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J’aurais voulu être Jeff Bezos

Il était une fois, dans un royaume pas si far away que ça, disons, l’Occident des années 20 (du XXIe siècle, of course). Il était une fois, donc, une race de TechnoSeigneurs au front ceint de couronnes de dollars. Leurs terres infinies, colonisées « jusque dans le ciel, jusque dans les cœurs, sans armes ni violences », sont irriguées de rivières d’algorithmes et l’on s’y repaît de cookies odorants.

Arthur Viadieu, dont c’est la première pièce – texte et mise en scène, s’en donne à cœur joie pour trousser une comédie assez folle, au rythme aussi effréné que le cours des actions Amazon période covido-confinement.

Pour nous conter l’épopée besossienne et nos propres soumissions plus ou moins volontaires, l’auteur-metteur en scène et ses acolytes interprètes du Collectif P4 s’amusent. Dans un décor façon cabaret bric-à-brac, rimes et alexandrins de spectacle de fin de cycle, sitcom dysfonctionnelle, clownerie overtestostéronnée, unboxing (dire que cela existe…) de vide, souvenirs d’enfance façon Guignol sous LSD, vaudeville avec mari falot, femme outragée tout éventail dehors et borne Alexa dans le rôle de la maîtresse cachée, talkshow laudateur, entretien docu réaliste, rap malin, conférence de développement personnel (« La clef du succès », menée par un inénarrable Pascal Richard), tout y passe pour dévoiler les multiples facettes de l’hydre amazonienne et ses tentaculaires imbrications dans nos vies.

Une visite à la droguerie L’Amazone ramène les comportements de vente numérique dans le réel, que ce soit un vendeur en pompidolienne blouse grise qui sollicite la cliente et non une interface web en souligne par l’absurde le caractère violent et invasif, et on ne sait plus si on s’en étrangle d’effroi ou d’hilarité… D’autant plus que cette comédie, toute parodique qu’elle soit, s’appuie sur des faits parfaitement documentés, et que tout y est vrai.

Certaines séquences révèlent plus que d’autres le talent des très agiles comédiens, et au détour d’une saynète l’on est surpris par la fantaisie de l’un.e ou la sensibilité de l’autre.
La forme composite et éclatée restreint peut-être la possibilité d’une intensité, mais ça ne gâche pas le plaisir qu’on prend à ce feu d’artifice satirique et corrosif, efficace et plein de drôlerie.

Marie-Hélène Guérin

J’AURAIS VOULU ÊTRE JEFF BEZOS
Un spectacle du Collectif P4
Au Théâtre de Belleville du dimanche 8 au mardi 31 septembre 2023
Texte et mise en scène Arthur Viadieu
Avec Roma Blanchard, Chloé Chycki, Bob Levasseur, Mathias Minne et Claire Olier
Création lumière Maxime Charrier – Création musicale Antoine Mermet – Scénographie Lucie Meyer – Costumes Clémence Amand et Anaëlle Leplus
Photographies Avril Dunoyer

Administration et production Carole Benhamou Production Collectif P4 Remerciements La ville de Riom Saison Culturelle Accès-Soirs – Scène Régionale Auvergne-Rhône-Alpes, Théâtre de l’Echangeur – Bagnolet, Nouveau Gare au théâtre Vitry-sur-Seine, SPEDIDAM, ADAMI Mention Spéciale du jury du concours jeunes metteurs en scène du Théâtre 13 en juin 2021

L’enfance de l’art : Elise Noiraud, Philippe Maymat, deux monologues, deux enfances

Affiche Pour que tu m aimes encore

Pour que tu m’aimes encore
À l’affiche actuellement à Avignon au Théâtre Transversal (ex-Ateliers d’Amphoux) du 6 au 29 juillet 2018 à 14h20
De et avec Elise Noiraud

 

T es pas ne - Theatre de Belleville

T’es pas né, histoire de frangins
À l’affiche du Théâtre de Belleville jusqu’au 1er juillet 2016
De et avec Philippe Maymat
Mise en scène Laurent Fraunié

 

