Christophe Montenez portrait

Interview de Christophe Montenez

Interview de Christophe Montenez, pensionnaire de la Comédie-Française – 9 avril 2016
Bientôt dans la Cour d’Honneur du Festival d’Avignon 2016 dans Les Damnés mis en scène par Ivo van Hove

 

“Mon parcours a été une belle succession de coups de théâtre, il me reste à accomplir et transformer l’essai…” – Christophe Montenez

Le magazine Vogue le classait dernièrement parmi “ces six nouveaux acteurs qui seront les stars de demain”. Dans un peu plus d’un mois, tous les projecteurs de la planète théâtre seront braqués sur ce comédien de 27 ans. Car c’est lui qu’Eric Ruf a choisi pour incarner le personnage de Martin Von Essenbeck dans le spectacle Les Damnés qui fera l’ouverture du prochain Festival d’Avignon. Un spectacle signé Ivo van Hove, l’un des plus brillants metteurs en scène du moment. Un spectacle qui marque le grand retour de la Comédie-Française au Festival d’Avignon et sera repris à la rentrée Salle Richelieu.

Repéré par Murielle Mayette-Holtz en 2014, Christophe Monterez a eu très peu de temps pour accepter son premier rôle au sein de la troupe du Français. Le rôle du fougueux Damis, dans la mise en scène du Tartuffe de Galin Stoev. A l’époque, Christophe est le benjamin de la troupe, entouré de bienveillance et d’attention de la part de tous ses camarades de jeu.

“Humainement j’ai fait de sublimes rencontres, il y a un échange intergénérationnel tellement enrichissant dans cette maison”.

À peine deux ans plus tard, il n’est “déjà plus le dernier sur le trombinoscope” de la Comédie-Française. Il a enchaîné les projets divers et variés : outre son Damis, il a été distribué dans Un Chapeau de paille d’Italie, Lucrèce Borgia, le Misanthrope, les Rustres… Il fut un magnétique Al Kooper dans le petit bijou qui lança la saison 2015-2016 du Studio-Théâtre – Comme une pierre qui… de Marie Rémond et Sébastien Pouderoux.
Des projets un peu plus hybrides, très fondateurs, l’amènent vers la danse – l’Autre de Françoise Gillard – ou le chant – le Cabaret Léo Ferré de Claude Mathieu.

Aux portes du succès, il garde la tête froide, il sait rester stable, pragmatique et humble. Toujours connecté à son collectif Les Bâtards Dorés fondé avec quatre anciens de son Ecole de Théâtre.

“C’est hyper important pour moi de garder un pied dans ce collectif, cela contribue à mon équilibre”.

Il semble sincèrement étonné de la vitesse à laquelle les projets se sont enchaînés pour lui. Modestement, il évoque une succession de coups de chance. Et pourtant, il suffit de l’avoir vu une fois sur un plateau pour comprendre qu’il n’est pas uniquement question d’heureux hasards dans cette histoire. Christophe Montenez brûle les planches autant qu’il crève l’écran – il a tourné dans Le Soldat Vierge, un court métrage d’Erwan Le Duc qui était sélectionné pour la Semaine de la Critique au Festival de Cannes.

On vous aura prévenus : de la scène à l’écran, de Cannes à Avignon, ce jeune homme est déjà une étoile…

 

Joséphine Serre portrait

Amer M : le “coup du destin” de Joséphine Serre

Interview de Joséphine Serre, auteure, metteure en scène et comédienne – 22 avril 2016
Au sujet de son spectacle Amer M créé à La Loge le 11 avril 2016

“Une suite de formidables hasards, depuis le jour où j’ai retrouvé dans ma boite aux lettres le portefeuille d’un certain Amer M, Algérien Kabyle arrivé en France en 1954…”

Ce projet lui aura pris trois ans, entre le moment où elle trouve les papiers d’un certain Amer M et la création à La Loge de ce spectacle “coup de cœur”. Comme c’est écrit, comme c’est raconté dans la pièce : le point de départ, c’est ce portefeuille que Joséphine Serre découvre dans sa boite aux lettres. A partir de là, elle prend des notes, écrit un journal, observe les vieux chibanis de son quartier.

En mai 2014, elle décide de faire un voyage en Algérie. Pour s’inscrire dans les espaces et se mettre dans la temporalité de cet homme dont elle a décidé de raconter l’histoire. Là-bas, elle rencontre des gens qui pourraient ressembler à ce fameux Amer M. Des gens aux parcours de vie chaotiques. Suspendus entre deux rives, entre deux terres, entre deux familles. “C’était très chaleureux, ça me faisait plaisir de pouvoir parler avec des Algériens”.

