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Interview de Pierre Notte

Interview de Pierre Notte, auteur, compositeur, metteur en scène et comédien – 15 avril 2016
Au sujet de son spectacle Sur les cendres en avant à l’affiche du Théâtre du Rond-Point jusqu’au 14 mai 2016, puis en tournée

 

“Je crois que j’ai commencé à écrire précisément le jour où j’ai compris que j’avais des difficultés terribles à lire…”

Actuellement à l’affiche du Théâtre du Rond-Point avec sa dernière création, Sur les cendres en avant, un spectacle qu’il a écrit, mis en scène et pour lequel il a composé musiques et chansons, Pierre Notte est un “artiste complet”.

Première casquette – celle qui “coiffe” elle-même toutes les autres : Pierre Notte est auteur. Auteur par nécessité, “auteur parce qu’il ne pourrait pas vivre autrement” , auteur parce que “tout est de l’ordre de l’écriture, toujours” . Un auteur qui écrit partout, tout le temps, n’importe où… Mais pas n’importe quoi !

Ses autres casquettes découlent nécessairement et naturellement de l’écriture. La mise en scène, la composition musicale, l’organisation de l’espace sur un plateau, le travail scénique avec les comédiens et les équipes techniques ne sont que des outils. Des outils qu’il manie non sans un certain talent. Des outils aiguisés et affûtés par d’autres qualités, telles que justesse, précision, bienveillance, humilité, poésie, hauteur de vue et… amour des artistes.

Si ses textes tournent autour de certaines thématiques qui l’obnubilent (l’isolement, la place de l’individu au sein de la collectivité, le vivre-ensemble, la question de la monstruosité) Pierre Notte se renouvelle sans cesse dans la forme : de duos en pièces chorales, de contes en pièces chantées, il évoque un roman en préparation…

Ce qu’il préfère faire dans la vie : mettre en scène un texte qui n’est pas un des siens (comme récemment La Noce de Jean-Luc Lagarde). “Je monte mes textes parce que je veux qu’ils existent”. Et cependant de nombreux metteurs en scène, français ou étrangers se sont emparés de ses œuvres. Permettant ainsi des rencontres assez exceptionnelles. Brice Hillairet (qui va monter Ma folle otarie à Avignon cet été), Anne-Laure Liégeois, Jean-Claude Cotillard, Noémie Rozenblat, Valéry Warnotte… ils sont de plus en plus nombreux à être touchés par son univers. Et nous avec.

Revue de presse du 30 mars 2016 : La Musica-la Musica deuxième, Le syndrome de Cassandre et Le portrait de Dorian Gray

 

 

1. La Musica, la Musica deuxième, les deux pièces de Marguerite Duras réunies sur la scène du Vieux-Colombier :

– “Anatoli Vassiliev a choisi de présenter les deux textes à la suite, en un exercice étourdissant pour les comédiens mais parfois fastidieux pour le spectateur.” – Le JDD

– “Le couple est composé de deux comédiens magnifiques : Thierry Hancisse, séducteur brisé au pouvoir intact, troublant, pervers, face à une Florence Viala sublime de féminité, de force et de jeu, jetant sa gangue comme une robe d’une autre heure.” – Froggy’s Delight

– “Les acteurs – Thierry Hancisse et Florence Viala – et se débrouillent comme ils peuvent pour donner vie à l’ultime création désincarnée du prétentieux gourou de la scène moscovite.” – Telerama

– “Les acteurs magnétiques, touchés par la grâce, désossent cet éternel retour de l’amour, sans hostilité, ni rivalité, mais comme s’ils tâchaient de se consoler.” Un fauteuil pour l’orchestre

– “La prouesse des comédiens, immenses Florence Viala toute en légèreté facétieuse et Thierry Hancisse, totalement écorché, tient dans ces changements abrupts de registres et dans la manière incroyable qu’ils ont de bouger, bousculer constamment les lignes.” – Toute la Culture

– “La critique sera, est déjà, divisée. Mais il ne fait aucun doute que ce spectacle sans pareil entrera dans la légende du Vieux-Colombier.” – Mediapart

– Interview d’Anatoli Vassiliev pour La Terrasse

 

2. La magiclown Yann Frisch est actuellement sur la scène du Rond-Point avec la tournée de son spectacle Le syndrome de Cassandre :

– “De la magie et de l’art du clown, Yann Frisch propose une synthèse inédite et subversive qui, derrière son comique keatonien nous renvoie à de vraies interrogations.” – France TV Info