Vous avez envie de vagabonder sur les chemins de l’enfance ? Elise Noiraud comme Philippe Maymat se proposent de vous prendre par la main et vous emmenez en balade. Chacun seul en scène, puisant tous deux dans leurs propres souvenirs pour en faire la matière d’une enfance archétypale, une enfance-miroir de nos enfances de petits Français de la classe moyenne d’après le baby-boom. Une femme, un homme, deux époques – deux bandes-sons ! – deux âges : elle a 13 ans « et demi », il a 7 ans, deux voyages un peu différents, un peu similaires…
Pour_que_tu_m'aimes@Baptiste Ribrault Pour que tu m’aimes encore : Elise Noiraud © Baptiste Ribrault

« Pour que tu m’aimes encore »

ou « de Céline Dion en tant que symbole des affres adolescents entre 1995 et 1998 (on se souviendra fort à propos de « Mommy », de Xavier Dolan) »

Elise a 13 ans et demi. C’est elle sur l’affiche, c’est elle qui, en ces années 90’, adule Cécile Dion, c’est elle qui fera une « choré » sur « Pour que tu m’aimes encore » avec ses meilleures copines pour la fête de fin d’année de l’école, c’est d’elle dont on nous promet le portrait.
Et c’est bien elle qui avancera vers l’adolescence au fil de ce solo tonique et sensible. Pourtant c’est autant sa mère et tout son monde de collégienne qui vont se déployer sur le plateau nu, habillé simplement d’une chaise et des lumières judicieuses de Manuel Vidal. Elise Noiraud croque avec justesse et une grande expressivité Tony, l’amoureux secret, les professeurs, les meilleures copines, une chargée de mission du Conseil régional, s’attarde sur la maman à la maturité tourmentée, laissant à chacun le temps d’exister, de prendre forme – au risque de s’éloigner – peut-être sciemment ? – de l’émotion, de prendre de la distance avec le cœur du sujet, cette demoiselle en pleine construction qu’elle était alors.
Difficulté de communication, mais aussi fugace tendresse partagée, avec sa mère, complicité du trio des copines, comment faire avec l’autorité, avec les premiers émois amoureux, avec son propre corps, Elise tâtonne, cherche, expérimente… Deux acmés de son apprentissage de la liberté, deux pics d’intensité du spectacle aussi : la boum : « y’a des grands qui fument des cigarettes » – l’exaltation de la danse, la jouissance du regard admiratif des autres – ah encore une fois on se retrouve happé par un moment de danse sur du Céline Dion, Xavier Dolan, Elise Noiraud, cessez cette conspiration !, la frustration d’en être arrachée prématurément par une mère dont on ne sait si elle est plus inquiète qu’envieuse, ou l’inverse… et le voyage scolaire : « on est en Pologne, tout près de la Russie, et je ne veux pas rentrer – tout est différent, même la pluie est différente ». Le voyage est raconté au mégaphone, petit drapeau rouge à la main, sur l’air de la Maknovtchina, c’est le premier voyage « de grande », tout est neuf, ce qu’on voit comme son propre regard, c’est la femme libre qu’elle deviendra qui transparaît sous sa carapace d’ado, c’est le goût de l’ailleurs qui naît.
T es pas ne ! Theatre de Belleville T’es pas né : Philippe Maymat © Pierre Grosbois

« T’es pas né, histoire de frangins »

ou « comment faire quand on a un grand frère »

