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Comme une pierre qui…rock!

Vendredi 2 juin 2017 – 18h30 – Studio-Théâtre, Paris Ier.
Mercredi 16 juin 1965 – début de matinée – Studio A de Columbia Records, New-York City.
Grâce au talent de Marie Rémond et Sébastien Pouderoux, le spectateur vient de faire un saut dans le temps et l’espace. Al Kooper (Christophe Montenez) se trouve à moins d’un mètre de nous. Oeil hagard, teint blafard, l’un des benjamins de la troupe communique son angoisse et son stress, confirmant ici l’étendue de son talent. Il patiente depuis bien longtemps, semble-t-il, tellement désireux de faire partie de l’aventure. Tout comme lui, nous allons avoir la chance de rencontrer… Bob Dylan “himself”.

Comme une pierre qui... Comme une pierre qui... Comédie-Française@Simon Gosselin

Face à Al Kooper, Mike Bloomfield (Stéphane Varupenne) paraît tellement sûr de lui, tellement pro déjà, tellement “dans son élément”. Tellement capable, surtout, d’échanger avec Sébastien Pouderoux qui campe un Bob Dylan totalement autiste.
En plus de ces trois acteurs, Marie Rémond a fait appel à Gabriel Tur et Hugues Duchêne, tous deux passés par l’Académie de la Comédie-Française. L’un à la batterie et l’autre au clavier parachèvent l’harmonie du groupe, tant d’un point de vue scénique que musical. Tous les cinq sont coachés de la régie par le producteur Tom Wilson (Gilles David), autre ressort comique du spectacle. Car on rit beaucoup, en visionnant cette session d’enregistrement. Et au final, on regrette que la pièce ne dure qu’une heure : on aurait aimé qu’elle soit proportionnellement aussi longue que le tube qu’elle nous fait revisiter…

Ne ratez pas l’occasion de découvrir cet éphémère “Studio-Théâtre d’enregistrement” :

1 – Après les succès amplement mérités d’André et Vers Wanda, Marie Rémond s’attaque avec brio à une autre figure de son panthéon personnel.
2 – Les comédiens sont parfaits, aussi bien sur scène que derrière leurs instruments.
3 –  N’hésitez plus : venez découvrir le “coup de théâtre : Al Kooper” dont parle Marie Rémond…

COMME UNE PIERRE QUI…
À l’affiche du Studio-Théâtre de la Comédie-Française du 25 mai au 2 juillet (mercredi au dimanche, 18h30)
D’après le roman de Greil Marcus
Adaptation et mise en scène : Marie Rémond et Sébastien Pouderoux
Avec : Gilles David, Stéphane Varupenne, Sébastien Pouderoux, Christophe Montenez, Gabriel Tur et Hugues Duchêne

Comme une pierre qui…rock!

Comme une pierre qui… – Spectacle vu le 18 septembre 2015
Au Studio-Théâtre jusqu’au 25 octobre 2015 à 18h30
D’après le roman de Greil Marcus
Adaptation et mise en scène : Marie Rémond et Sébastien Pouderoux

 

© Simon Gosselin

Les complices Marie Rémond et Sébastien Pouderoux nous invitent à remonter le temps pour assister à la naissance du plus mythique des tubes de Bob Dylan

Vendredi 18 septembre 2015 – 18h30 – Studio-Théâtre, Paris Ier.
Mercredi 16 juin 1965 – début de matinée – Studio A de Columbia Records, New-York City.
Grâce au talent de Marie Rémond et Sébastien Pouderoux, je viens de faire un saut dans le temps et l’espace. Al Kooper (Christophe Montenez) se trouve à moins d’un mètre de moi. Oeil hagard, teint blafard, l’un des benjamins de la troupe communique son angoisse et son stress, confirmant ici l’étendue de son talent. Il patiente depuis bien plus longtemps que moi, semble-t-il, tellement désireux de faire partie de l’aventure. Tout comme lui, je vais avoir la chance de rencontrer… Bob Dylan “himself”.
Face à Al Kooper, Mike Bloomfield (Stéphane Varupenne) paraît tellement sûr de lui, tellement pro déjà, tellement “dans son élément”. Tellement capable, surtout, d’échanger avec Sébastien Pouderoux qui campe un Bob Dylan totalement autiste.
En plus des trois acteurs déjà cités, Marie Rémond a fait appel à Gabriel Tur, qui était élève-comédien au Français la saison passée, ainsi qu’à Hugues Duchêne, élève-comédien cette année. L’un à la batterie et l’autre au clavier parachèvent l’harmonie du groupe, tant d’un point de vue scénique que musical. Tous les cinq sont coachés de la régie par le producteur Tom Wilson (Gilles David), autre ressort comique du spectacle. Car on rit beaucoup, en visionnant cette session d’enregistrement. Et au final, on regrette que la pièce ne dure qu’une heure : on aurait aimé qu’elle soit proportionnellement aussi longue que le tube qu’elle nous fait revisiter…