– “Le Syndrome de Cassandre est un spectacle fou, et vraiment, l’une des plus belles et drôles choses qu’on puisse voir.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Il manipule les objets, leur fait dire des histoires – à ne pas mettre entre toutes les oreilles.” – La Terrasse

– “Au-delà de la démonstration de talent, c’est un véritable travail d’auteur qui sous-tend cette création. En effet, l’artiste revient sur la condition du clown dont l’existence n’a d’épaisseur que dans le regard de cet autre, le public.” – Les trois coups

– “Quand la personne a un bras plus grand que l’autre, forcément elle peut pas applaudir.” – Les 5 pièces

 

3. Encore quelques jours pour aller applaudir Arnaud Denis dans  Le portrait de Dorian Gray au Lucernaire… avant la reprise à la Comédie des Champs-Elysées :

– “Thomas Le Douarec est depuis des années fasciné par ce livre, par cette histoire, par ce personnage. C’est la cinquième fois qu’il propose une version scénique du Portrait de Dorian Gray.” – Le Figaro

– Arnaud Denis incarne Dorian. Le comédien qu’on avait déjà pu voir dans un autre texte d’Oscar Wilde (“L’importance d’être sérieux”) est ici un fabuleux Dorian Gray, effectuant un remarquable parcours pour ce rôle, de la débauche à la rédemption.” – Froggy’s Delight

– “Interprété par un Arnaud Denis velléitaire et parfaitement candide, ce Dorian Gray intrigue et séduit.” – Publik’Art

– “Thomas Le Douarec et sa belle équipe signent là un spectacle aussi séduisant que l’était Dorian Gray pour ceux qu’il rencontrait.” – Marianne

– “Thomas Le Douarec a réussi une adaptation absolument parfaite, avec un choix de répliques brillantes, drôles et bien enlevées.” – Reg’Arts

– “On rit beaucoup. Le Douarec épouse dans un personnage haut en couleurs, magnifiquement élégant et so british la joyeuse misogynie, l’insensibilité païenne et le réjouissant libertinage de Harry/Wilde.” – Toute la Culture

 

Revue de presse du 23 mars 2016 : Splendid’s, Par-delà les marronniers et Phèdre(s)

 

 

1. Arthur Nauzyciel présente au Théâtre de la Colline Splendid’s, la pièce de Jean Genêt qu’il avait créée au CDN d’Orléans en janvier 2014 :

– “Un spectacle splendide, d’une beauté vénéneuse et rêveuse, qui ouvre les chambres les plus secrètes de l’auteur du Journal du voleur.” – Le Monde

– “Un coup de poker où Arthur Nauzyciel ramasse la mise en montant la pièce en anglais pour qu’on la découvre avec des surtitres comme un thriller visionné en VO.” – Les Inrocks

– “Les comédiens flottent, dansent, évoluent parfois au ralenti -telles des statues animées.” – Les Echos

– “Majoritairement dite en langue anglaise, la pièce acquiert de ce fait une dimension plus vaste. Sa vraie dimension, sans doute.” – L’Express

– “En projetant en ouverture de sa mise en scène de Splendid’s le court-métrage de Genet, Un chant d’amour, Arthur Nauzyciel installe la pièce dans le flottement délibérément indécis du fantasme.” – Libération

– “Une étonnante douceur (prolongée par les lentes mélodies de jazz sirupeux et la voix archimusicale de Jeanne Moreau diffusée à la radio), un flottement lunaire, une intimité feutrée, une distance rêveuse font la particularité du beau et délicat geste artistique d’Arthur Nauzyciel.” – Toute la Culture

– Interview d’Arthur Nauzyciel pour La Terrasse

 

2. La nouvelle création de Jean-Michel Ribes est à découvrir au Théâtre du Rond-Point, sous le titre énigmatique Par-delà les marronniers :

– “Ce spectacle haut en couleurs propose de redécouvrir trois écrivains fous, portés par les talentueux Maxime d’Aboville, Michel Fau et Hervé Laissïnce .” – France TV Info

– “Sur le papier, il y a de quoi se réjouir. Les trois dandys fracassés dont il est question ici sont un sujet en or.” – Le Monde

– “La revue est une bonne idée, car elle met du sucre glace et du glamour sur l’amer et la mort, mais elle noie un peu le poisson.” – L’Express

– “Ribes veut faire résonner un rire de résistance. La résistance est bien présente, mais le rire est trop rare.” – Les Echos