Philippe a 7 ans en 1973, il écoute les disques de ses parents, il rêvasse devant la téloche, il fait un peu le malin parce que pas question de passer pour un bébé devant les aînés, la sœur et surtout le grand frère, à qui on voue autant d’admiration que de ressentiments… « T’es pas né », balancé par le grand pour « faire bisquer » le petit… « Mais alors, si je ne suis pas né, comment je peux être là ? » Ah, les mystères ténébreux de l’enfance, les questions étranges, tout ce qu’on se fait comme films, tout ce qu’on s’imagine, parce qu’on en sait pas (et qu’on se couperait la main plutôt que de poser la question).
Philippe Maymat nous garde au plus près du noyau familial mais a la jolie idée d’amener le monde sur le plateau comme il est entré dans son univers : par la télé, la « petite lucarne » – comme sans doute dans beaucoup de foyers de la classe moyenne de ces années 70’. On va croiser James West, Actarus, John Börg, les Shadocks, Nadia Comaneci, un pape puis un président des Etats-Unis assassinés… de quoi, en quelques noms, faire jaillir les couleurs de ces années. Comme Elise Noiraud, Philippe Maymat nous embarque aussi à l’Est – mais lui, à Moscou, et depuis le salon où l’on regarde en famille les JO ; c’est l’année du boycott des USA, du « doigt d’honneur » du perchiste polonais médaillé d’or… la magie du direct », découvre le jeune Philippe, l’Histoire qui déboule dans le salon…
Sur le plateau à peine meublé d’un tatami et d’une chaise surgiront les minuscules événements et les grandes épopées qui font grandir. On verra le minot assis par terre tourner les pages d’une gigantesque (quoiqu’invisible) Encyclopedia Universalis pour y débusquer le sens du sibyllin « et la bobinette cherra » – délicieux moment d’apprivoisement du langage. On assistera, entre francs rires et douces émotions, aux plus ou moins performantes tentatives sportives, trucs de p’tit gars, du judo, du foot, à un épique duel fraternel « y va y’avoir du grabuge ! », sur fond d’envolées à la Ennio Morricone… On comptera les heures en regardant tomber la pluie par la fenêtre, en pull qui gratte (comme il se doit) pendant les vacances de Toussaint, où l’on s’ennuie (comme il se doit)… Et peut-être qu’à la faveur d’une frayeur enfantine enfin déjouée, le petit frère va pouvoir enfin prouver au grand frère qu’il est né, lui aussi, et que ça va pas se passer comme ça ! à son tour d’être né, à son tour de devenir ado, à lui aussi le droit de boire des Monacos ! de virer un peu couillon, de tomber amoureux…
Avec l’âme et le regard candide de cet âge-là, et toute l’acuité et la sensibilité de l’adulte qu’il est devenu, mis en scène avec doigté par Laurent Fraunié, Philippe Maymat nous emmène dans ses souvenirs réels ou fantasques avec un savoir-faire délicat et discret, un jeu précis, sans fausse note, et plein de tendresse. Sa voix reste grave, une vraie voix d’homme : pour donner vie à la petite fratrie, il sait y glisser ce qu’il faut de légèreté et de virilité naissante pour que le môme de 8 ans ou l’ado bientôt muant prennent corps avec exactitude.

« De l’extraordinaire des vies normales »

Elise Noiraud – plus extravertie, peut-être plus ludique, avec une approche un brin plus sociologique dans son « portrait de groupe » autour de la figure centrale d’Élise, 13 ans et demi, Philippe Maymat – d’une façon plus intimiste sans doute, plus rêveuse : l’un et l’autre nous dessinent des vies « de tous les jours », dont chacun des spectateurs a vécu une bribe, des pans, peut se reconnaître dans le détail ou les grandes lignes, les airs populaires qui traînent dans un coin de la tête, les timidités, les fous-rires, les errements, les heures d’ennui, les enthousiasmes, le Mondial de foot de ’82 à Séville, les colos… Et, au bout de ces deux enfances « comme tout le monde » : deux artistes ! qui savent faire voir l’extraordinaire, les saveurs riches, variées, partagées et particulières de ces vies normales.

 

Les Fureurs d’Ostrowsky : portrait de famille à l’hémoglobine

Les Fureurs d’Ostrowsky – spectacle vu le 20 avril 2016
À l’affiche du Théâtre de Belleville jusqu’au 22 avril – puis au Théâtre Gilgamesh (ex-Girasole) à Avignon du 7 au 30 juillet.
Texte Gilles Ostrowsky et Jean-Michel Rabeux
Délire mythologique
D’après (très très lointainement) la terrible histoire des Atrides
Mise en scène Jean-Michel Rabeux
Avec Gilles Ostrowsky

Au sujet du sang, et du théâtre

Enfermé dans une haute cage aux barreaux solides, un boucher lunaire et sanguinolent surgit de derrière un étal/autel – car il sera beaucoup question de boucherie et de dieux dans cette histoire…

L’habit ne fait décidément pas le moine, et c’est un Gilles Ostrowsky paré comme à la plage, tongs, short, chemisette à fleurs, qui va s’emparer de la fresque sanglante des Atrides, l’engloutir, la mâcher, plus ou moins la digérer (tous ces meurtres fatiguent l’estomac et mettent les nerfs à vif), et nous la restituer, passée au filtre de son corps élastique. Condensée ainsi, projetée en un langage très actuel, la tragédie des Atrides, dans ses répétitions, ses excès, sa réinvention perpétuelle du pire, prend des allures de farce burlesque.