Peu à peu, la nécessité de parler de cette histoire entre la France et l’Algérie domine. Raconter la colonisation, la guerre d’indépendance, l’évolution des mentalités, l’impact sur notre actualité. “Cette histoire de membre amputé, comme dit Benjamin Stora, qu’on se trimballe tout simplement en tant que Français”. Cette histoire qui s’enracine très loin dans notre passé collectif. A travers le biais du sensible et de l’intime, Joséphine Serre nous fait prendre la mesure de ce qu’on ne connait pas forcément. Ou alors pas aussi bien qu’on pourrait, pas aussi bien qu’on voudrait…

“Ce spectacle est important pour moi car c’est un regard intime, humain sur les questions universelles et atemporelles liées aux frontières, ces questions qui sont traversées par l’actualité. C’est un phénomène inéluctable. Les frontières sont imaginaires, elles sont dans nos têtes. Les gens bougent, le monde est bouleversé.”

En germe dans ses précédents textes, la question des réfugiés, des immigrés, des frontières traverse de bout en bout Amer M. Une question qui se pose de plus en plus fortement au XXIème siècle. Une question sur laquelle on n’a pas fini de buter, réfléchir, méditer, chercher, approfondir, débattre, argumenter, batailler, analyser… À tous les niveaux, tout le temps, partout… Jusque sur les scènes de théâtre.

Lors de son périple initiatique, Joséphine Serre avait rencontré des Algérois et les avait invités à venir voir son spectacle. Ils ont fait le voyage en sens inverse, direction La Loge – ce lieu parisien qui favorise la jeune création et permet de découvrir de véritables pépites comme celle-ci. La Loge qui n’était pas, dans l’esprit de Joséphine et de sa compagnie l’Instant Propice, une fin en soi mais un point de départ. Le point de départ d’une tournée qu’on espère la plus longue possible. Une tournée qui passera sans doute… par l’Algérie !

À suivre donc, et de très très près…

 

Salome_Villiers_portrait

Interview de Salomé Villiers

Interview de Salomé Villiers, metteur en scène et comédienne – 9 avril 2016
Au sujet de son spectacle Le Jeu de l’amour et du hasard à l’affiche du Lucernaire jusqu’au 4 juin 2016, puis au Festival d’Avignon

 

“Je suis curieuse et avide de propositions. J’aime surprendre. Je suis très friande des coups de tête, en tant que metteur en scène et en tant que comédienne”.

Actuellement à l’affiche du Lucernaire dans une version acidulée du Jeu de l’amour et du hasard qu’elle met en scène, Salomé Villiers y interprète une brillante et pétillante Silvia.

Elle a commencé à travailler sur ce projet il y a trois ans, dans une distribution et un format différent. “A la base, c’est une histoire de potes” ! Des anciens du Conservatoire qui créent leur compagnie (La Boite aux Lettres). Très vite, Salomé propose de monter cette pièce de Marivaux que, paradoxalement, elle n’aimait pas lorsqu’elle l’étudiait.

Les choses ont bien changé… Quand on la lance sur le sujet, elle ne s’arrête plus ! Elle en parle avec enthousiasme et l’on sent à quel point elle a travaillé et réfléchi sur ce texte. Elle a grandi avec cette équipe et avec cette pièce, sous le regard de Philippe Perrussel, leur professeur de Conservatoire qui joue… son père Orgon ! Résultat : une mise en scène efficace, rythmée, légère, fraîche, sensuelle, rock, exquise, qui rend le spectateur complice de l’intrigue, notamment grâce aux vidéos qui ponctuent les actes.

De l’énergie à revendre, un rire franc et communicatif, un regard ultra enthousiaste sur le monde, de vraies bonnes idées, des rencontres qui ont fait de cette années 2016 une année “bénie des dieux”, Salomé  Villiers entre sur la pointe des pieds dans la cour des grands. On a ainsi pu la voir dans “La légèreté française“, le spectacle de Françoise Petit-Balmer dans lequel elle interprétait Elisabeth Vigée-Lebrun, la portraitiste de Marie-Antoinette.

2016 sera également l’année de son premier Avignon : son Jeu de l’amour et du hasard sera à l’affiche du Théâtre du Roi-René tous les jours à 17h45 et elle enchaînera à 21h30 dans la même salle avec le Bourgeois-Gentilhomme de Matthias Fortune Droulers.