Ne ratez pas l’occasion de découvrir cet éphémère “Studio-Théâtre d’enregistrement” :

1 – Après les succès amplement mérités d’André et Vers Wanda, Marie Rémond s’attaque avec brio à une autre figure de son panthéon personnel.
2 – Les comédiens sont parfaits, aussi bien sur scène que derrière leurs instruments.
3 –  N’hésitez plus : venez découvrir le “coup de théâtre : Al Kooper” dont parle Marie Rémond dans l’interview Pianopanier

 

INTERVIEW

Stephane Vaurupenne, Portrait, Comédie-Française, Sociétaire

Interview de Stéphane Vaurupenne

Interview du 28 janvier 2015
Au Bis Repetita – Palais-Royal

Actuellement sur plusieurs spectacles de l’alternance, notamment “La double inconstance” et “Le Songe d’une nuit d’été”

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Piano Panier : Comment êtes-vous devenu comédien?

Stéphane Varupenne : Au départ, ce qui m’a donné envie de faire ce métier, je crois que c’est “Les Temps modernes” de Charlie Chaplin. Je l’avais vu au cinéma et à 10 ans j’ai monté un petit sketch pour la kermesse de l’école où je jouais le rôle de Charlie Chaplin…

Piano Panier : Vous avez été reçu la même année aux deux Conservatoires de théâtre et de musique – en trombone. Le choix a-t-il été compliqué?

Stéphane Varupenne : Non, c’était assez clair dans ma tête. La musique c’était vraiment devenu un challenge, j’avais bossé comme un fou pour y arriver. J’ai été content de rentrer au théâtre, ça s’est fait beaucoup plus facilement alors je me suis dit : « c’est peut-être plus naturel ». Depuis tout petit, j’avais envie de faire le clown! Le stress était beaucoup plus difficile pour moi à gérer dans la musique qu’au théâtre. Et puis j’avais déjà mon frère dans la musique : il est trombone basse à l’Opéra de Paris.

Piano Panier : Racontez-nous vos débuts au Français?

Stéphane Varupenne : Muriel Mayette que j’avais eu en stage m’a engagé en tant que pensionnaire pour partir sur la tournée d’un spectacle de farces au Moyen-Age, en remplacement de Serge Bagdassarian – qui avait été mon professeur de théâtre quelques années plus tôt…

Piano Panier : Quelle est votre actualité?

Stéphane Varupenne : Cette année j’ai une année plutôt “light”, parce qu’après La double inconstance, je n’ai que des reprises, et surtout je n’ai qu’un spectacle sur une même période. Ma plus grosse année, j’ai joué 250 fois : il m’arrivait de jouer 3 fois dans le week-end. Dans ces cas-là, c’est vrai que c’est compliqué : on dort là-bas!…

Piano Panier : Ca fait quoi de passer sociétaire?

Stéphane Varupenne : C’est chouette, en plus j’étais tout seul cette année. J’ai un peu l’impression de faire partie d’une entreprise, d’avoir travaillé, de l’avoir mérité. Je suis le 528ème sociétaire depuis 1680, ce qui n’est pas énorme finalement. J’ai le sentiment de rentrer dans l’Histoire et c’est une fierté de faire partie de cette histoire-là…

Piano Panier : Quels sont vos meilleurs souvenirs de ces sept années passées au Français?

Stéphane Varupenne : Travailler avec des metteurs en scène étrangers c’est vraiment intéressant parce qu’on découvre une autre manière de faire, de voir. Par exemple : j’étais sur “La Noce” de Brecht dirigée par Isabel Osthues, une metteure en scène allemande, après je suis allé à Berlin et c’était vraiment super. Lee Breuer qui a monté “Un Tramway nommé Désir” : c’était extraordinaire sa façon de bosser ;  pour moi ça reste un grand souvenir, même si j’avais des petits rôles. Et l’expérience de Peer Gynt au Grand Palais mis en scène par Eric Ruf aussi : c’était formidable!

Piano Panier : Des envies pour la suite?

Stéphane Varupenne : Tant que ça me plait je reste au Français : on a la chance de rencontrer tellement de gens différents en restant au même endroit. Tant que je suis heureux dans cette maison ça me va, et puis partir en tournée c’est pas mal aussi. Mais il y a des années où je demanderai des congés pour aller travailler avec mes amis du Conservatoire, parce que ça me manque un peu.

Piano Panier : Quelles sont vos sources d’inspiration?