– “Dans de superbes costumes et amusants décors, Par-delà les marronniers est une baudelairienne autant que dadaïste invitation au voyage.” – Telerama

– Interview de Jean-Michel Ribes pour La Terrasse

 

3. Isabelle Huppert brûle de nouveau les planches du Théâtre de l’Odéon dans Phèdre(s) de Krzysztof Warlikowski :

– “Krzysztof Warlikowski a tenu sa folle promesse. Son Phèdre(s) à l’affiche de l’Odéon est un bien, un voyage épique, rock et provoc’.” – Les Echos

“Avouons-le, à moins de se plonger pendant quelques jours dans des textes, des explications, des analyses, on est bien incapable de comprendre ce que veut nous dire Warlikowski.” – Le Figaro

– “Qui peut, dans la même soirée, impressionner avec Wajdi Mouawad, déchirer avec Sarah Kane, appeler des larmes avec Racine, et faire rire avec J. M. Coetzee ? Isabelle Huppert.” – Le Monde

– “C’est pour Isabelle Huppert, exceptionnelle, phénoménale, qu’il faut aller voir ce très long spectacle compliqué, sophistiqué et prétentieux sur le désir, les interdits du désir, ses abîmes, ses fureurs, ses douleurs.” – Telerama

– “We may know more about Huppert’s range as an actress than we do about Phaedra by the end, but it’s a worthwhile journey.” – Financial Times

– “Isabelle Huppert magnétise son auditoire par un talent hors norme, d’une sobriété et d’une fluidité confondantes.” – Artistik Rezo

– Interview d’Isabelle Huppert pour Europe 1

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Le syndrome de Cassandre par le clown magi-chien

Le Syndrome de Cassandre – Spectacle vu le 17 mars 2016
A l’affiche du Théâtre de Rond-Point jusqu’au 10 avril 2016
Un spectacle de et avec Yann Frisch
Coécriture Raphaël Navarro

Quand un clown prisonnier d’une cage invisible nous appelle au secours…

Il nous accueille une banane à la bouche. Mais lui ne l’a pas, la banane. Il est plutôt maussade, bougon, sombre et mélancolique.
On a l’impression de le déranger. Le sentiment d’être au zoo, stoppés net devant la cage d’une créature évoquant un homme à tête de chien. Une cage d’exception pour un être d’exception. Qui est-il ? Mi-clown mi-magicien, il est surtout extrêmement seul, bien qu’habitué aux visites comme la nôtre. Alors il se moque de nous, contrefait nos rires. Et plus il raille, plus on rigole.

Il semble n’avoir jamais connu d’autre univers que ce cube transparent, cette prison de verre qui abrite objets de compagnie et fantasmes les plus fous. Aux côtés d’un pantin désarticulé qu’il nous présente comme sa mère se côtoient une chaise invisible, une scie musicale, un tiroir façon jukebox, un cochon en plastique patriote, une échelle d’accès à un nuage, et tout un tas d’accessoires dignes des plus grands illusionnistes.

 

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©Sylvain Frappat

Philosophe résigné, poète désabusé, artiste incompris, le “magi-chien” se plie de plus ou moins bonne grâce à nos desiderata. Quitte à friser le ridicule, à sombrer davantage dans la dépression. A plusieurs reprises, il tente de nous faire passer notre chemin. Alternant la conjuration, les injonctions, osant jusqu’aux injures. On a beau se sentir un peu cruel, on ne peut cependant s’empêcher de demeurer. D’épier chacun de ses gestes, à l’affût de nouveaux tours et de bons mots. N’est-on pas venu pour rire à ses dépens, pour rire envers et contre tout, pour rire du meilleur et du pire ? Car le pire est toujours à venir… C’est ce que notre clown tente de nous faire entendre, à l’image de la Cassandre des tragédies grecques. Il n’y parviendra qu’à l’ultime fin du spectacle – et quelle fin !

Sacré champion du monde de magie close-up en 2012, Yann Frisch se dévoile ici davantage clown que magicien :

1 – Yann Frisch est circassien, magicien, clown, poète, comédien, et surtout bourré de talents.
2 – Lorsqu’il prend à partie le public, c’est toujours de façon subtile et percutante : notre Cassandre, c’est lui !
3 – Rarement fin de spectacle nous aura autant sidérés : le clou du spectacle.

