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L’amour Amok

Où il est question d’honneur, d’orgueil, d’amour à mort et… d’amok.

Voici un spectacle qui a déjà rencontré un énorme succès lors de sa création au Théâtre de Poche Montparnasse. Il s’agit de la toute première création de Chayle et Compagnie. Dès les premiers instants, on comprend pourquoi le bouche à oreille a fait un tel travail autour de cet Amok. Le matériau de départ n’est ni plus ni moins qu’une de ces nouvelles de Stefan Zweig dont on raffole. Amok ou le Fou de Malaisie, c’est l’histoire d’un médecin allemand parti pratiquer en Indonésie. C’est l’histoire de son amour obsessionnel pour une femme. Une passion tellement funeste que le narrateur la compare à l’amok, cet accès subit de violence meurtrière observé par de nombreux ethnologues, notamment en Malaisie. Adapter à la scène cette œuvre de Zweig constituait déjà une gageure. Décider d’en façonner un seul en scène était un pari plus risqué encore. Caroline Darnay et Alexis Moncorgé le relèvent avec brio.

 

Amok_1
©Christophe Brachet

Imposant, captivant, envoûtant, le comédien incarne avec entrain l’ensemble des protagonistes mais c’est indéniablement son personnage principal du jeune médecin fuyant la Malaisie qui nous émeut violemment. Lorsqu’il nous confie son lourd secret, lorsqu’il se dévoile, se met à nu, nous sommes conquis. Les yeux tantôt mouillés tantôt hargneux, la voix tantôt chancelante tantôt éclatante, il nous fait revivre son histoire d’amour enflammée. Peu à peu, l’air de rien, il nous entraîne dans sa chute, dans son plongeon à mort, dans son amok à lui.

Ce spectacle affiche souvent complet, il est donc préférable de réserver à l’avance car il serait dommage de passer à côté :

1 – On aime être aussi proche de ce comédien jusqu’ici méconnu : un moment rare et privilégie, pour lui comme pour nous.
2 – Stefan Zweig a souvent été mis à l’honneur sur les planches de théâtre, cette nouvelle sans doute moins connue rassemble tous ses thèmes de prédilection.
3 – La mise en scène au cordeau et les jeux de lumière pénétrants participent de la belle écoute qui règne dans la salle.

Amok, Alexis Moncorgé Avignon 2018

À l’affiche du Théâtre du Roi René du 6 au 29 juillet à 14h45
Mise en scène : Caroline Darnay
Avec Alexis Moncorgé

Alexis Moncorge portrait

Interview d’Alexis Moncorgé, Molière 2016 de la révélation masculine

Interview d‘Alexis Moncorgé, comédien – 30 mars 2016
Au sujet de son spectacle Amok à l’affiche du Théâtre de Poche-Montparnasse jusqu’au 22 mai 2016, puis à Avignon cet été

“J’ai besoin du public, le public est mon partenaire particulier et c’est un vrai bonheur…”

À ceux qui évoqueraient une ressemblance troublante entre ce talentueux comédien et l’une des plus célèbres “gueules” du cinéma français, on serait tenté de répondre : “rien de plus normal, Alexis Moncorgé est le petit-fils de Jean Gabin”. Tombé dans la marmite dès son plus jeune âge, il déclare avoir toujours voulu “faire l’acteur”. En attendant de le voir un jour sur grand écran, on peut déjà l’applaudir sur une scène de théâtre, grâce à un projet qu’il a apporté et porté lui-même. En effet, la tête sur les épaules, il a conscience que ce métier est compliqué. Qu’il faut “y aller”, faire les choses soi-même ( “la flamme, la foi, l’envie, le talent ne suffisent pas”…). Grand fan de Zweig, il s’est donc lancé dans l’adaptation de l’une de ses nouvelles, “lui-même comme un amok”. Bien lui en a pris : le résultat est l’un des gros succès de la rentrée théâtrale de janvier.

Un comédien qui émerge, qui intéresse, qui a rencontré son public à Avignon, puis à Paris avant une tournée la saison prochaine. Du succès d’Amok à une nomination aux Molières, d’Avignon 2015 à Avignon 2016, de ses débuts sur les planches (La paix du ménage) à son projet de janvier 2017 (il jouera au Théâtre du Ranelagh dans L’Aigle à deux têtes mis en scène par son ami Issame Chayle), il y a fort à parier que l’on n’a pas fini d’entendre parler de lui. Aller plus loin, toujours plus loin : telle pourrait être sa devise. Aussi loin qu’il ira, nous serons sans doute de plus en plus nombreux à le suivre…

 

Amok

L’amour Amok

Amok – Spectacle vu le 22 mars 2016
A l’affiche du Théâtre de Poche-Montparnasse jusqu’au 22 mai 2016
De Stefan Zweig – Adaption Alexis Moncorgé
Mise en scène Caroline Darnay

Où il est question d’honneur, d’orgueil, d’amour à mort et… d’amok.