Stéphane Varupenne : J’ai beaucoup d’inspirations musicales, le cinéma aussi. J’aime beaucoup le cinéma des années 70 :  Patrick Dewaere et Gérard Depardieu, De Niro et Al Pacino. Il y a un texte que j’aime énormément, c’est “Lettres à un jeune poète” de Rainer Maria Rilke : c’est le genre de texte qui fait du bien, qui redonne confiance dans la création. Quand Niels Arestrup l’a joué je suis allé le voir trois fois! Je me rends compte que j’aime beaucoup les belles voix au théâtre, sans doute par rapport à la musique. J’adore aussi les big bands de jazz : ils prennent tellement de plaisir. Et aussi les comédies musicales : “Chantons sous la pluie“, ça fait un peu cliché mais ça me redonne du courage et de la joie. J’aime quand ça pétille, peu importe la virtuosité ou pas. Juste des gens sincères, qui ont l’air d’être contents sans avoir besoin d’en faire des tonnes…

Piano Panier : Un coup de coeur…

Stéphane Varupenne : Pour le merveilleux : cette formidable pâtisserie originaire du Nord (comme moi!).

Piano Panier : Un coup de gueule…

Stéphane Varupenne : Contre la bêtise humaine.

Piano Panier : Coup de blues…

Stéphane Varupenne : …Ce Charlie Mingus.

Piano Panier : Coup bas…

Stéphane Varupenne : Salsa! (Cuba;-))

Piano Panier : Coup de foudre…

Stéphane Varupenne : Pour le Chili

Piano Panier : Coup de génie…

Stéphane Varupenne : Mozart!

Piano Panier : Coup de sang…

Stéphane Varupenne : Contre les pervenches

Piano Panier : Coup de tête…

Stéphane Varupenne : Décisions

Piano Panier : Coup d’essai…

Stéphane Varupenne : Répétitions

Piano Panier : Coup dur

Stéphane Varupenne : Terrorisme

Piano Panier : Coup d’envoi

Stéphane Varupenne : celui de Roger (Federer)

Piano Panier : Coup de théâtre…

Stéphane Varupenne : Trois!…

 

La double inconstance

Un vrai faux Marivaux au Français

Spectacle vu le 11 janvier 2014
Reprise à la Comédie Française – Salle Richelieu – du 16 octobre 2015 au 14 février 2016
Mise en scène : Anne Kessler

 

Copyright : Brigitte Enguérand

“Anne Kessler nous invite dans les coulisses du Français, pour assister à une série de répétitions de la Double Inconstance de Marivaux…”

L’un des mes plus grands plaisirs : assister à un spectacle de la Comédie Francaise avec “ma petite famille”.
Je pense que nous nous souviendrons longtemps de cette date du 11 janvier 2015 : le jour où 4 millions d’entre nous sommes descendus dans les rues pour crier : “je suis Charlie, je suis la République”…
De République à Palais-Royal, la petite famille est passée du bitume aux fauteuils de la salle Richelieu. Des slogans porteurs d’espoir à un spectacle assez pessimiste – comme le sont tous ceux de Marivaux.

Le pitch, pour ceux qui ne connaissent pas la pièce : Arlequin aime Sylvia qui aime Arlequin. Mais le Prince aime également Sylvia et fait enlever les deux amants. Son objectif : se faire aimer de Sylvia et faire tomber Arlequin sous les charmes de sa complice Flaminia.
A force de ténacité, le Prince parviendra à ses fins, d’où la dimension plutôt “noire” et pessimiste que j’évoque… Marivaux ne se faisait guère d’illusions sur la nature humaine ; difficile de l’en blâmer en ce début d’année 2015…

Je suis fan de Marivaux, et cette pièce est l’une de mes préférées. Elle est servie par des comédiens toujours aussi excellents – mention spéciale à Stéphane Varupenne qui donne un petit côté viril à son Arlequin et à Florence Viala, toujours parfaite.

Je suis plus réservée sur le parti pris d’Anne Kessler : à quoi bon ce “jeu dans le jeu”?… Pourquoi avoir proposé ce principe d’une répétition de la pièce de Marivaux ?… Résultat : quelques longueurs, un manque de fluidité, des sources d’incompréhension.
Je suis sortie en me disant : c’est bien mais ça aurait été super si on avait assisté à la première, plutôt qu’aux préparatifs.
Mais certains membres de “la petite famille” ont adoré ce parti pris de mise en scène!

3 raisons d’aller découvrir “La double inconstance ” à la Comédie Française

1. Pour découvrir ou redécouvrir la langue de Marivaux, au travers de l’une des ses plus belles pièces.
2. Pour assister à une version « remix » des liaisons dangereuses.
3. Pour constater à quel point l’actuelle troupe du Français est talentueuse (je ne m’en lasse pas, ils sont tellement doués !)