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Kvetch, ou comment gérer ses démons intérieurs

Franck et Donna sont mariés et s’ennuient dans leur vie étriquée de petits-bourgeois. Une fois par semaine ils reçoivent la mère de Donna à dîner. Ce soir-là, Franck invite également son collègue Hal qui vient de se séparer de sa femme. Voilà pour le “pitch” d’un début de pièce qui pourrait sembler fort banal. Ce serait sans compter les fameux “kvetchs“. Les “kvetchs” en yiddish sont ces vilaines pensées qui se terrent au fond du cerveau et qui ont vocation à y rester. Le sous-titre de la pièce – “Les mots à l’arrière de nos têtes” – dévoile l’intention de l’auteurCes apartés, ces dialogues intérieurs de chaque protagoniste vont totalement modifier les situations et les rapports.

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© Giovanni Cittadini Cesi

Et si l’on exprimait tout haut ce que l’on pense tout bas ? Si l’on se laissait un peu aller à dire tout ce qui ne se dit pas ? Quel serait le résultat ? Kvetch apporte une partie de la réponse…

Résultat, ils sont quatre au plateau, pour interpréter cinq personnages. Mais ils semblent tellement plus nombreux !… La mise en scène de Sophie Lecarpentier est très énergique, très fluide. Prenant le parti de réinventer les figures à mesure qu’elles expriment leurs “kvetchs”. Dans une sorte de chorégraphie, de langage corporel. Une danse amplifiée par les sons de l’alto qui procurent un vrai relief au spectacle.

Le principal risque lorsqu’on monte ce texte de Berkoff est de “tourner un peu en rond”, une fois passée la découverte du procédé au premier acte. Pas de lassitude ici. Les comédiens parviennent à nous embarquer et nous retenir dans leurs histoires intérieures, leurs peurs, leurs phobies, leurs phantasmes… A tel point qu’en sortant, on se dit que cela ferait parfois du bien de libérer ses propres “kvetchs”…

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Profitez de la prolongation au Rond-Point jusqu’au 28 février pour découvrir ce que la metteure en scène définit comme “un vaudeville et une tragédie shakespearienne” :

1 – L’occasion de découvrir cette pièce montée d’une façon énergique, intelligente et hilarante.
2 – Les quatre comédiens font des prouesses, chacun d’eux est multiple. Mention spéciale pour Anne Cressent et Stéphane Brel.
3 – L’altiste Bertrand Causse joue les chefs d’orchestre des satanés “kvetchs” et c’est peut-être la vraie bonne idée du spectacle.

Kvetch – Spectacle vu le 23 février 2016
A l’affiche du Théâtre du Rond-Point jusqu’au 28 février 2016 puis en tournée (date ici)
Une pièce de Steven Berkoff
Mise en scène : Sophie Lecarpentier

Revue de presse du 24 février : Couple, Une trop bruyante solitude, Dialogues d’exilés et Encore une histoire d’amour

 

 

1. Une histoire de couple ordinaire, c’est au Rond-Point et cela s’appelle tout simplement Couple  :

– “Gilles Gaston-Dreyfus met en scène une grinçante relation sentimentale qu’il interprète avec Anne Benoît.” – Libération

– “Aucun réalisme dans cette scène de la vie conjugale, mais le plaisir de l’absurde exacerbé.” – Elle

– “Un vieux couple de cinquantenaires, a priori plutôt ennuyeux, mais qui transporte le spectateur aux confins de la banalité la plus absurde, ou de l’absurde le plus banal.” – RFI

– “Dans un décor minimaliste de Nicolas Sire, salon aux murs gris béton et canapé jaune, deux officiants de poids : Anne Benoît, ogresse aux trémolos qui n’est jamais aussi juste que dans les éclats, et Gilles Gaston-Dreyfus dont l’affuté humour pince-sans-rire fait merveille.” – Froggy’s Delight

– “Gille Gaston-Dreyfus a-t-il trouvé en elle son alter ego sur les planches ? A voir la façon dont le couple se houspille dans la pièce Couple, on jurerait que oui.” – France Culture

– Difficile de pas tomber amoureux d’Anne Benoît et de sa voix, qui représente à elle seule un délice pour l’ouïe.” – Les 5 pièces

– “Théâtre dans le théâtre, apartés, répétitions : l’auteur-acteur ose bien des formes et des styles pour nous dire avec un humour cannibale sa haine du vivre ensemble.” – Telerama

 

 

2. Puissance et plaisir de la littérature contre la barbarie avec Une trop bruyante solitude mise en scène par Laurent Fréchuret au Théâtre de Belleville :

– “D’abord diffusé clandestinement à Prague en 1976, Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal dénonce les normes totalitaires avec un sens aigu du grotesque et de la dérision.” – La Terrasse