Rabeux a étudié la philo ? Ostroswky a œuvré comme clown ? tous deux en ont gardé le goût de la rébellion et du paradoxe, le “goût du non” (dit de lui-même Rabeux) et du rire fou.

La mise en scène (se) joue des codes du cabaret, du music-hall, du grand-guignol, nous mitonne du brutal, du trivial, pour faire surgir l’universel, le tragique, nous le faire empoigner par le rire et l’effroi.
Avec quelques articles de carnaval, vaguement grotesques, un casque de soldat antique en plastoc, des litres d’hémoglobine, des têtes de poupée, dans l’arène de sa cage ceinte de lumières minimales et précises, avec la virulence du texte pour transe, la liberté de jeu d’Ostrowsky semble sans bornes. Et Ostrowsky-Atrée, Ostrowsky-Agamemnon, Ostrowsky-narrateur lance à plusieurs reprises à son auditoire “imagine !” – “imagine, comment fait-on pour cuisiner des enfants, on n’a pas de recettes, imagine, le père avec son masque, imagine, la mère avec sa hache, imagine, le doute, imagine, le remords !”. “Imagine” : incantation magique ! On est bien au théâtre, et c’est bien un art vivant, où tout est vivant, l’auteur, le personnage, le passé, le futur, l’acteur, le spectateur !

 

LesFureurs@RonanThenadey
Gilles Ostrowsky © Ronan Thenadey

Ostrowsky prévient en “note d’intention “de toute façon on sait tous que les morts parlent très bien au théâtre et là on va pas se priver, on va les faire parler les morts !”. Alors ça jacte, ça gueule, ça geint, ça fredonne et ça impréque, de génération en génération, ça trahit et ça maudit, tout ça sort d’Ostrowsky, les paroles des morts, les paroles des vivants, celles des vivants qui vont transformer des vivants en morts, même celles des chèvres et des bébés qui ne se doutent encore de rien, le texte déboule comme un torrent, avec ses tourbillons, ses chutes, élans de fureurs, blagues incongrues, et parfois un étalement apaisé.

Et si le beau et le bizarre fraient toujours ensemble, cet étrange moment suspendu où Ostrowsky se métamorphose en Clytemnestre, la femme meurtrie, lente mue commençant en se perchant sur des hauts talons instables, ce moment est sûrement un de leurs rejetons, fragile, biscornu, et bizarrement beau.

La folie comme remède à la folie

Le mur de la cage va s’abattre, et Oreste, petit-fils d’une lignée de meurtriers, infanticides, traîtres, va pouvoir se libérer du joug de la destinée familiale. “Comme tous et comme toujours, il trempe son épée dans le sang familial, mais là, c’est celui de la mère, et, gronde Ostrowsky mécontent qu’on puisse en arriver là, ça, ça ne pardonne pas : il va pouvoir devenir complétement fou”.

Ostrowsky et Rabeux eux-mêmes se libèrent de la mythologie antique pour offrir à Oreste une porte de sortie, et c’est par quelques pas de danse tâtonnants, sur les notes acidulées de Raindrops keep fallin’ on my head, qu’Oreste va s’échapper définitivement.

Le spectacle n’est plus à l’affiche au Théâtre de Belleville que quelques jours, mais, Parisiens, il n’est pas trop tard. Allez-y ce soir, à 20h30 vous êtes sortis, pile pour le dîner. Et il reprend à Avignon pour le festival, salle Guilgamesh. Guettez-le.