En janvier 2017, on pourra l’applaudir dans la mise en scène d’issime Chayle de L’Aigle à deux têtes au Théâtre du Ranelagh.

Et comme elle n’est pas en manque d’idées, elle travaille actuellement sur un nouveau projet, dont elle préfère ne pas trop parler, mais qui fera très certainement parler d’elle !

Pierre_Notte_portrait

Interview de Pierre Notte

Interview de Pierre Notte, auteur, compositeur, metteur en scène et comédien – 15 avril 2016
Au sujet de son spectacle Sur les cendres en avant à l’affiche du Théâtre du Rond-Point jusqu’au 14 mai 2016, puis en tournée

 

“Je crois que j’ai commencé à écrire précisément le jour où j’ai compris que j’avais des difficultés terribles à lire…”

Actuellement à l’affiche du Théâtre du Rond-Point avec sa dernière création, Sur les cendres en avant, un spectacle qu’il a écrit, mis en scène et pour lequel il a composé musiques et chansons, Pierre Notte est un “artiste complet”.

Première casquette – celle qui “coiffe” elle-même toutes les autres : Pierre Notte est auteur. Auteur par nécessité, “auteur parce qu’il ne pourrait pas vivre autrement” , auteur parce que “tout est de l’ordre de l’écriture, toujours” . Un auteur qui écrit partout, tout le temps, n’importe où… Mais pas n’importe quoi !

Ses autres casquettes découlent nécessairement et naturellement de l’écriture. La mise en scène, la composition musicale, l’organisation de l’espace sur un plateau, le travail scénique avec les comédiens et les équipes techniques ne sont que des outils. Des outils qu’il manie non sans un certain talent. Des outils aiguisés et affûtés par d’autres qualités, telles que justesse, précision, bienveillance, humilité, poésie, hauteur de vue et… amour des artistes.

Si ses textes tournent autour de certaines thématiques qui l’obnubilent (l’isolement, la place de l’individu au sein de la collectivité, le vivre-ensemble, la question de la monstruosité) Pierre Notte se renouvelle sans cesse dans la forme : de duos en pièces chorales, de contes en pièces chantées, il évoque un roman en préparation…

Ce qu’il préfère faire dans la vie : mettre en scène un texte qui n’est pas un des siens (comme récemment La Noce de Jean-Luc Lagarde). “Je monte mes textes parce que je veux qu’ils existent”. Et cependant de nombreux metteurs en scène, français ou étrangers se sont emparés de ses œuvres. Permettant ainsi des rencontres assez exceptionnelles. Brice Hillairet (qui va monter Ma folle otarie à Avignon cet été), Anne-Laure Liégeois, Jean-Claude Cotillard, Noémie Rozenblat, Valéry Warnotte… ils sont de plus en plus nombreux à être touchés par son univers. Et nous avec.

Alexis Moncorge portrait

Interview d’Alexis Moncorgé, Molière 2016 de la révélation masculine

Interview d‘Alexis Moncorgé, comédien – 30 mars 2016
Au sujet de son spectacle Amok à l’affiche du Théâtre de Poche-Montparnasse jusqu’au 22 mai 2016, puis à Avignon cet été

“J’ai besoin du public, le public est mon partenaire particulier et c’est un vrai bonheur…”

À ceux qui évoqueraient une ressemblance troublante entre ce talentueux comédien et l’une des plus célèbres “gueules” du cinéma français, on serait tenté de répondre : “rien de plus normal, Alexis Moncorgé est le petit-fils de Jean Gabin”. Tombé dans la marmite dès son plus jeune âge, il déclare avoir toujours voulu “faire l’acteur”. En attendant de le voir un jour sur grand écran, on peut déjà l’applaudir sur une scène de théâtre, grâce à un projet qu’il a apporté et porté lui-même. En effet, la tête sur les épaules, il a conscience que ce métier est compliqué. Qu’il faut “y aller”, faire les choses soi-même ( “la flamme, la foi, l’envie, le talent ne suffisent pas”…). Grand fan de Zweig, il s’est donc lancé dans l’adaptation de l’une de ses nouvelles, “lui-même comme un amok”. Bien lui en a pris : le résultat est l’un des gros succès de la rentrée théâtrale de janvier.