– “Thierry Gibault adopte un jeu volontairement figé sur sa palette de bois d’où cet ouvrier amoureux de son petit métier se raconte comme écrasé par son destin.” – Artistik Rezo

– “A un moment où, bouleversée par l’irruption de la violence sur le sol national et par la dérive droitière du gouvernement, la scène française commence à interroger la possibilité d’un retour à un théâtre politique, cette adaptation d’Une trop bruyante solitude par Laurent Fréchuret ébranle.” – Time Out

– Il serait dommage de ne pas se laisser emmener dans ce voyage, qui va bien au-delà, évidemment, de l’Histoire et de la politique : un spectacle qui nous parle de résistance… et de vie.” – Reg’Arts

– Il est rare de se confronter à un texte qui aborde tous les grands thèmes traités à la fois dans l’art et la littérature.” – Les 5 pièces

 

 

3. Au Lucernaire, Olivier Mellor et sa Compagnie du Berger proposent un intelligent voyage sur la route des Dialogues d’exilés de Bertolt Brecht :

– “La pièce est l’une des moins connues de Bertolt Brecht, qui l’a écrite pendant son exil américain, après avoir été obligé de fuir le nazisme.”  – Marianne

– “Si l’on rit et se réjouit dans ces Dialogues du buffet de la gare, on n’en sort pas indemne pour autant. Le veau d’or est toujours debout, et la bête immonde aussi.” – L’Humanité

– “Sur scène ils sont donc trois musiciens, Séverin Jeanniard à la contrebasse, Romain Dubuis au piano et Cyril Schmidt aux percussions et guitare, et deux comédiens à faire swinguer le texte de Brecht et les chansons de Kurt Weill, Jean Yanne ou encore Léo Ferré, dans une complicité gouailleuse, rafraîchissante qui mêle l’absurde à l’autodérision.” – Froggy’s Delight

– “Le plaisir avec lequel la petite troupe s’anime sur scène tient pour beaucoup à la force du texteLa parole brechtienne est pleine de justesse et de subtilité.” – Toute la Culture

– Tout l’humour de Brecht fait ici des flammes. Toute son analyse aussi.” – Reg’Arts

 

 

4. Ladislas Chollat met en scène Encore une histoire d’amour au Studio des Champs-Elysées, avec Elodie Navarre et Thierry Godard :

– “Cette pièce de Tom Kempinski adapté en français par Jean-Claude Grumberg (L’Atelier, Rêver peut-être, Moi, je crois pas !), c’est beaucoup plus que la confrontation de deux solitudes, c’est la naissance d’un amour, le regard que l’on peut porter sur les différences, les valises que chacun porte en soi…” – Marie-France

– “En écrivant cette pièce, Tom Kempinski, devenu obèse et agoraphobe après le succès de Duo pour violon seul, évoquait ses propres difficultés.” – Le JDD

– “Thierry Godard surjoue, Elodie Navarre est attachante. L’astuce scénographique pour marquer la distance des deux lieux est efficace mais d’une esthétique peu convaincante.” – Telerama

– Un dispositif ingénieux permet de voir les deux appartements, l’un à Londres l’autre à New-York, les deux comédiens jouant chacun chez soi et faisant parfois irruption chez l’autre sans pour autant que cela soit perturbant.” – Reg’Arts

– Interview de Ladislas Chollat pour Europe 1

 

 

Revue du presse du 10 février 2016 : Les derniers jours de l’humanité, Revenez demain et La Nuit des Rois

 

1. Au Vieux-Colombier, David Lescot propose une mise en scène de la pièce de Karl Krauss, Les derniers jours de l’humanité :

– “David Lescot, qui aime croiser les genres, a réalisé un spectacle en forme de caf’ donc  associant texte, dialogues, chansons et images d’archives.” – Le JDD

– “Deux heures denses, intenses, ramenant, par l’effet d’un montage extraordinairement tricoté, à l’essence de l’œuvre.” – La Croix

– “Ça tient du cabaret et du music-hall. C’est burlesque et pathétique à la fois. Magnifique.” – Telerama

– “Sylvia Bergé, Bruno Raffaelli et Pauline Clément (nouvelle pensionnaire du Français) en plus de jouer différents personnages, chantent avec talent aux côtés de Denis Podalydès.” – France TV Info

– “Trop d’images d’archives, une gestuelle de café-concert un brin stéréotypée à la longue, un rythme un peu lâche… le spectacle ne décolle pas.” – Les Echos