 

Revue de presse du 24 février : Couple, Une trop bruyante solitude, Dialogues d’exilés et Encore une histoire d’amour

 

 

1. Une histoire de couple ordinaire, c’est au Rond-Point et cela s’appelle tout simplement Couple  :

– “Gilles Gaston-Dreyfus met en scène une grinçante relation sentimentale qu’il interprète avec Anne Benoît.” – Libération

– “Aucun réalisme dans cette scène de la vie conjugale, mais le plaisir de l’absurde exacerbé.” – Elle

– “Un vieux couple de cinquantenaires, a priori plutôt ennuyeux, mais qui transporte le spectateur aux confins de la banalité la plus absurde, ou de l’absurde le plus banal.” – RFI

– “Dans un décor minimaliste de Nicolas Sire, salon aux murs gris béton et canapé jaune, deux officiants de poids : Anne Benoît, ogresse aux trémolos qui n’est jamais aussi juste que dans les éclats, et Gilles Gaston-Dreyfus dont l’affuté humour pince-sans-rire fait merveille.” – Froggy’s Delight

– “Gille Gaston-Dreyfus a-t-il trouvé en elle son alter ego sur les planches ? A voir la façon dont le couple se houspille dans la pièce Couple, on jurerait que oui.” – France Culture

– Difficile de pas tomber amoureux d’Anne Benoît et de sa voix, qui représente à elle seule un délice pour l’ouïe.” – Les 5 pièces

– “Théâtre dans le théâtre, apartés, répétitions : l’auteur-acteur ose bien des formes et des styles pour nous dire avec un humour cannibale sa haine du vivre ensemble.” – Telerama

 

 

2. Puissance et plaisir de la littérature contre la barbarie avec Une trop bruyante solitude mise en scène par Laurent Fréchuret au Théâtre de Belleville :

– “D’abord diffusé clandestinement à Prague en 1976, Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal dénonce les normes totalitaires avec un sens aigu du grotesque et de la dérision.” – La Terrasse

– “Thierry Gibault adopte un jeu volontairement figé sur sa palette de bois d’où cet ouvrier amoureux de son petit métier se raconte comme écrasé par son destin.” – Artistik Rezo

– “A un moment où, bouleversée par l’irruption de la violence sur le sol national et par la dérive droitière du gouvernement, la scène française commence à interroger la possibilité d’un retour à un théâtre politique, cette adaptation d’Une trop bruyante solitude par Laurent Fréchuret ébranle.” – Time Out

– Il serait dommage de ne pas se laisser emmener dans ce voyage, qui va bien au-delà, évidemment, de l’Histoire et de la politique : un spectacle qui nous parle de résistance… et de vie.” – Reg’Arts

– Il est rare de se confronter à un texte qui aborde tous les grands thèmes traités à la fois dans l’art et la littérature.” – Les 5 pièces

 

 

3. Au Lucernaire, Olivier Mellor et sa Compagnie du Berger proposent un intelligent voyage sur la route des Dialogues d’exilés de Bertolt Brecht :

– “La pièce est l’une des moins connues de Bertolt Brecht, qui l’a écrite pendant son exil américain, après avoir été obligé de fuir le nazisme.”  – Marianne

– “Si l’on rit et se réjouit dans ces Dialogues du buffet de la gare, on n’en sort pas indemne pour autant. Le veau d’or est toujours debout, et la bête immonde aussi.” – L’Humanité

– “Sur scène ils sont donc trois musiciens, Séverin Jeanniard à la contrebasse, Romain Dubuis au piano et Cyril Schmidt aux percussions et guitare, et deux comédiens à faire swinguer le texte de Brecht et les chansons de Kurt Weill, Jean Yanne ou encore Léo Ferré, dans une complicité gouailleuse, rafraîchissante qui mêle l’absurde à l’autodérision.” – Froggy’s Delight

– “Le plaisir avec lequel la petite troupe s’anime sur scène tient pour beaucoup à la force du texteLa parole brechtienne est pleine de justesse et de subtilité.” – Toute la Culture

– Tout l’humour de Brecht fait ici des flammes. Toute son analyse aussi.” – Reg’Arts

 

 

4. Ladislas Chollat met en scène Encore une histoire d’amour au Studio des Champs-Elysées, avec Elodie Navarre et Thierry Godard :