Un comédien qui émerge, qui intéresse, qui a rencontré son public à Avignon, puis à Paris avant une tournée la saison prochaine. Du succès d’Amok à une nomination aux Molières, d’Avignon 2015 à Avignon 2016, de ses débuts sur les planches (La paix du ménage) à son projet de janvier 2017 (il jouera au Théâtre du Ranelagh dans L’Aigle à deux têtes mis en scène par son ami Issame Chayle), il y a fort à parier que l’on n’a pas fini d’entendre parler de lui. Aller plus loin, toujours plus loin : telle pourrait être sa devise. Aussi loin qu’il ira, nous serons sans doute de plus en plus nombreux à le suivre…

 

Elliot Jenicot_Portrait

Interview d’Elliot Jenicot

Interview d‘Elliot Jenicot, pensionnaire de la Comédie-Française – 1er avril 2016
Au sujet de son Singulis Les fous ne sont plus ce qu’ils étaient à l’affiche du Studio-Théâtre jusqu’au 10 avril 2016, puis en tournée la saison prochaine

 

“J’ai entamé ma cinquième saison au Français, c’est déjà fabuleux pour le sauvage que j’étais !…”

S’il évoque son passé de sauvage, il se définit également comme “un éternel amoureux”, un brin idéaliste. Son immense générosité, il ne peut certes pas la renier. Elle déborde, qu’il soit sur une scène de théâtre ou attablé à une terrasse de café. Fan de musique (“elle m’a beaucoup inspiré pour écrire mes spectacles” évoque-t-il), il semble tout droit sorti d’un groupe de rock, avec ses faux airs d’Iggy Pop.

Arrivé il y a cinq ans à la Comédie-Française (“quand Muriel Mayette m’a contacté, elle m’a laissé vingt-quatre heures pour me décider”) il n’avait jamais joué de pièce, en dépit de ses trente années de tournées internationales. Formé au théâtre de rue, au cirque, au music-hall, au café-théâtre, il découvre Place Colette un tout autre univers. Il avoue avoir craint, au tout début, de ne pas se sentir légitime. Et cependant, chacune de ses apparitions sur scène est un pur bonheur ! Pas uniquement dans des rôles de “clown”, comme ceux d’Achille de Rosalba dans Un chapeau de paille d’Italie de Corsetti ou du Sauvage dans 20 000 lieues sous les mers de Christian Hecq et Valérie Lesort. Il nous étonne et nous émeut lorsqu’Eric Ruf lui fait camper un comte de Pâris (Roméo et Juliette) tout en retenue et sobriété. Ou lorsqu’il donne vie à l’unique personnage masculin de La Maison de Bernarda Alba de Lilo Baur.

Et puis, un jour de novembre 2014, alors qu’il devait proposer une lecture au Vieux-Colombier, il surprend son monde en présentant un spectacle sur des textes de Raymond Devos. Une sorte de mise en abîmes, une façon de se raconter lui-même tant le destin de l’un résonne dans le parcours de l’autre… Le Singulis Les fous ne sont plus ce qu’ils étaient vient de naître. Souhaitons-lui longue vie. Qu’il soit l’occasion pour un public le plus large possible de découvrir ou redécouvrir le mirifique Elliot Jenicot.

Nathalie Mann_portrait

Interview de Nathalie Mann et Hugues Leforestier

Interview de Nathalie Mann et Hugues Leforestier – Compagnie Fracasse – 18 mars 2016
A l’affiche du Projet Poutine, à découvrir au Théâtre des Béliers  jusqu’au 11 juin 2016

Elle est comédienne et auteure. Il est auteur et comédien. A force de la voir sur scène il a eu envie d’écrire pour elle. Sa première pièce, Brigade Financière, mise en scène en 2013 par Anne Bourgeois fut un succès à Avignon et en tournée. Déjà, on assistait à l’affrontement entre deux figures emblématiques : un grand patron du CAC 40 et une commissaire de la brigade financière. Un huis-clos passionnant, un duel entre deux esprits brillants, une bataille des cerveaux pour une mise en abîme affolante et captivante.

Face au succès de cette première collaboration, ils récidivent et présentent au Festival d’Avignon 2015 Le Projet Poutine. Nouvelle pièce, nouveau sujet, mais toujours cet affrontement entre deux personnages qui vont s’opposer sous nos yeux. Quand Vladimir Poutine, au sommet de son pouvoir se trouve face à une opposante, procureure générale qui ose lui tenir tête… Quand Hugues Leforestier campe le glacial chef d’Etat. Quand l’excellente Nathalie Mann déploie la palette de ses talents… A découvrir sans plus tarder au Théâtre des Béliers.