– Une allégresse et un humour indéniables s’offrent aux spectateurs mais tout semble complaisant, peu inventif, moins incisif encore.” – Toute la Culture

– Interview de David Lescot et Denis Podalydès pour Le Monde

 

2. Au Rond-Point, Laurent Fréchuret explore les relations de couple dans Revenez demain :

– “Sous la direction de Laurent Fréchuret, Marianne Basler et Gilles Cohen investissent les mystères de la liberté individuelle quand on est deux.” – La Terrasse

– “Laurent Fréchuret trace les grandes lignes de failles, laisse flotter au milieu du plateau une frontière invisible, codifie le face à face, installe chacun dans son rôle social et sexuel.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “La mise en scène de Laurent Fréchuret est précise. Marianne Basler suit le fil avec brio, entre fragilité et force.” – Telerama

– “Par une voie très intellectualisée, Blandine Costaz réussit à démontrer que dans ce duel inégal, Marianne Basler joue sa peau à pile et face.” – Froggy’s Delight

– Leur jeu est remarquable et s’inscrit dans une partition aussi subtile qu’insolite, que la mise en scène de Laurent Fréchuret sert avec vigueur.” – Reg’Arts

 

3. Après le Théâtre des Quartiers d’Ivry la saison dernière, c’est à présent à La Tempête que Clément Poirée fait résonner les accents burlesques de sa mise en scène de La Nuit des Rois :

– “Formé à l’école de la Tempête et de Philippe Adrien, Clément Poirée réussit le parfait dosage entre humour et poésie, pour raconter cette histoire d’amours folles et de travestissements dans le pays imaginaire d’Illyrie.” – Les Echos

– “Les interprètes (pour beaucoup excellents) n’ont rien à se reprocher. Sans leur efficacité comique, sans leur indéniable générosité, cette Nuit des Rois se révèlerait sans doute indigeste.” – La Terrasse

– “Musique et sons, verbe et notes règnent étrangement dans cette tragi-comédie où Clément Poirée multiplie aussi les clins d’oeil potaches.” – Telerama

– “L’univers déployé ici par le metteur en scène s’inspire du 7ème art du début du XXème siècle. Les scènes sont construites comme des courts-métrages, certaines dignes des Marx Brothers, d’autres de Laurel et Hardy.” – Reg’Arts

 

Revue de presse du 23 décembre 2015 : Madame Bovary, Singin’ in the rain et Bigre

 

1. Au Poche-Montparnasse, une version originale et très réussie de Madame Bovary :

– “Gilles-Vincent Kapps et Sandrine Molaro signent une mise en scène volontiers blagueuse qui n’étouffe ni l’émotion, ni les larmes, ni la cruauté.” – Le Figaro

– “La pièce, très drôle, est une réécriture magnifique et contemporaine du roman de Flaubert, une révision non de l’intrigue, non des conflits psychiques, mais du contextuel.” – Toute la Culture

– “Portés par la mise en scène dynamique de Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps, qui interprètent respectivement les rôles d’Emma et de son amant Rodolphe Boulanger, les acteurs ont toute latitude de développer leur jeu.”  – Froggy’s Delight

– “Sandrine Molaro, dans sa composition d’Emma, fait le choix d’une interprétation habitée, hystérique, zulawskienne. À ses côtés, les trois autres déploient un jeu plus sobre, presque désincarné, extrêmement précis.”  – Les trois coups

 

 

2. Pour les fêtes de fin d’année, le Théâtre du Châtelet prend des airs de Broadway avec la formidable reprise de Singin’ in the Rain :

– “Robert Carsen réussit une mise en scène très élégante, joue à la perfection de la rapidité entre les scènes, distille un sens du rêve qui ne tient qu’à lui, aidé par une équipe formidable.” – Le Point

– “Un véritable tour de force du metteur en scène qui parvient au théâtre à rendre le solo mouillé de Don Lockwood (Gene Kelly/Dan Burton) à la fois poétique et spectaculaire.” – Time Out

– “Le metteur en scène d’opéra nous offre une mise en abîme cinématographique de la comédie musicale de Stanley Donen et Gene Kelly. – Les Echos

– “Les 31 interprètes sur scène -des Britanniques- jouent, chantent, et dansent les claquettes avec virtuosité.”  – BFMTV

– “On ne s’étonnera donc pas que le public fasse un triomphe à cette production et qu’elle aussi soit demandée à New York.” – L’Obs

 

 