Paris bruisse du succès de ce seul en scène depuis quelques semaines. Il s’agit de la toute première création de Chayle et Compagnie. Dès les premiers instants, on comprend pourquoi le bouche à oreille a fait un tel travail autour de ce spectacle. Le matériau de départ n’est ni plus ni moins qu’une de ces nouvelles de Stefan Zweig dont on raffole. Amok ou le Fou de Malaisie, c’est l’histoire d’un médecin allemand parti pratiquer en Indonésie. C’est l’histoire de son amour obsessionnel pour une femme. Une passion tellement funeste que le narrateur la compare à l’amok, cet accès subit de violence meurtrière observé par de nombreux ethnologues, notamment en Malaisie. Adapter à la scène cette œuvre de Zweig constituait déjà une gageure. Décider d’en façonner un seul en scène était un pari plus risqué encore. Caroline Darnay et Alexis Moncorgé le relèvent avec brio.

 

Amok_1
©Christophe Brachet

Imposant, captivant, envoûtant, le comédien incarne avec entrain l’ensemble des protagonistes mais c’est indéniablement son personnage principal du jeune médecin fuyant la Malaisie qui nous émeut violemment. Lorsqu’il nous confie son lourd secret, lorsqu’il se dévoile, se met à nu, nous sommes conquis. Les yeux tantôt mouillés tantôt hargneux, la voix tantôt chancelante tantôt éclatante, il nous fait revivre son histoire d’amour enflammée. Peu à peu, l’air de rien, il nous entraîne dans sa chute, dans son plongeon à mort, dans son amok à lui.

Ce spectacle affiche souvent complet, il est donc préférable de réserver à l’avance car il serait dommage de passer à côté :

1 – On aime être aussi proche de ce comédien jusqu’ici méconnu : le “petit Poche” offre un moment rare et privilégie, pour lui comme pour nous.
2 – Stefan Zweig a souvent été mis à l’honneur sur les planches de théâtre, cette nouvelle sans doute moins connue rassemble tous ses thèmes de prédilection.
3 – La mise en scène au cordeau et les jeux de lumière pénétrants participent de la belle écoute qui règne dans la salle.

 

 

 

 

 

 

Revue de presse du 3 février 2016 : Roberto Zucco, la Cerisaie et Amok

 

 

1. La mise en scène de Roberto Zucco par Richard Brunel débarque au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis :

– Pour le rôle titre du tueur en série à la beauté brûlante, le metteur en scène Richard Brunel a choisi le comédien Pio Marmaï.” – France TV Info

– “Marmaï est un acteur physique, une masse musclée, comme l’avoue lui-même son personnage dans une scène inquiétante où il repousse lentement de la tête le vieux monsieur.” – Telerama

– “Dans un grand décor déglingué fait d’estrades et de palissades mobiles, le metteur en scène orchestre un bal de fantômes grimaçants, où s’exprime toute la misère humaine.” – Les Echos

– Comme l’écriture de Koltès, la mise en scène de Richard Brunel est éminemment cinématographique.” – Time Out

– Equilibrée, fluide, profondément vivante, la vision de Roberto Zucco portée par le directeur de la Comédie de Valence privilégie au contraire le groupe, la choralité.” – La Terrasse

 

2. Poursuivant son incroyable conversation avec Tchekhov, Christian Benedetti s’installe au Théâtre du Soleil ; sa Cerisaie est un enchantement :

– “Grand adepte de l’auteur russe, dont il a monté l’intégrale de l’œuvre dramatique, Christian Benedetti n’a pas oublié les recommandations du maître : du rythme pour une pièce subversive qui doit être jouée comme une comédie dans un décor réduit au strict nécessaire.” – Marianne

– “Si la mort plane constamment, et ses fantômes, le dispositif nerveux et monacal, le jeu concentré à l’extrême des acteurs font un vif et électrique effet.” – Telerama

– Rugueuse, anguleuse, la mise en scène orchestre de façon vive et resserrée cette multiplicité de points de vue qui jamais ne s’accordent, car ces ratages et ces manques tragiques n’offrent aucune perspective.” – La Terrasse

– “Cette mise en scène est haletante et moderne. Elle dépoussière le théâtre de Tchekhov. Depuis 5 ans, Christian Benedetti vit avec Tchekhov.” – France Inter

– Outre la direction d’acteurs, très exigeante pour les comédiens, tirée au cordeau par le metteur en scène Christian Benedetti (lui-même incarnant un Lopakhine changeant, complexe, écartelé entre des aspirations contradictoires), cette mise en scène au rythme effréné rétrécit l’espace-temps, nous fait paraître cette Cerisaie bien proche de nous.” – Les trois coups

 

3. Au Théâtre de Poche-Montparnasse, on peut découvrir Amok, monologue dramatique d’après la nouvelle éponyme de Stefan Zweig :

– “Alexis Moncorgé réalise une version sous tension. Le jeu des lumières, entre ombre et clarté, crée une atmosphère mystérieuse.” – Telerama

– “Grâce à un jeu extrêmement maîtrisé et une mise en scène très inventive, le texte de Stefan Zweig est montré avec toute sa puissance dramatique.” – Sortir à Paris

– Une fois lancé à plein régime dans la reconstitution d’un destin pétri par la plus sombre fatalité, Alexis Moncorgé tient son auditoire suspendu à ses lèvres. “ – Froggy’s Delight

– Gageons que cet Amok, déjà très bien accueilli au festival d’Avignon 2015, saura conquérir le cœur du public parisien.” – Reg’Arts