– “Cette pièce de Tom Kempinski adapté en français par Jean-Claude Grumberg (L’Atelier, Rêver peut-être, Moi, je crois pas !), c’est beaucoup plus que la confrontation de deux solitudes, c’est la naissance d’un amour, le regard que l’on peut porter sur les différences, les valises que chacun porte en soi…” – Marie-France

– “En écrivant cette pièce, Tom Kempinski, devenu obèse et agoraphobe après le succès de Duo pour violon seul, évoquait ses propres difficultés.” – Le JDD

– “Thierry Godard surjoue, Elodie Navarre est attachante. L’astuce scénographique pour marquer la distance des deux lieux est efficace mais d’une esthétique peu convaincante.” – Telerama

– Un dispositif ingénieux permet de voir les deux appartements, l’un à Londres l’autre à New-York, les deux comédiens jouant chacun chez soi et faisant parfois irruption chez l’autre sans pour autant que cela soit perturbant.” – Reg’Arts

– Interview de Ladislas Chollat pour Europe 1

 

 

Revue de presse “spéciale rentrée théâtrale”

 

Revue de presse “rentrée théâtrale” du 2 septembre 2015

 

1. Au théâtre aussi, c’est la rentrée :

– “Les stratégies de rentrée des théâtres privés parisiens” – La Croix

– “A Strasbourg, Stanislas Nordey propose « L’Autre Saison », une quarantaine de spectacles gratuits, dans et hors les murs du théâtre.” – Rue89 Strasbourg

– “La jeune garde déboule sur les planches à la rentrée” – L’Express

– “Zoom sur les présentations de saisons 2015-2016” – Théâtral Magazine

– “Les têtes d’affiche aiment les planches et on aime les voir mouiller leur chemise sur la scène” – Artistik Rezo

 

2. Reprise de “Faim” avec Xavier Gallais au Lucernaire :

– “L’acteur prodige (dirigé plusieurs fois par Benoît Lavigne, le nouveau patron du Lucernaire) se livre à corps perdu dans la bataille en tentant de conserver sa dignité d’homme de lettres.” – Les Echos

– “Texte en main, qu’il lit ou fait semblant de lire, Xavier Gallais embarque ses spectateurs dans une envoûtante errance où il ne sera jamais question d’élever la voix ni de se risquer aux larmes.” – Froggy’s Delight

– “Tenaillé par l’urgence et nonchalant devant la mort, le comédien transmet avec intelligence la complexité du héros.” – Un fauteuil pour l’orchestre

 

3. Au Lucernaire également, “Frangins”, la nouvelle pièce de Jean-Paul Wenzel :

– “Cette co-mise en scène de Lou et Jean-paul Wenzel veut mettre en jeu le rythme, le mouvement, et les conflits des personnages.” – Mediapart – blog théâtre

– “Chacun donne à son personnage une part de sa personnalité, de son humanité : ils sont frangins dans la vie aussi, et dans la vie théâtrale !” – Le Figaro – blog théâtre

– “On passe un bon moment avec les retrouvailles de ces trois-là, en compagnie des femmes qui les entourent (et les inspirent).” – Froggy’s Delight

 

4. “Le rêve d’un homme ridicule” au Théâtre de Belleville :

– “Le décor, le contexte, tout ça ne compte pas. Ce qui compte, c’est ce que Dostoïevski dit de l’Homme.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Sous-titrée par l’auteur de “récit fantastique”, cette divagation mystique met en scène un homme en quête de sens à sa vie.” – Froggy’s Delight

– “C’est un moment grave, simple, du théâtre comme une proposition à réfléchir.” – Le Figaro – blog théâtre

 

5. Hommage à Wolinski au Théâtre Dejazet :

– “Wolinski avait signé avec Claude Confortes, dans la foulée de 1968, cette pièce qui se voulait un témoignage sur les événements.” – Le Figaro

– “Dans le cadre de cet hommage, le théâtre Dejazet présente également une exposition des dessins de Wolinski, confiés par son épouse Maryse.” – 20 Minutes

– “Pour le directeur du théâtre Dejazet Jean Bouquin, “47 ans plus tard, cette pièce est toujours un symbole de la liberté d’expression et du refus de la  perdre.” – France TV Info