3. Pour rire, on va voir Bigre au Rond-Point, petit bijou absurde et surréaliste :

– “Au Rond-Point, Pierre Guillois, Agathe L’Huillier, Olivier Martin-Salvan ont imaginé un mélo burlesque irrésistible.” – Le Figaro

– “Sur la scène du Rond-Point, Bigre, spectacle muet, épingle la vie urbaine en plein dérapage sur un mode burlesque.” – L’Express

– “Entre tableaux, récit et portraits, ce spectacle doux-amer aux belles images superpose la vie et l’absurde, le bête, le méchant et le poétique. Et offre un moment accessible et intelligent, de clown et de cinéma.” – Un fauteuil pour l’orchestre

– “Pas un mot ne sera dit, mais les catastrophes vont s’enchaîner allègrement entre le geek, le bordélique et l’apprentie en médecines plus ou moins douces.”  – Les Inrocks

– “Virtuose du burlesque, Pierre Guillois est bel et bien l’héritier de Jacques Tati et de Jérôme Deschamps.”  – Telerama

 

Revue de presse du 9 décembre 2015 : l’Orestie, En attendant Godot, la Cerisaie et le méridien

 

1. Vingt ans après, Roméo Castellucci remonte son Orestie et divise la critique :

– “Reprise troublante d’un spectacle créé il y a vingt ans. Comme un vieux pull que l’on retrouve dans une armoire : il a beau être un peu usé aux coudes, on l’aime encore.” – Blog Mediapart

– “Choc des images, qui depuis ont été beaucoup imitées, et des sons.” – Le Monde

– “Dans ce magma théâtral, il y a certes des éclairs de grâce, des coups d’audace (Agamemnon réincarné en bouc sanglant), mais l’abus d’effets racoleurs et de pathos, le trash convenu, le rythme mal maîtrisé rendent l’ensemble indigeste.” – Les Echos

– “Un délire orgiaque charrie les effluves d’un monde en décomposition, avec des scènes sidérantes de force auxquelles succèdent de (longs) moments d’errance qui pousseraient à l’assoupissement si le spectacle n’était aussi bruyant.” – Marianne

 

2. En cette fin d’année, la tournée de la pièce de Jean-Pierre Vincent En attendant Godot passe par les Bouffes du Nord :

– “La mise en scène de Jean-Pierre Vincent donne à voir et à entendre la pièce sous un prisme nouveau qui s’impose et éclate d’évidence.” – Le JDD

– “Le Godot idéal pour découvrir la pièce ou la redécouvrir – pour entendre la moindre nuance de ce que nous dit Beckett, qui non seulement n’a pas vieilli, mais prend un sens tout à fait particulier aujourd’hui.” – Le Monde

– “En allant chercher du côté des clowns tristes que sont Laurel et Hardy et parfois Buster Keaton, la mise en scène de Jean-Pierre Vincent offre un moment de pur plaisir.” – L’Express

– “Jean-Pierre Vincent livre un Godot fait de silences et de rires.” – France TV Info

 

3. Au Théâtre de la Colline, le fameux collectif belge tg Stan s’attaque à La Cerisaie de Tchekhov :

– “La langue de Tchekhov passée à la moulinette du bien entendre par tous, ponctuée de blagues et d’apartés, de clins d’œil rieurs et de petites crises d’hystérie attractives devient, par l’art consommé du nivellement, d’une confondante et grossière quotidienneté.” – Les Inrocks

– “S’il fallait qualifier d’un mot “La Cerisaie” proposée par les tg STAN, le mot choisi serait limpidité.” – Froggy’s Delight

– “La force de ce théâtre-là est d’éloigner cette pièce monstre de Tchekhov de son habituelle pesanteur mélancolique.” – Telerama

– “Un théâtre qui s’envisage comme « une invitation au dialogue » plutôt que comme la conception d’un produit achevé.” – La Terrasse

 

4. Au Rond-Point, Nicolas Bouchaud joue seul sur scène Le méridien de Paul Celan, et c’est une performance :

– “Le Méridien, spectacle vraiment bouleversant par ailleurs, est le troisième solo que l’acteur Nicolas Bouchaud crée avec le metteur en scène Eric Didry, après La Loi du marcheur et Un métier idéal.” – Le Monde

– “Bouchaud, c’est Brel chantant sur scène et donnant tout. La poésie le possède. Il a une ­confiance absolue dans le verbe.” – Les Echos

– “Magie du théâtre, Nicolas Bouchaud fait de la pensée, un personnage, il trace à la craie sur le sol une carte du raisonnement de Paul Celan.” – France Info

