la Culture

– Tout l’humour de Brecht fait ici des flammes. Toute son analyse aussi.” – Reg’Arts

 

 

4. Ladislas Chollat met en scène Encore une histoire d’amour au Studio des Champs-Elysées, avec Elodie Navarre et Thierry Godard :

– “Cette pièce de Tom Kempinski adapté en français par Jean-Claude Grumberg (L’Atelier, Rêver peut-être, Moi, je crois pas !), c’est beaucoup plus que la confrontation de deux solitudes, c’est la naissance d’un amour, le regard que l’on peut porter sur les différences, les valises que chacun porte en soi…” – Marie-France

– “En écrivant cette pièce, Tom Kempinski, devenu obèse et agoraphobe après le succès de Duo pour violon seul, évoquait ses propres difficultés.” – Le JDD

– “Thierry Godard surjoue, Elodie Navarre est attachante. L’astuce scénographique pour marquer la distance des deux lieux est efficace mais d’une esthétique peu convaincante.” – Telerama

– Un dispositif ingénieux permet de voir les deux appartements, l’un à Londres l’autre à New-York, les deux comédiens jouant chacun chez soi et faisant parfois irruption chez l’autre sans pour autant que cela soit perturbant.” – Reg’Arts

– Interview de Ladislas Chollat pour Europe 1

 

 

Revue de presse du 17 février : Cyrano de Bergerac, La Rivière et un diptyque Tchekhov

 

 

1. La reprise de l’excellent Cyrano mis en scène par Dominique Pitoiset avec Philippe Torreton, c’est au Théâtre de la Porte Saint-Martin et c’est à ne louper sous aucun prétexte :

– “Créé en 2013 au Théâtre national de Bretagne, à Rennes, le spectacle surprend avec son Cyrano crâne rasé, bipolaire à la limite pathologique.” – Le JDD

– “Sur scène, Philippe Torreton possède un corps, une présence, un phrasé impeccable qui permet aux spectateurs de comprendre le moindre murmure, du premier au dernier rang. Il est une bête de scène.” – RTL

– “Le comédien se métamorphose sur les planches pour rentrer dans la peau du mythique personnage créé par Edmond Rostand. La mise en scène de ce Cyrano de Bergerac est très originale.” – France TV Info

– “Dominique Pitoiset, le metteur en scène, transpose la pièce de Rostand dans un hôpital psychiatrique d’aujourd’hui, où le Cyrano de Philippe Torreton est un homme qui s’imagine qu’il a été Cyrano. C’est puissamment mélancolique, profondément sensible, magistralement joué.” – Le Monde

– “On est surtout emporté par la sincérité et le panache de Philippe Torreton, totalement investi dans son personnage. Il est exceptionnel.” – Le Parisien

– En situant la scène dans la salle de jour d’un hôpital psychiatrique, Dominique Pitoiset opère une mise en abîme de ce classique tant rebattu et lui donne un éclat nouveau, vif et cinglant.” – La Terrasse

– Interview de Philippe Torreton pour France Inter

 

2. A la Comédie des Champs-Elysées, Jérémie Lippmann met en scène La Rivière avec Nicolas Briançon et Emma de Caunes… sans convaincre :

– “Mais d’où sort donc cette pièce incompréhensible et prétendument mystérieuse, poétique, voire fantasmatique, dans ses décors piètrement oniriques…” – Telerama

– “Jérémie Lippmann met beaucoup d’énergie dans sa mise en scène. Mais, pris au piège du naturalisme, il ne parvient pas à créer suffisamment de mystère et de tension.” – Les Echos

– “La mise en scène bucolique et sauvage de Jeremie Lippmann enchante le public, en faisant notamment appelle à la vidéo projection.” – RTL

– “Jérémie Lippmann a eu un coup de cœur à New-York lorsqu’il a vu Hugh Jackman. La version française a peut-être perdu de sa poésie en traversant l’Atlantique.” – Scene Web

– Interview d’Emma de Caunes pour France TV Info

 

3. Maëlle Poésy pousse la porte de la Comédie-Française avec un diptyque de Tchekhov, Le Chant du cygne et l’Ours :

– “La jeune metteuse en scène met en regard deux petits vaudevilles tchekhoviens qui ravissent par leur férocité comique.” – La Terrasse

– “L’Ours – la plus comique des deux – est d’ailleurs celle qu’on a le plus de plaisir à voir : celle où le duo Julie Sicard/Benjamin Lavernhe nous convainc.” – Telerama

– “A un microdrame (les derniers feux d’un comédien has been qui dialogue la nuit avec le souffleur) succède sans temps mort une micromédie (le coup de foudre entre une jeune veuve inconsolable et son créancier énervé), le tout en une heure chrono.” – Les Echos

– “Deux pièces rarement jouée et rarement vues ensemble, qui fonctionnent assez bien dans leurs contrastes.” – Toute la Culture

– “Qu’il est beau qu’une jeune femme d’aujourd’hui ouvre son premier spectacle à la Comédie-Française par cet hommage au théâtre si délicat, si déchirant qu’est Le Chant du cygne” – Le Monde

– “Curieusement, c’est par ces deux petits bijoux que le grand Tchekhov est entré par la petite porte à Comédie-Française, en 1944 et 1945.” – Le Parisien

– “Maëlle Poésy donne vie à la phrase, à l’espace, à la durée, à l’acteur et aux émotions.” – France Culture