 

Anne-Marie Godin_portrait

Traces : interview d’Anne-Marie Godin et Lucas Boutin

Interview d’Anne-Marie Godin et Lucas Boutin, de la Compagnie Les 7 Doigts de la Main – 18 mars 2016
A l’affiche de Traces, à découvrir au Théâtre Bobino  jusqu’au 30 avril

 

Les 7 Doigts de la Main, c’est ce collectif de cirque qui nous enchante depuis 2002. Anne-Marie Godin et Lucas Boutin ont rejoint l’aventure il y a 4 ans.

Traces : lorsqu’on assiste à cet incroyable show qui tourne depuis dix ans, on peut supposer que les sept circassiens sont les fameux 7 Doigts de la Main. Il n’en est rien. Le show fut l’un des premiers créés par les sept membres fondateurs de ce collectif né au début des années 2000. Au départ, ils n’étaient d’ailleurs pas sept au plateau. Et pourtant la fille et les six garçons installés depuis début février sur la scène de Bobino peuvent être assurément considérés comme “des doigts”. Agiles, performants, athlètes, ils ont chacun leur discipline de prédilection.

Parmi cette équipe multi-culturelle, voici les deux francophones : Anne-Marie Godin (québécoise qui excelle dans les acrobaties et le main à main) et Lucas Boutin (le seul français du groupe, installé depuis 4 ans au Canada). Tous deux ont rejoint le collectif en 2012. Ils évoquent leurs souvenirs, leurs voyages, leurs envies, leurs joies de faire partie de cette aventure tellement exceptionnelle.

Igor Mendjisky_portrait

Interview d’Igor Mendjisky

Interview d’Igor Mendjisky, Auteur interprète et metteur en scène – 19 février 2016
A l’affiche du Théâtre des Bouffes du Nord  avec la nouvelle création de sa compagnie Les Sans Cou

 

Si les Sans Cou se définissent comme une bande – en hommage au poème “les Quatre sans cou” de Robert Desnos – il leur faut bien un meneur : il s’appelle Igor Mendjisky et il a un talent fou.

Mi-février 2016. Il y a trois mois à peine, nous avions découvert la reprise de son spectacle Idem au Théâtre de la Tempête. Un spectacle dont la première tombait le 12 novembre 2015… Un spectacle sur la quête d’identité, dont l’intrigue s’organisait autour de la sanglante prise d’otage du théâtre de la Doubrovka. Les attentats de novembre firent basculer public et comédiens dans une sorte de mise en abyme absolument terrifiante. À peine “remise” de ce dernier spectacle, la Compagnie Les Sans Cou investit la mythique scène des Bouffes du Nord avec sa toute nouvelle création, Notre Crâne comme accessoire. Igor Mendjisky construit sa mise en scène au plateau. Avec les fidèles de sa troupe, auxquels se sont ajoutés pour l’occasion quelques autres comédiens et musiciens. Travailleur acharné, précis, opiniâtre, tenace, passionné de textes, admirateur et proche de Wajdi Mouawad, ce qui caractérise par-dessus tout Igor Mendjisky c’est sans doute son envie de nous raconter des histoires…

Laurent Cirade_portrait

Place au duo Laurent Cirade Paul Staïcu

Interview de Laurent Cirade et Paul Staïcu – 10 février 2016
A l’affiche du Théâtre du Palais-Royal, avec le Spectacle Duel Opus 2,  (Lire l’article en ligne ici)

 

Sur scène, ils ne parlent pas, ils utilisent leurs instruments pour faire passer tout un tas de messages. Pianopanier a eu la chance de les rencontrer à l’occasion d’une de leurs escales parisiennes

Qui sont-ils exactement ? Des musiciens qui jouent la comédie ? Des clowns virtuoses ? Des globe-trotteurs un peu déjantés ? Ce que l’on aime chez ce duo que forment Laurent Cirade et Paul Staïcu, c’est justement de ne pouvoir les classer nulle part… Depuis plus de quinze ans, ils parcourent le monde avec leur spectacle musical. Paul est pianiste, Laurent est violoncelliste, tous deux sont maestros. Leur tournée planétaire fait une halte parisienne au Théâtre du Palais-Royal. A ne louper sous aucun prétexte, leurs retours aux sources étant trop rares, succès oblige…