– “On voudrait retenir chaque phrase, s’arrêter sur chaque fragment, en interroger le sens profond. – L’Humanité

– “Qui dit le texte, qui voit-on sur scène ? Celan ressuscité, Bouchaud lui-même, l’acteur, le poète ? Tous ceux-là et, en même temps, aucun d’entre eux seulement.” – La Terrasse

Revue de presse du 2 décembre 2015 : Les Rustres, Les glaciers grondants, Un fils de notre temps et C’est la vie

 

1. Au Théâtre du Vieux-Colombier, il semble que l’on rie beaucoup en compagnie des Rustres de Goldoni :

– “Une comédie sur l’opposition des sexes et des générations, mais également une réflexion sur la peur du changement.” – France TV Info

– “On ne dira jamais assez l’excellence de la troupe de la Comédie-Française et la nouvelle recrue Rebecca Marder, qu’Eric Ruf a engagée sans hésitation après audition, a prouvé qu’elle était digne de la maison.” – Le Point

– “Entre principe de réalité et rêves, on aura passé deux heures à rire.” – Toute la Culture

– “Tout comme Goldoni se différenciait de la commedia dell’arte par le respect de l’écrit, le metteur en scène s’empare de la pièce sans la caricaturer ni lui surajouter d’effets scéniques.” – Artistik Rezo

– “Jean-Louis Benoit joue habilement sur trois fronts : la farce tendance commedia dell’arte (la folle course-poursuite dans la maison de Lunardo avec les cloisons qui vacillent est un must) ; la bataille entre les sexes (une joute acharnée) ; et la critique sociale (mordante).” – Les Echos

 

2. Quelques jours après l’ouverture de la COP 21, David Lescot présente sa nouvelle création au Théâtre des Abbesses, Les glaciers grondants :

– “Pour incarner le climat, le metteur en scène a choisi des éléments «déchaînés» : acteurs, danseurs, musiciens, acrobates, prêts à faire tomber la foudre, à créer un art des catastrophes, des précipitations et des embellies.” – Le Parisien

– “Ces glaciers grondants déploient une large palette de panoramas sans vraiment réussir à faire œuvre.” – La Terrasse

– “Dans les faits, pas moins de deux années d’enquête ont été nécessaires pour écrire la pièce.” – Sciences et Avenir

– Interview de David Lescot pour France Inter

 

3. Au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, reprise d’Un fils de notre temps, l’adaptation par Jean Bellorini du dernier roman d’Odön von Horvath :

– “Du roman d’origine contant la courte carrière d’un jeune soldat du Reich avant la guerre, le metteur en scène Jean Bellorini a fait un chant choral à quatre voix.” – Telerama

– “Les images que parvient à faire naître ce spectacle à l’impeccable économie scénique et à la beauté sidérante sont poignantes et cruelles, poétiques et délirantes, drôles et bouleversantes.” – La Terrasse

– “On retrouve, ici, tout l’art du théâtre de Jean Bellorini : direct et populaire, tissé d’émotion et d’intelligence, pour frapper au cœur, cogner au ventre.” – La Croix

– “Tour à tour chœur ou orchestre – violon, trompette, claviers et guitare sont présents sur la scène –, le quatuor déploie dans une commune respiration la diversité des résonances personnelles que le propos suscite et, par là, en révèle l’universalité.” – France Culture

– Interview de Jean Bellorini pour La Terrasse

 

4. La nouvelle performance de Jean-Quentin Châtelain, c’est au Rond-Point dans C’est la vie :

– “Si vous êtes prêt à vous lancer dans le voyage d’une vie, une vie pour le moins originale et fantasque, pleine de « bruit et de fureur » mais au final apaisée, venez applaudir Jean-Quentin Châtelain et ses deux musiciens. Le spectacle vaut le détour.” – Reg’Arts

– “L’existence d’un auteur libre, entier, dont la voix sans concession est à la démesure du comédien monumental qu’est Jean-Quentin Châtelain.” – La Terrasse

– “Grégory Dargent et Claude Gomez dispensent de manière quasi ininterrompue une composition musicale non seulement très largement datée, et dont l’adéquation avec le propos laisse sceptique, mais, en sus, d’une intensité sonore assourdissante.” – Froggy’s Delight

– “Il y a une beauté de la mémoire, une pureté de la forme. Très pure aussi, la mise en scène, précise, musicale et discrète.” – Le blog du Figaro

– Interview de Jean-Quentin Châtelain pour Les Trois Coups